Anciens étudiants: Que sont-ils devenus?: Jean-François Latour, parce que tous les chemins mènent au bon

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Jean-François Fortier, copropriétaire de la nouvelle clinique chiropratique Ipsum. Photo: David Rouleau
Jean-François Fortier, copropriétaire de la nouvelle clinique chiropratique Ipsum. Photo: David Rouleau

Plusieurs universitaires ont déjà vécu le sentiment, désagréable, de ne pas être dans le bon domaine. Que faire alors? Changer et se remettre en question? Poursuivre au risque d’être malheureux? Pour Jean-François Latour, trouver son chemin lui aura pris un parcours universitaire de dix ans. Après de nombreux tâtonnements, son choix de terminer ses études en chiropratique lui aura été, au final, bénéfique.

Après avoir achevé ses études collégiales en sciences de la nature, Jean-François Latour s’est d’abord dirigé à l’Université Laval, afin d’entreprendre des études en microbiologie. Ce dernier a vite réalisé que ce domaine ne lui était pas destiné. «Je me suis rendu compte que ça ne me ressemblait pas de travailler uniquement avec des éprouvettes. Je suis une personne beaucoup trop sociable.»

Seulement une session plus tard, il décide de retourner à Repentigny chez ses parents, pour étudier en psychologie à l’Université de Montréal. C’est à cette période que le programme de psychologie change au Québec. Pour devenir psychologue, il fallait désormais le doctorat plutôt de la maitrise. Jean-François s’est donc vu démotivé par cet achèvement incertain. Pour cette raison, il choisit de retourner étudier à Québec, un an plus tard, en sciences infirmières.

Passer ses envies et ses ambitions dans l’entonnoir

Ayant ces deux expériences universitaires en main, Jean-François commençait à savoir de plus en plus ce qu’il aimait. Effectivement, il était clair pour lui que ce qu’il désirait par-dessus tout, c’était d’aider son prochain et de travailler dans le domaine de la santé.

«Je me suis rendu compte que ça ne me ressemblait pas de travailler uniquement avec des éprouvettes. Je suis une personne beaucoup trop sociable.»

Toutefois, après avoir terminé son baccalauréat en sciences infirmières, le futur chiropraticien (ce qu’il ne savait pas encore à l’époque), s’est rendu compte qu’il voulait aller plus loin. «Ce qui est bien en étant infirmier, c’est que tu en connais sur plein de sujets, tu peux travailler dans plein d’unités différentes, mais tu n’es spécialisé en rien», remarque-t-il. Cette réflexion est, somme toute, la raison principale de son choix pour la chiropratique. D’ailleurs, les notions qu’il a apprises en microbiologie, psychologie et sciences infirmières lui servent métier de chiropraticien.

Avoir la fibre entrepreneuriale

En novembre dernier, Jean-François et son collègue de classe, Mathieu Lapointe-Piché, se sont ouvert leur propre bureau de chiropratique, à Québec, Ipsum. Comme le mentionne Jean-François, il n’est pas dans les normes de se partir en affaires aussi rapidement. Habituellement, à la sortie du doctorat, on travaille pour un bureau de chiropraticien «afin de bâtir sa clientèle et de se faire un nom».

«Il faut que tu te nourrisses de chaque moment, de chaque chose que tu fais, pour arriver à un but plus large.»

Le chiropraticien adore le fait de pouvoir bâtir lui-même son horaire, d’être libre. «Si je ne veux pas travailler les vendredis, je ne travaille pas les vendredis, et ça je pense que ça n’a pas de prix», remarque-t-il. Inutile de préciser que cela peut être un couteau à double tranchant. Bien qu’il adore être son propre patron, Jean-François se rend compte de la pression que ça implique d’être responsable de sa réussite. N’étant pas originaires de Québec, les deux chiropraticiens doivent bâtir eux-mêmes leur clientèle. C’est donc en se présentant à des conférences et en faisant des commandites qu’ils attirent de la visibilité.

La persévérance, gage de réussite

Bien qu’il aura fallu trois baccalauréats différents avant qu’il ne sache vraiment ce qu’il vouait faire, le jeune entrepreneur n’échangerait son parcours pour rien au monde. En commençant en microbiologie, jamais il n’aurait pensé finir chiropraticien. Dans cet ordre d’idée, il est inutile de penser à la finalité lorsqu’on fait quelque chose. Il faut mettre l’accent sur la route pour se rendre. «Il faut que tu te nourrisses de chaque moment, de chaque chose que tu fais, pour arriver à un but plus large.»

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