Chronique d’une citoyenne du monde: Et le trucage vit le jour 

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Alhassania Khouiyi. Photo: Mathieu Plante

Star Wars, Jurassik Park, Le seigneur des anneaux, Harry Potter, Mission impossible, Game of Thrones… non nous ne jouons pas à chercher l’intrus, ceci est une liste oh non exhaustive des films ou séries qui n’auraient probablement pas vu le jour sans effets spéciaux.

 

 

Une vieille caméra qui s’arrête de façon incongrue, qui bloque et qui donne du fil à retorde au cinématographe, tel est l’objet qui a mis au monde le premier acte de trucage au cinéma. Le premier artiste qui a créé des didascalies, le premier qui a peint un décor, le premier qui a inventé des trucs et astuces: cet homme-là ne se doutait point de l’épopée qu’il lançait. Il a pourtant entamé le long processus qui fait qu’aujourd’hui des œuvres fantastiques peuvent se voir traduire en films tout en rendant hommage à l’imagination fertile des écrivain.e.s.

Notre œil oh qu’habitué aux effets spéciaux de nos jours est loin d’imaginer le beau parcours que le septième art a fait. Des films muets aux films 3D se cache une histoire d’obstacles que des héros et héroïnes de la vie de tous les jours ont contournées par leur ingéniosité et leur talent hors pair. Le cinéma, comme nous le connaissons aujourd’hui, est surtout une suite de techniques et de découvertes, qui s’imbriquant l’une à l’autre nous montrent que l’art est une expérience collective à laquelle nous pouvons tous et toutes ajouter notre rime.

Des didascalies aux effets spéciaux se cache la belle épopée de l’art cinématographique.

Tout a commencé avec un brevet déposé le 13 février 1895: les frères Lumière ont inventé le cinématographe. Ainsi l’image était disponible, le son également grâce à Edison, mais un problème de taille persistait: comment imbriquer le son sur l’image de manière synchrone ? La solution ne vint qu’en 1928: enfin la parole peut être rendue aux films muets! Il s’agissait d’une solution industrielle innovante consistant en une impression photographique sur la pellicule image. Les producteur.ice.s n’ont plus besoin de faire jouer du son pour accompagner leurs films ou faire parler les acteurs et actrices comme le faisait Charles Theodore Dreyer dans La Passion de Jeanne d’Arc.

L’enregistrement sonore, bien qu’innovant, était de qualité moyenne et les trames sonores s’accompagnaient souvent d’un bruit de fond. L’enregistrement magnétique, apparu en 1950, a permis une nette amélioration de la qualité du son. Ce n’est qu’en 1970 que l’enregistrement sonore a connu une révolution dans le monde du cinéma avec un procédé lancé par la société Dolby Stéréo. Très vite, ce procédé est adopté dans le monde entier en raison de sa performance et de la qualité du son produit. Plus tard, lors du XXème siècle, en 1990, le son numérique fait son chemin vers les salles du cinéma.

Les effets spéciaux où imaginaire et réalité se confondent, pour révéler l’extraordinaire du monde.

En parallèle au développement de la trame sonore accompagnant l’image, les réalisateurs cherchaient à insérer de la magie dans les images cinématographiques. C’est Georges Méliès, qui peut être désigné comme le père des effets spéciaux. Comme plusieurs belles découvertes, celle des effets spéciaux fut également fortuite. La caméra du réalisateur a bloqué et est repartie par elle même créant ainsi un filtre permettant de voir les passants marcher à l’arrière. Cette découverte a ouvert un monde aux perspectives infinies devant Méliès. En vrai prestidigitateur, le réalisateur s’adonne aux collages et aux surimpressions multipliant ses trucages et produisant un monde de magie.

Depuis, le progrès technologique et scientifique a permis aux réalisateurs d’atteindre un autre niveau d’effets spéciaux. Création assistée par ordinateur, utilisation de capteurs sensibles au mouvement afin de reproduire les mouvements humains sur des personnages de fiction, collage de décor… Bref, le cinéma devient un art où tout est possible. Les personnages imaginaires sont souvent inspirés de créatures réelles. Les microorganismes bactéries, amibes, acariens constituent un vaste éventail d’exemples capables d’inspirer l’imagination fertile des cinématographes.

Grâce aux effets spéciaux, le cinéma est devenu un art où tout est possible.

Souvent les extraterrestres dans les films de science-fiction ou les monstres et les démons dans les films d’horreur sont inspirés du monde des acariens, des bactéries ou du monde animal. Certains bruits dans les films d’horreur sont inspirés de sons naturels. L’exemple le plus frappant est celui du Jurassic Park. Lorsqu’un dinosaure mange un humain, le son de cette horrible scène n’est autre que celui d’un âne croquant une pomme. Bien évidement amplifié et mis en scène, vos moindre poils se sont redressés.

Grâce aux effets spéciaux, le fantastique n’est plus désormais l’apanage de l’imagination des écrivain.e.s et des créateur.ice.s de bandes dessinées. Le monde du cinéma se voit également ouvrir une porte vers un monde merveilleux, effrayant, somptueux ou déroutant.

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http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/cinema-aspects-generaux-les-techniques-du-cinema/

http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/08/22/03002-20150822ARTFIG00004-l-histoire-secrete-des-effets-speciaux-au-cinema.php

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