20e anniversaire du laboratoire d’anatomie : Mieux connaitre le corps humain en laboratoire

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Le vice-recteur, Sylvain Delisle, a remis une plaque commémorative pour souligner les 20 ans du laboratoire. Photo: Anne Larose
Le vice-recteur, Sylvain Delisle, a remis une plaque commémorative pour souligner les 20 ans du laboratoire. Photo: Anne Larose

En 1993, l’UQTR s’est doté d’un petit laboratoire d’anatomie pour l’étude sur des corps humains, alors que la tendance québécoise allait plutôt vers la réduction de ce type de pratique. Ce laboratoire est devenu depuis le plus grand et le plus performant au Québec. Lors de la journée portes ouvertes tenue pour souligner son 20e anniversaire, le vice-recteur Sylvain Delisle a exprimé sa fierté et a félicité les efforts des pionniers du projet, des professeurs Régis Olry et Gilles Bronchti ainsi que du technicien Gilles Grondin, spécialiste en plastination.

Mis en place à l’origine pour le doctorat en chiropratique, le laboratoire a pris de l’expansion, notamment grâce au financement du Programme fédéral d’infrastructure du savoir. Il compte maintenant deux salles pour la dissection et l’étude des corps, une salle de recherche dotée d’un échographe, d’une salle d’embaumement (notamment par la méthode de Thiel) et d’une chambre froide. Situé au sous-sol du pavillon Léon-Provancher, le laboratoire possède un salon d’accueil que l’on peut visiter en tout temps pour y observer des organes platinés avec de la silicone. On peut y lire en latin l’inscription: «Ici est le lieu où la mort est heureuse d’aider la vie».

Le professeur Bronchti a lui-même accueilli la cinquantaine de visiteurs présents pour l’occasion et a expliqué que c’est par respect pour les personnes qui ont offert leur corps ainsi que pour leur famille que les autres locaux ne sont habituellement ouverts qu’aux étudiants, professeurs ou chercheurs. «Il y a dix ans, nous avions trois corps pour travailler. Aujourd’hui, deux mille personnes se sont engagées, de leur vivant, à donner leur corps», a mentionné le professeur Bronchti. Environ quarante corps sont utilisés chaque année.

D’un point de vue éthique, le professeur a expliqué le processus du don de corps. «Lors du décès du donneur, le corps est acheminé et traité dans les 48 heures. C’est rapide. Les restes humains sont étudiés trois ans, puis ils sont incinérés et remis à la famille pour l’accomplissement complet du deuil. Chaque année, une messe est célébrée en leur mémoire.»

Pour un apprentissage de la santé

Certaines techniques utilisées dans le laboratoire de l’UQTR permettent aux chirurgiens de s’exercer sur des tissus plus flexibles et plus semblables aux tissus vivants. «Nous développons des formations en fonction des besoins des départements de la santé de l’UQTR», a-t-il précisé. En effet, des dissections sont pratiquées par des étudiants de différents programmes, tels que chiropratique et podiatrie, ainsi que par les étudiants en médecine du Campus de l’Université de Montréal en Mauricie.

«Ici est le lieu où la mort est heureuse d’aider la vie.»

Des étudiantes en sciences infirmières se sont prévalues de la visite. Elles se sont dites fières d’œuvrer dans une université qui comprend ce genre d’équipement. «C’est très instructif comme visite, de connaitre les méthodes d’apprentissage pour les étudiants. Nous sommes un peu déçues de ne pas pouvoir avoir ce type d’enseignement nous-mêmes dans le cadre de nos cours, au moins pour l’observation», ont-elles mentionné avec l’intention de faire des demandes en ce sens.

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