M. André Bougaïeff, un grammairien au côté humain

0
Publicité
M. André Bougaïeff est un professeur qui aura marqué l’histoire de l’UQTR par son engagement auprès des étudiantEs et par sa passion pour la linguistique. Crédit: Neo UQTR

M. André Bougaïeff a commencé sa carrière à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 1969, soit l’année où cette dernière a été fondée. Après avoir été chargé de cours pendant deux ans, c’est en 1971 qu’il devient officiellement professeur titulaire du Département de lettres et communication sociale, et ce, jusqu’à la session d’hiver 2020. En août 2020, il accède au Cercle d’excellence de l’Université du Québec en raison de son implication dans le domaine des langues et de la linguistique française et en raison de ses talents de pédagogue.

En tout, M. Bougaïeff aura enseigné à environ 20 000 étudiants et étudiantes lors de sa carrière. Malgré son érudition et ses nombreuses contributions au monde de la grammaire, M. Bougaïeff est apprécié de ses étudiantEs pour ses connaissances, mais surtout pour son côté humain.

Un professeur à la retraite

Ayant officiellement donné ses derniers cours à la session d’hiver 2020, en plein contexte de pandémie, M. Bougaïeff dit apprécier son nouveau quotidien de professeur émérite: «La retraite, je dirais qu’elle ne pouvait pas mieux tomber avec la pandémie. C’est un hasard, mais j’avoue que j’apprécie énormément d’être libéré des contraintes de l’enseignement en ligne.» Malgré le fait que M. Bougaïeff ait connu un nombre impressionnant d’étudiantEs au cours de sa carrière, il demeure que c’est leur intérêt dans ses cours de langue qui l’a le plus marqué. «Les étudiants posaient, jusqu’à cette année, des questions qui étaient très pointues et difficiles, mais sans qu’eux s’en aperçoivent. […] C’étaient des questions de haut niveau et très intelligentes.»

En tout, M. Bougaïeff aura enseigné à environ 20 000 étudiants et étudiantes lors de sa carrière.

Bien qu’il avoue maintenant s’intéresser à des sujets plus larges que la grammaire, il ne souhaite que le meilleur à son département d’appartenance: «Je souhaite que l’intérêt pour la langue et la grammaire continue et que l’amélioration de la compétence des étudiants aussi. Je souhaite que mon département puisse répondre à tous les besoins des étudiants et que ça puisse enrichir la connaissance de la langue française en général.»

Un professeur apprécié

Dans un discours composé à l’occasion de la retraite de M. Bougaïeff, Luc Ostiguy, directeur de comité de programme de premier cycle et professeur au Département de lettres et communication sociale, le décrit comme étant «presqu’un livre d’histoire» et ajoute que ce dernier était très apprécié de ses étudiantEs: «Dans ce qui m’a été donné d’entendre et de lire dans les évaluations de cours, tout montre que les étudiants et les étudiantes adoraient les enseignements d’André. L’homme lui-même était aimé, voire vénéré.»

Ann-Frédérick Blais, l’une de ses anciennes étudiantes qui l’a côtoyé le temps d’un court projet de recherche, mentionne que M. Bougaïeff est l’une des personnes qui l’a inspirée à entreprendre des études au deuxième cycle: «La passion qui l’habite lorsqu’il est question de grammaire est contagieuse; toute personne ayant mis les pieds dans un de ses cours peut en témoigner. Dévoué et généreux, il est un parfait exemple d’un chercheur exerçant sa profession par amour pour la transmission du savoir. C’est un honneur et un plaisir que ma route ait croisé celle de ce professeur inoubliable.»

«Je retournerais sur les bancs de sa classe pour le simple plaisir d’écouter ce merveilleux professeur!»

-Érika Carrière, ancienne étudiante de M. Bougaïeff

Érika Carrière, étudiante au baccalauréat en enseignement au secondaire, a suivi trois cours donné par celui qu’elle présente comme un «grammairien hors-pair». Elle souligne le sens de l’humour et l’attention qu’il portait à ses étudiantEs: «Toujours à l’écoute de ses étudiantEs, il répondait à toutes les questions clairement et efficacement. Toute incompréhension, aussi futile soit-elle, était rapidement jetée aux oubliettes. Le sens de l’humour de M. Bougaïeff rendait les cours d’autant plus intéressant. Je retournerais sur les bancs de sa classe pour le simple plaisir d’écouter ce merveilleux professeur!»

Le campus de l’Université en 1969, année où M. André Bougaïeff entre en poste. Crédit: Neo UQTR

Christina Gamache, qui a connu M. Bougaïeff en tant qu’étudiante dans le cadre du cours d’Analyse grammaticale, corrobore les propos de Mme Carrière. Elle affirme que M. Bougaïeff se mettait sur un pied d’égalité avec ses étudiantEs et ne faisait jamais preuve de mépris à leur égard. Elle mentionne également qu’il savait rendre la matière de façon simple, accessible et toujours avec une touche d’humour.

L’héritage laissé par M. Bougaïeff

Mme Gamache termine en ajoutant que M. Bougaïeff a fait preuve d’une grande générosité tout au long de sa carrière. Que ce soit en créant une série d’exercices pour ceux et celles qui se préparent à la passation du TECFÉE ou en mettant sur pied diverses applications linguistiques, M. Bougaïeff lègue à la population le fruit de son travail sur son site personnel de l’UQTR.

Pour en savoir plus, visitez la page web de M. Bougaïeff.

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici