PORTRAIT — ÉTUDIANT AUX CYCLES SUPÉRIEURS: François Fabi, la volonté d’agir

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François Fabi effectue son ultime année de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire. Photo: Annie Brien
François Fabi effectue son ultime année de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire. Photo: Annie Brien

La série de portraits que nous publions poursuit un double but. Rendre hommage à celles et ceux qui, par leur talent académique et leur implication, dynamisent notre communauté universitaire; et offrir des sources d’inspiration pour le plus grand nombre. En ce sens, nous nous devions de dresser le portrait de François Fabi, qui effectue son ultime année de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire.

Aborder le curriculum vitae de François Fabi a quelque chose de presque intimidant pour quelqu’un qui penserait qu’il y a un choix à faire entre les études et l’implication dans la vie universitaire. Auteur de six publications scientifiques, acteur de 19 présentations devant jurys, récipiendaire de 24 bourses et prix, dont la première place et le prix coup de cœur du public de l’édition 2016 de «Ma thèse en 180 secondes» à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), le jeune homme de 28 ans a aussi cumulé pas moins d’une vingtaine de postes au sein des différentes structures associatives et administratives de l’UQTR, sans compter ses postes de chargé de cours en biologie cellulaire. Un bilan conséquent, qui laisse deviner un parcours exemplaire.

Son parcours

En 2009, François intègre le baccalauréat en biologie médicale sans avoir de réel objectif. C’est sa rencontre décisive avec le professeur Éric Asselin qui va donner une impulsion déterminante à son cursus. Au cours de plusieurs stages, le spécialiste en biologie moléculaire l’initie à une recherche de qualité assistée de technologies de pointe. Il n’en faut pas moins pour susciter l’intérêt du jeune homme, qui, au fil de sa formation, se trouve interpellé par la question de la chimiorésistance des cancers gynécologiques: en somme, la capacité des tumeurs se développant lors d’un cancer des ovaires à résister à la chimiothérapie. Un défi humain impliquant un potentiel de recherches immenses, qui pousse François plus en avant dans ses études.

Après une année de maitrise en 2012, il profite d’une passerelle pour passer directement au doctorat, où il acquiert un véritable sentiment d’épanouissement et de liberté dans ses recherches. Même si ces dernières, qui visent l’élaboration d’une thérapie apte à contrer la chimiorésistance, le passionnent, il ne désire pas se cantonner aux laboratoires. Après l’obtention de son doctorat, il compte suivre une formation clinique, afin de pouvoir pratiquer de la recherche dite translationnelle, l’application concrète et directe de ses recherches sur le terrain médical.

Pourtant, lorsqu’il devient étudiant, il a une véritable appréhension envers l’implication, estimant que cette dernière offre peu d’impact concret.

Un acteur de la vie étudiante

Pour notre doctorant, la vie à l’UQTR n’a pas commencé avec son inscription au baccalauréat. En effet, son père y a été professeur en ressources humaines, et sa mère, secrétaire, l’emmenait souvent lors des journées pédagogiques. Cette expérience a contribué à lui faire percevoir l’université comme un véritable milieu de vie.

Pourtant, lorsqu’il devient lui-même étudiant, il a alors une véritable appréhension envers l’implication, estimant que cette dernière offre peu d’impacts concrets. Le tournant s’opérera durant les grèves de 2012, où il se sent impuissant face à des mécanismes d’assemblée et des règlements qui lui sont hermétiques. Il décide dès lors de s’impliquer assidument à tous les niveaux.

Il y voit un intérêt en tant que chercheur, puisqu’il acquiert une compréhension des institutions et des enjeux propres à l’université, ainsi que sur le plan personnel, car la participation à des réunions et à des projets demande de développer de véritables compétences orales et rédactionnelles. Mais surtout, il considère l’implication comme la pierre angulaire de la vie universitaire. «Nous ne sommes pas juste des étudiants, nous sommes une communauté», confie-t-il. Un sens du commun qu’il juge détérioré depuis 2012, et dont il tente de faire la promotion auprès des étudiants.

«Nous ne sommes pas juste des étudiants, nous sommes une communauté» — François Fabi

De par son envie de préserver la vie sociale et la proximité entre étudiant.e.s et professeur.e.s qui font, selon lui, la force de l’université trifluvienne, que par sa volonté d’apporter concrètement sa pierre à l’édifice académique et social, François Fabi fait partie des personnes qui enrichissent l’UQTR de sa présence.

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