La climato-réaliste: Gagnez de l’argent en lisant cette chronique!!!

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Magali Boisvert. Photo: Mathieu Plante
Magali Boisvert. Photo: Mathieu Plante

«Mag, c’est beau, être écolo, mais c’est pas super accessible… Je suis étudiant.e, moi, j’ai pas d’argent à placer là-dedans…» Ah! mais c’est là que vous vous trompez! Certes, il y a beaucoup d’options écolo sur le marché qui ne sont pas à la portée d’étudiants. On pense, par exemple, à des panneaux solaires ou des robes de 200$ en tissu de chanvre bio mâché par des chèvres suédoises… (Bon, peut-être pas mâché par des chèvres, mais vous voyez l’idée.)

Or, il est assez facile d’économiser en changeant quelques habitudes, qui sont en plus bénéfiques pour la planète. «Ouin… Je suis pas sûr.e de ton affaire, là… Je veux pas ”virer grano” et faire du dumpster diving, là…» Bon. Remettons les pendules à l’heure. Brisons les préjugés et économisons façon écolo, tou.te.s ensemble, en gambadant dans une plaine suédoise…

Brisons les préjugés et économisons façon écolo, tou.te.s ensemble, en gambadant dans une plaine suédoise…

1. Le bio

Le fameux bio. Oui, je sais, neuf fois sur dix, les produits biologiques sont plus coûteux que leurs équivalents non biologiques (et avec raison!). Par contre, il y a moyen de respecter notre portefeuille, notre estomac et la planète en même temps. La solution? L’achat de produits bio en groupe, notamment avec le groupe NousRire. NousRire, qui a une cellule régionale à Trois-Rivières, permet aux consommateur.ice.s d’acheter, par le biais de leur boutique en ligne, des aliments locaux, bio et équitables en grosses quantités. En plus, c’est façon zéro déchet (vous amenez vos contenants et on vous les remplit avec les produits)!

«Oui, mais ça doit coûter un bras!», me direz-vous? Eh bien, on a comparé leurs produits bio à ceux, non bio, du commerce, et constaté qu’une très grande partie de leurs aliments sont moins chers. Oui, oui! Du bio moins cher que du non-bio en épicerie. (Votre mâchoire est ouverte, en passant.)

2. Le transport écolo

Une Tesla 100% électrique fraîchement sortie de l’usine à 100 000 dollars, ça vous tente? Moi non plus! Il y a un mythe qui circule selon lequel la seule façon possible de rouler vert, c’est de rouler sur des billets de banque. Par contre, je suis ici pour vous informer qu’il y a énormément de possibilités. Si vous souhaitez conduire une voiture écolo, vous pouvez vous procurer un modèle assez accessible tel que le Nissan Leaf ou le Chevrolet Bolt, totalement électriques, ou bien un bolide hybride à partir de 20 000$ selon les endroits. Il suffit de magasiner.

Votre mâchoire est ouverte, en passant…

Voulez-vous qu’on discute de vraies économies? J’ai calculé sur le site de la CAA le coût annuel d’entretien de la voiture de mon copain, et le montant est estimé à 8413$. Par année. Et sa quantité de gaz à effet de serre émis en 5 ans? 20 000 kilos. (À titre indicatif, mon copain conduit une Honda CR-V, pas un Hummer.) Et combien est-ce que je paye annuellement pour mes frais de transport? 20$ pour ma passe d’autobus de la STTR par session, plus 3 passes mensuelles de 56$ pour l’été, ce qui donne en tout et pour tout 248$.

Si vous n’êtes pas fan des autobus de ville, vous pouvez opter pour des options gratuites, moins polluantes et meilleures pour votre santé: vélo, marche, trottinette (pour les nostalgiques), marchette (en solidarité avec votre grand-père)…

3. Les vêtements éthiques

J’avoue avoir été franchement découragée quand j’ai commencé mon virage écolo et que j’ai «googlé»: «Marques de vêtements écologiques». De simples camisoles à 45$, des bas à des prix démesurés, et je ne parlerai pas des robes. Je respecte tout à fait les démarches éthiques de ces marques et je comprends pourquoi les prix doivent être enflés (elles paient leurs employé.e.s un salaire décent, leur donnent de bonnes conditions de travail, doivent acheter des matériaux recyclés ou bio — bref, tout ça demande beaucoup d’argent).

Par contre, en tant qu’étudiante, j’ai dû aller voir ailleurs pour m’habiller selon mes valeurs. En parlant de valeurs… Les friperies sont de vraies cavernes d’Ali Baba pour moi. Sans blague! J’ai demandé à mon copain une carte-cadeau au Village des valeurs pour Noël dernier! Je préfère maintenant de loin les petites friperies locales qui redonnent à la communauté et qui ne sont pas là pour grossir leur petit cochon — et en plus, ces endroits ont souvent des prix fixes selon le type de vêtement, comme 2$ pour les camisoles et 3$ pour les jupes… (Je suis bonne vendeuse, hein?)

Je suis là pour protéger la planète, mais aussi votre santé financière. Tout le plaisir est pour moi.

4. L’énergie verte

Parlons Hydro. Que vous l’aimiez ou pas, on a tou.te.s une facture à payer (ou notre propriétaire, mais bon, quelqu’un paye pour votre énergie). Être écolo, ce n’est pas juste les panneaux solaires et les éoliennes. C’est aussi choisir un logement qui ne soit pas inutilement grand, vous faisant payer pour du vide. C’est aussi, pendant l’hiver, baisser la température ambiante d’un seul degré et ainsi économiser 5% à 7% sur la facture de chauffage annuelle. C’est aussi taper sur les nerfs de son copain en lui rappelant d’éteindre les lumières. Bref, c’est de s’assurer que ce qu’on n’utilise pas ne vienne pas gruger notre porte-monnaie sans le savoir. Je suis là pour protéger la planète, mais aussi votre santé financière. Tout le plaisir est pour moi.

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