Zone Campus débute aujourd’hui une série de textes portant sur les principaux membres de l’équipe 2020 de l’AGE-UQTR. Ces portraits nous permettront d’en apprendre davantage sur eux, mais aussi de connaître leur point de vue sur différents enjeux. Nous commençons donc avec le président, Antoine Bélisle-Cyr, qui est également étudiant au deuxième cycle en gestion des ressources humaines et changement organisationnel.
C’est à un homme à la voix calme et posée avec lequel nous avons eu la chance de nous entretenir la semaine dernière, dans le cadre d’une entrevue téléphonique d’une trentaine de minutes.
Une présidence d’expérience
En poste depuis le printemps, le nouveau président de l’AGE UQTR a cumulé plusieurs années d’expérience dans les associations étudiantes au cours des dernières années. En effet, il fut tour à tour vice-président et président de l’AGEEM du Cégep St-Jérôme (campus Mont-Laurier) avant son arrivée à Trois-Rivières. Une fois à l’UQTR, il s’est joint à l’Association des étudiants.tes en psychologie (AEP), à titre de V-P interne, avant de devenir secrétaire général de l’AGE. Finalement, il devient président le 10 avril dernier, au terme d’un vote en ligne, pandémie oblige.
«J’ai fait campagne sur l’importance de mieux faire connaître l’AGE auprès des étudiants.tes. Qu’ils sachent où aller lorsqu’ils ont des soucis académiques et financiers, etc.»
Une Association au rôle essentiel
Rappelons que la mission l’AGE est de défendre les intérêts des étudiantEs et leur apporter du soutien. Elle s’occupe aussi d’animer la vie sur le campus via différentes activités, comme le carnaval par exemple.
La lecture du plan de communication de l’AGE permet de réaliser que les étudiantEs sous-utilisent les services à leur disposition, faute de connaissances. Les bourses d’aide pour handicapéEs, retour aux études, et autres ne reçoivent que très peu de demandes par exemple.
L’AGE a également constaté une baisse d’implication des étudiantEs auprès des diverses associations. De nombreux postes, comme à la commission des programmes, demeurent vacants à ce jour.
«Ce n’est pas une situation propre à l’UQTR, c’est à grandeur du Québec que la mobilisation étudiante diminue». Le président attribue ce problème au manque de temps et au stress de performance de plus en plus élevé auquel sont soumis les étudiantEs. L’AGE compte faire la promotion de l’implication via les réseaux sociaux et une infolettre, en plus de s’assurer de la collaboration des associations de programmes pour relayer l’information. On semble donc avoir confiance du côté l’AGE de parvenir à rejoindre et sensibiliser les étudiantEs de l’UQTR à ce niveau.
Plusieurs tâches et responsabilités
Les tâches et responsabilités de la présidence sont assez étendues. En plus d’être le ou la porte-parole officielle de l’AGE, sa mission est principalement de représenter la communauté étudiante auprès de l’administration de l’UQTR. Il ou elle siège à de multiples comités et doit assurer le suivi des différents dossiers du conseil exécutif. En bref, la présidence encadre et conseille les vice-présidences dans leurs projets respectifs.
Zone Campus a demandé à M. Bélisle-Cyr quelles étaient, selon lui, les qualités nécessaires à l’exercice de la présidence: «Il faut une bonne dose de volonté, de la diplomatie, de l’écoute et surtout, le désir de représenter les autres. C’est 10 000 personnes sur nos épaules, mais c’est très enrichissant. Il y en a pour tous les goûts».
Être président demande assurément beaucoup de temps à Antoine Bélisle-Cyr. «Je ne veux pas faire peur à personne, mais c’est presque du temps plein. Heureusement les cours de mon programme de maîtrise ont lieu le week-end».
Toujours à la recherche de défis
Lorsqu’on demande à Antoine Bélisle-Cyr d’où lui vient cette envie de s’investir dans la cause étudiante, il évoque le fait de venir d’une région affectée par le décrochage scolaire: «Beaucoup d’efforts sont mis pour valoriser la diplomation au secondaire et les études supérieures à Mont-Laurier. […] C’est donc la volonté de me donner les meilleures chances dans la vie qui m’a incité à m’impliquer à l’école, dans les cadets de l’aviation d’abord, ensuite au cégep, et maintenant à l’université. Je cherche toujours des stimulis pour me surpasser».
Dans un futur plus ou moins proche, le président Bélisle-Cyr se verrait bien travailler dans une entreprise ou une organisation. Avec une pointe d’émotion dans la voix, il avoue toutefois avoir un faible pour tout ce qui touche l’appareil gouvernemental: «C’est quelque chose pour lequel j’aimerais m’investir aussi…»