L’activité physique chez les jeunes: L’UQTR en appui au programme Choisir de gagner

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À l'arrière : Pierre Morin, directeur de «Choisir de gagner», Romain Roult, co-chercheur principal, Monique Lefebvre, directrice générale d'AlterGo. À l'avant : Jessica Lesage, co-chercheure, Claire Dumont,co-chercheur, Hélène Carbonneau, chercheure principale, Maxime Gagnon, directeur général Défi sportif AlterGo, Marie-Josée Drolet, co-chercheure. Photo: Courtoisie
À l’arrière: Pierre Morin, directeur de «Choisir de gagner», Romain Roult, co-chercheur principal, Monique Lefebvre, directrice générale d’AlterGo. À l’avant : Jessica Lesage, co-chercheure, Claire Dumont, co-chercheure, Hélène Carbonneau, chercheure principale, Maxime Gagnon, directeur général Défi sportif AlterGo, Marie-Josée Drolet, co-chercheure. Photo: Courtoisie

Afin de mieux comprendre les facteurs déterminants de l’activité physique chez les jeunes ayant une limitation fonctionnelle, les professeurs Hélène Carbonneau et Romain Roult ainsi que leur équipe de l’UQTR ont effectué une recherche auprès de 47 jeunes de 12 à 17 ans dans quinze écoles régulières et spécialisées de dix régions, entre septembre 2012 et avril 2013. Professeure au Département d’études en loisir, culture et tourisme, Madame Carbonneau s’est entourée d’une équipe multidisciplinaire avec des expertises en éducation physique, en ergothérapie, en éducation physique adaptée, en saines habitudes de vie et en évaluation.

Cette recherche a été menée en collaboration avec l’organisme Québec en forme qui soutient et finance les initiatives québécoises en saines habitudes de vie. Les résultats permettront d’orienter les efforts des intervenants du programme Choisir de gagner qui vise à encourager l’activité physique et une saine alimentation des jeunes ayant une limitation fonctionnelle et leur famille.

Des obstacles et des éléments facilitateurs

Le portrait général des jeunes Canadiens démontre que ces derniers sont de plus en plus inactifs puisque 63% du temps de loisir serait consacré à des activités sédentaires. De plus, 45% d’entre eux ne feraient que trois heures ou moins de jeu actif par semaine. Ces facteurs de risque pour l’obésité seraient encore plus inquiétants chez les jeunes âgés de 2 à 17 ans avec une limitation fonctionnelle, puisqu’ils auraient deux à trois fois plus de chances de présenter des problèmes d’embonpoint.

L’étude a permis d’identifier les facteurs déterminants pour l’adoption de saines habitudes de vie et d’un mode de vie actif chez cette clientèle, en termes d’obstacles et d’éléments facilitateurs. Elle a également fait ressortir les facteurs environnementaux et sociaux favorisant l’atteinte des objectifs en milieu scolaire.

Les chercheurs émettent plusieurs recommandations en ce sens. Ils suggèrent entre autres d’adapter l’aménagement des espaces en fonction des déficiences des clientèles utilisatrices, de prioriser la sécurité dans les logiques d’aménagement afin de favoriser l’autonomie du jeune et de prendre davantage en considération l’aménagement du mobilier connexe (bancs, douches, fontaines à eau, etc.) des aires d’activité physique.

En termes de ressources humaines, ils suggèrent de sensibiliser de façon plus conséquente la direction et le corps professoral des milieux scolaires réguliers sur les types de déficiences vécues par certains de leurs élèves et sur leurs besoins en matière d’activité physique.

Les facteurs de risque pour l’obésité seraient encore plus inquiétants chez les jeunes âgés de 2 à 17 ans avec une limitation fonctionnelle, puisqu’ils auraient deux à trois fois plus de chances de présenter des problèmes d’embonpoint.

Un des facteurs les plus facilitateurs dans l’augmentation de l’activité des jeunes a été la présence de moniteurs sur les aires d’activité physique. Ceux-ci permettraient d’augmenter le niveau de plaisir de l’activité sans brimer l’autonomie. Cependant, un effort de communication auprès des élèves dits «valides» se devrait d’être entrepris, surtout au niveau secondaire, pour contrer l’isolement des jeunes, surtout dans les écoles non spécialisées.

Au Canada, les jeunes âgés de moins de 14 ans qui présenteraient des incapacités physiques ou intellectuelles seraient au nombre de 37 000.

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