
Si je vous parle d’énergie, qu’est-ce que ce mot évoque pour vous? Penchez-vous vers le mysticisme ou la science moderne? Selon moi, il existe plusieurs façons d’aborder ce terme et, aujourd’hui, c’est à la croisée de ces deux perspectives que l’on se rencontre. De ma propre expérience à l’histoire et aux hypothèses scientifiques, je vous invite à décortiquer les concepts de base dans cette première partie, puis d’explorer différentes pratiques. Répondons alors à la question suivante : que gagne-t-on à s’ouvrir au subtil?
Une réalité nuancée
J’ai toujours été attirée par l’idée d’aller au fond des choses, de comprendre vraiment les vérités que l’on apprend et de remettre en question certains concepts. La première fois que j’ai été introduite au concept de l’énergie était au secondaire dans mes cours de chimie et de physique. À noter que je ne suis pas du tout dans le domaine scientifique et que je suis loin de prétendre posséder ne serait-ce qu’un brin d’expertise là-dedans.
Toujours est-il que ma curiosité m’a menée ici, après que mon professeur ait parlé de l’effet de l’observateur. Je vous explique (ne vous découragez pas tout de suite, cet éditorial ne sera pas un cours de physique quantique de secondaire 5) : la personne qui observe un système pour en mesurer l’information perturbera ce système. En d’autres termes, celui qui observe a une influence sur ce qui est observé. Pour moi, c’était une révélation, mais permettez-moi d’aller un peu plus loin.

Dire que je suis ensuite tombée dans la spirale de paradigmes insoupçonnés est un euphémisme. À la lecture d’ouvrages portant sur ces sujets, j’ai découvert, entre autres, la notion de non-localité, l’une des découvertes les plus étranges de la physique quantique. Des scientifiques ont observé que lorsque des particules subatomiques (plus petites qu’un atome) sont séparées, elles se comportent comme si le temps et l’espace n’existaient pas et communiquent instantanément entre elles. (Blakeway, 2021, p. 29) Je vous cite la suite de l’explication :
« En outre, cette communication entre les particules se produit probablement instantanément, car la vitesse atteinte est au moins 10 000 fois supérieure à celle de la lumière. Ce phénomène laissait Einstein perplexe, car il était persuadé d’avoir prouvé que la vitesse de la lumière était la vitesse maximale atteignable dans l’univers. En référence à ce phénomène, il parlait avec dédain « d’actions fantasmagoriques à distance », mais, dans l’univers de la physique quantique, il est désormais établi que ces « actions fantasmagoriques » sont bien réelles. »
En analysant ces deux notions, on peut conclure que la réalité est beaucoup plus complexe et nuancée qu’on ne le pensait. Il n’est sans doute plus seulement question de « cause et effet », ni même de parler des simples dimensions du « temps et de l’espace ». Il semble y avoir une interconnectivité omniprésente entre le soi (observateur) et ce qu’il observe (son environnement physique, mais aussi des choses plus subtiles, telles que les émotions, les possibilités, les intentions, les motivations, etc.) qui ne relève pas du linéaire, mais de l’intégration de toutes ces dimensions différentes qui peuvent être manipulées.
La sagesse de l’humanité à travers le temps et les cultures

Je vous ai parlé des théories scientifiques modernes, mais ce n’est en fait rien de nouveau : nous avons simplement réussi à les prouver par l’observation scientifique. Mais qu’en est-il de l’observation de nos ancêtres? Sans doute moins scientifiques, certes, mais les théories sont les mêmes. Que vous voyagiez à travers le temps ou les cultures, vous trouverez des concepts semblables quant à la manipulation de l’énergie.
« En Égypte, on a découvert sur le papyrus d’Ebers, l’un des plus vieux documents médicaux préservés, daté de 1550 avant J.-C., une description de l’imposition des mains pour soulager les douleurs. Pythagore, le philosophe et médecin grec, considérait que son principal métier était de soigner et que le pneuma, qui se traduit littéralement par le mot « souffle », était l’esprit. Dans l’ayurvéda, système de santé développé il y a des milliers d’années en Inde, la force vitale est désignée sous le nom de prana. Dans les systèmes de croyances judéo-chrétiens, on parle de « souffle de vie ». Et dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC), […] la force vive qui joue un rôle essentiel dans le maintien et le recouvrement de la santé s’appelle le qi. Ainsi, la spiritualité, la philosophie et la science étaient autrefois imbriquées, représentant une partie essentielle de notre histoire. » (Blakeway, 2021, p. 15)
De la théorie à la pratique
Parler de manipulation de l’énergie peut sembler tout droit sorti d’un film de science-fiction, mais c’est en fait bien réel — et pas seulement réservé aux superhéros. Comme vous pouvez vous en douter à présent, quand on parle d’énergie, on parle d’une dimension subtile, qu’on ne peut voir ni toucher, mais qu’on peut ressentir. Les bienfaits d’harmoniser notre dimension énergétique aux autres sphères de notre réalité sont nombreux. On peut parler de la purification des toxines du corps, de la guérison de certains maux, de la transformation d’une version de soi plus alignée avec sa vérité; les vertus semblent infinies. Alors, comment s’y mettre?

Première pratique: La méditation
Je vous présente une première pratique : la méditation. « Le cerveau est un organe plastique et rien n’est définitivement figé. La méditation s’impose comme l’un des meilleurs outils pour faire tomber ces processus mentaux. » (Bénézet, 2020, p. 38) Quand on médite, on fait abstraction des distractions physiques et on se tourne vers l’intérieur. Il existe de nombreuses techniques différentes, mais je vous donne la clé : la pratique quotidienne.
- 7 jours : pour se défaire d’une habitude négative qui freine notre expansion
- 14 jours : pour établir un nouveau comportement dans le subconscient
- 21 jours : pour l’ancrer de façon durable.
- 40 jours : pour devenir, littéralement, cette nouvelle habitude — engrammée, c’est-à-dire enregistrée dans la mémoire du cerveau.
Si vous n’êtes pas encore convaincu, laissez-moi vous partager quelques données fascinantes :
- 3 minutes : modifient le champ électromagnétique, la circulation et la chimie du sang.
- 11 minutes : agissent sur le système nerveux et la glande pituitaire.
- 22 minutes : équilibrent les trois aspects du mental (négatif, positif, neutre) pour les faire travailler ensemble.
- 31 minutes : influencent toutes les cellules et les rythmes du corps.
- 62 minutes : transforment l’état émotionnel ; les ombres du subconscient et les projections sont reconnues, accueillies et dépassées. (Bénézet, 2020, p. 48)
Si vous désirez vous initier à cet univers, c’est le moment idéal : l’UQTR lance ses ateliers L’art de l’instant : méditation, qui débutent aujourd’hui, le 7 novembre. C’est gratuit et ouvert à tous.
- En ligne : de 11 h à 11 h 30, les 7, 12, 21 et 26 novembre
- En personne (campus de Trois-Rivières) : de 11 h à 11 h 30, les 11 et 27 novembre
Pour vous inscrire, c’est ici : https://blogue.uqtr.ca/evenements/reste-zen-en-novembre-grace-aux-ateliers-lart-de-linstant-meditation/
On se dit donc à dans deux semaines pour la deuxième partie de cet éditorial, dans lequel je vous présenterai d’autres pratiques pour éveiller l’alchimiste en vous!
Bibliographie
Blakeway, J. (2021). Les pouvoirs de l’énergie : guérir grâce aux médecines énergétiques (C. Billon, trad.) [Éd. française]. Paris : Leduc.s. (Œuvre originale publiée 2019)
Bénézet, C. (2020). Kundalini & Me : sur le chemin de la transformation avec le yoga. Paris : Marabout.

