La petite ténébreuse: Tueurs en série ⎯ John Wayne Gacy

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Pogo le clown. Photo: Collection personnelle de John Wayne Gacy
Pogo le clown. Photo: Collection personnelle de John Wayne Gacy

Avez-vous peur des clowns ? Je dois avouer que, de mon côté, le clown en peluche de mon grand frère, auquel on «crinquait» le nez pour faire de la musique, me faisait presque faire pipi dans mes culottes. À ma défense, j’avais trois ans… Mais tout de même, encore aujourd’hui, les clowns me rendent mal à l’aise et je suis certaine que je ne suis pas la seule qui n’est pas bien en présence de clowns. En fait, plusieurs adultes sont atteints de coulrophobie; la peur des clowns.

Dans la culture populaire, le clown fascine. Pourquoi ces individus cachent-ils leur visage derrière tant de maquillage? Serait-ce qu’ils ont des choses bien plus sombres à cacher? Des penchants pervers, des idées immondes? Si tous les clowns ne sont pas dangereux, un parmi tant d’autres ressort du lot.

John Wayne Gacy

Selon plusieurs théories, le gène du tueur en série existerait. Certaines personnes seraient prédisposées à commettre ces horribles crimes. Ce qui est clair, c’est que les tueurs en série vivent une gradation de leurs délits. Ils commencent notamment à tuer de petits animaux, puis se rendent à un être humain, de leur préférence (âge, sexe, race, couleur des cheveux, etc.)

Comme la plupart des psychopathes, John Wayne Gacy vient d’une famille dysfonctionnelle. Son père est un homme violent et atteint d’alcoolisme. Il humilie continuellement le jeune John, en le rabaissant concernant son poids trop élevé ou en le traitant de tous les noms. Il quitte le nid familial à 17 ans et se rend à Las Vegas. Là-bas, il devient concierge dans un salon funéraire. C’est à cet endroit que Gacy découvre ses penchants… pour les cadavres. Il sera d’ailleurs congédié pour nécrophilie. Oui, l’abus sexuel sur des cadavres. Après son congédiement, il retourne à Chicago, sa ville natale. Il obtient un diplôme universitaire en commerce et se marie. Il mène une vie tranquille jusqu’à ce que d’anciens employés l’accusent d’agressions sexuelles. En 1968, il plaide coupable à des charges de sodomie et est condamné à 10 ans de prison. Il sera cependant libéré après seulement 18 mois, pour bonne conduite!

En 1972, soucieux de redorer son image auprès de la société, il se confectionne le costume de Pogo le clown, qu’il arbore lors de fêtes d’enfants, lorsqu’il collecte des fonds pour le parti démocrate ou encore lors de ses activités de bénévolat à l’hôpital pour divertir les enfants malades.

Pogo le clown

En 1972, soucieux de redorer son image auprès de la société, il se confectionne le costume de Pogo le clown, qu’il arbore lors de fêtes d’enfants, lorsqu’il collecte des fonds pour le parti démocrate ou encore lors de ses activités de bénévolat à l’hôpital pour divertir les enfants malades. Mais bon, son clown est un peu trash. Son costume rouge détonne et son maquillage fait peur. Il se maquille un sourire et des sourcils pointus alors que normalement, un maquillage de clown est doux et marqué de formes arrondies. En somme, on n’a pas envie de rencontrer Pogo dans un coin noir.

La découverte des crimes

Ce n’est qu’en 1978 que la police se penchera sur le cas de Gacy. Plusieurs jeunes hommes ayant travaillé pour lui dans le passé sont disparus sans aucune trace. Rapidement, les enquêteurs feront les bons liens et découvriront, enterrés sous le vide sanitaire de la maison de Gacy, plus de 25 cadavres encore ligotés. Trois corps seront découverts dans sa maison et quatre près d’une rivière non loin de sa demeure.

Lors de son procès, les témoignages font remonter son premier meurtre en 1972. John Wayne Gacy recrutait ses victimes, essentiellement de sexe masculin, parmi ses jeunes employés. Il les entraînait chez lui pour les attacher, les violer et les tuer, avant de se débarrasser de leurs corps. En tout, 33 hommes seront des victimes connues du clown tueur, mais il semble que plusieurs autres sont restées inconnues.

Comme la plupart des psychopathes, John Wayne Gacy vient d’une famille dysfonctionnelle.

Sentence

Tentant d’amadouer le jury, Gacy plaidera la folie. Ses avocats mentionnent que des psychiatres ont déclaré l’accusé comme un psychopathe schizophrène, ayant un trouble de personnalités multiples (au moins trois). Stratagème qui ne sera pas retenu et il sera condamné à perpétuité. Fait cocasse, il détient le record Guinness du plus grand nombre de condamnations, soit 21 condamnations à perpétuité et 12 condamnations à mort. Bon, évidemment c’est impossible de le tuer 12 fois. Il passera 14 ans dans le couloir de la mort. Lors de son dernier repas, il demande du poulet Kentucky, des crevettes frites, des frites, des fraises fraîches et un Coke diète.

Il sera exécuté, par injection létale, le 10 mai 1994. Il est prononcé mort à minuit et 58 minutes.

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