Par Guillaume Rivest, journaliste à la section Actualités
L’institution d’enseignement trifluvienne s’est procuré des véhicules écologiques pour favoriser le développement de son expertise dans le domaine de l’hydrogène.
Avez-vous vu, au courant des dernières semaines, de nouveaux véhicules aux couleurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières circuler sur le campus? Justement, l’Institut de recherche sur l’hydrogène de l’Université du Québec à Trois-Rivières a fait l’acquisition de deux véhicules écologiques à basse vitesse. Vous vous demandez pour quelles raisons? Parce que le vert, ce n’est pas juste une couleur!
Dotés d’une cabine vitrée de pilotage et d’une plate-forme assez grande pour installer tout le matériel de recherche nécessaire, ces véhicules camionnettes permettront à l’UQTR de tester et d’optimiser plusieurs technologies d’utilisation de l’hydrogène à titre de source motrice.
Présentement, ces deux véhicules fabriqués au Québec se déplacent, avec une autonomie limitée, grâce à l’énergie provenant de batteries électriques. L’UQTR prévoit instaurer un système alternatif à l’hydrogène afin de pouvoir utiliser ces véhicules pendant que les batteries électriques se rechargent.
L’Institut de recherche sur l’hydrogène de l’UQTR est le principal établissement de recherche s’intéressant à la production, au stockage et à l’utilisation sécuritaire de l’hydrogène. Elle est donc bien placée pour savoir que cet ajout de taille permettra d’accroître, de manière significative, l’efficacité des batteries et l’autonomie des véhicules afin, notamment, de pouvoir doubler, voire même tripler la distance parcourue.
Pour favoriser l’efficacité de ce projet ambitieux, l’Institut de recherche sur l’hydrogène développera, au cours des prochaines années, une pléiade d’activités de recherche. Bien entendu, ces recherches permettront de parfaire et fignoler les techniques élaborées pour insérer l’hydrogène, comme source d’énergie alternative, sur ces véhicules écologiques.
Deux modes d’utilisation de l’hydrogène
De manière plus précise, ce projet permettra d’analyser deux modes d’utilisation de l’hydrogène. D’abord, l’Institut de recherche sur l’hydrogène désire «[…] se servir d’une pile à combustible ravitaillée en hydrogène à partir d’un réservoir pressurisé, installé dans la camionnette. Cette pile à hydrogène peut produire de l’électricité permettant d’alimenter et de recharger les batteries du véhicule», explique M. Richard Chahine, directeur de l’Institut et professeur au Département de génie électrique et de génie informatique de l’UQTR.
Quant au deuxième mode d’utilisation de l’hydrogène, il consiste à mettre à l’épreuve une génératrice pouvant fournir l’électricité pour recharger les batteries du véhicule, en plus d’avoir un moteur fonctionnant à l’hydrogène.
Plusieurs étudiants qui poursuivent un cheminement académique en lien avec ce projet auront l’opportunité de nourrir leur formation d’une expérience pratique.
L’UQTR développera, par l’entremise de projets, son expertise en électromobilité. Du même coup, plusieurs étudiants qui poursuivent un cheminement académique en lien avec ce projet auront l’opportunité de nourrir leur formation d’une expérience pratique. En effet, au cours des prochains mois et des prochaines années, de nombreux étudiants seront invités à participer au développement de cette initiative trifluvienne.
En terminant, mentionnons que l’UQTR a officiellement acquis l’un des deux véhicules. Le second a été récupéré à la fin du récent projet de mise à l’essai de plusieurs technologies de l’hydrogène à l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, auquel participait l’Institut de recherche sur l’hydrogène.