Entre les deux pôles: L’anxiété généralisée ― Lorsque les inquiétudes envahissent la vie

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Selon les statistiques récentes, 2,7 % des adultes américains souffrent d’anxiété généralisée (DSM V, 2013). Dans le cas de ces personnes, les préoccupations sont continuellement présentes (depuis au moins 6 mois) et empêchent de fonctionner à un niveau optimal.

Il n’est pas considéré comme pathologique d’être en mesure de douter raisonnablement de ses décisions, de ses propos ou de ses comportements. Sans cette capacité, l’être humain serait en voie vers une quantité plus importante d’erreurs ou de décisions significatives. Toutefois, chez l’être humain «normal» et non touché d’anxiété généralisée, le doute n’est pas omniprésent, et il n’y a pas de souffrance psychologique associée.

Dans ce trouble anxieux, il ne s’agit plus d’une capacité d’être en mesure d’avoir un doute raisonnable, mais bien d’une cascade incessante d’inquiétudes à propos de plusieurs sphères de vie de la personne: préoccupations concernant la santé personnelle et la santé des proches, inquiétudes financières concernant soi-même ou les autres, souci de perdre son emploi, préoccupations concernant les performances scolaires ou professionnelles, la conduite automobile ou la crainte de causer des accidents dans différentes situations ou activités manuelles, et bien plus.

À partir de ces préoccupations, la personne souffrant d’anxiété généralisée s’imaginera des scénarios pouvant aller jusqu’à la catastrophe. Elle peut se dire, par exemple, «si je manque d’argent, je vais me retrouver à la rue à quêter de l’argent». Ou encore: «si j’embarque sur une bicyclette, il y a de fortes chances que je me fasse frapper par un véhicule, ou que je tombe et que je me blesse gravement, au point de devenir invalide».

Elle fera face à ses inquiétudes en tentant toujours de les prévenir, et se convaincra elle-même «qu’elle s’inquiète pour son bien et/ou pour le bien des autres». Alors que vous comprendrez qu’il s’agit, au contraire, de pensées empêchant l’individu d’accepter qu’il existe des risques, et qu’il peut aussi y avoir des imprévus dans la vie. L’anxiété risque fortement d’être alimentée à long terme et de devenir un cercle vicieux, créant une tension continuelle tout au cours de la vie. Un combat s’enclenche.

Puisque le corps et les états intérieurs sont intimement liés, lorsqu’une personne souffre d’anxiété généralisée, le corps en est également affecté. En plus d’avoir beaucoup de scénarios catastrophiques, il est possible de développer des symptômes physiques comme des tensions musculaires, des sueurs, des nausées, des problèmes digestifs ou des problèmes d’agitation. De plus, l’anxiété généralisée cause fréquemment de la fatigue et des problèmes de sommeil.

Avec la présence de ces symptômes, il est fort possible que la concentration de la personne soit également diminuée. Par ailleurs, divers problèmes de santé physique peuvent accompagner l’anxiété généralisée, par exemple, les migraines, ou le côlon irritable.

Les répercussions de l’anxiété généralisée peuvent se faire sentir dans la vie personnelle de l’individu, dans les relations conjugales, dans la famille, au travail et avec les amis. Puisque l’anxiété est contagieuse, elle risque fortement de toucher les gens de l’entourage et également de nuire aux relations harmonieuses. L’alcool et les drogues peuvent être pris pour «tenter de diminuer les symptômes de l’anxiété»: toutefois, cela alimente le problème à long terme et peut avoir des effets secondaires nuisibles à la santé. Les mélanges entre l’alcool et les médicaments peuvent annuler les effets bénéfiques de la médication, créer des effets désagréables sur l’organisme, et même causer la mort.

Les mélanges entre l’alcool et les médicaments peuvent annuler les effets bénéfiques de la médication, créer des effets désagréables sur l’organisme, et même causer la mort.

Les causes de l’anxiété généralisée proviennent de trois sources: biologiques, psychologiques et sociales/environnementales. En premier lieu, les personnes d’une même famille semblent développer le trouble d’anxiété généralisée, car ce serait l’anxiété proprement dite qui aurait une influence héréditaire (Barlow & Durand, 2007). Deuxièmement, la vulnérabilité psychologique inclut différents exemples de traits de personnalité comme l’inhibition ou le retrait.

Troisièmement, l’influence sociale ou environnementale a également une influence non négligeable. Par exemple, un parent anxieux, qui ne cesse d’avertir son enfant de dangers potentiels (manque d’argent, santé, travail, école, etc.), sans qu’il y ait de réelles menaces, et même si les choses semblent bien aller pour l’enfant. Dans ce cas, ce sont les peurs et craintes des adultes qui sont transmises aux enfants, ou également aux autres adultes, qui peuvent développer des inquiétudes, à force de côtoyer les personnes souffrant d’anxiété généralisée.

Être de nature calme peut faire une différence auprès d’une personne anxieuse, même si cela peut sembler difficile à supporter à court et à long terme pour plusieurs individus. La capacité d’un proche à rester calme, malgré les inquiétudes de la personne souffrant d’anxiété généralisée, demeure l’un des principaux défis. Toutefois, il y a un élément favorable à souligner dans le développement de ce trouble: plusieurs personnes qui en souffrent consulteront en psychologie ou en psychiatrie pour alléger leur souffrance. De plus, cette décision peut être aidante, afin de ne pas imposer ou transmettre l’anxiété à son entourage.

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