Arts visuels : Espaces de clarté – une première exposition pour Marie-Eve Bérubé

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Marie-Eve Bérubé exposera au CCPJ jusqu’au 4 novembre. Photo : Olivier Letarte

Jusqu’au 4 novembre prochain, le Centre culturel Pauline-Julien accueille l’artiste mauricienne Marie-Eve Bérubé qui présente sa première exposition solo Espaces de clarté.

Cette exposition solo est un aboutissement d’un long travail et d’attente. En effet, Marie-Eve Bérubé a depuis longtemps en tête de se lancer dans cette expérience. Bien qu’elle ait participé à plusieurs expositions collectives depuis 2004, elle n’avait pas réussi à faire taire cette envie. C’est ce mois-ci que son but se concrétise avec la présentation de ses Espaces de clarté.

Cartographie artistique

C’est en regardant une toile qu’elle avait déjà produite que l’idée lui est venue. En s’arrêtant sur les couleurs abstraites déjà peintes les unes à côté des autres, Marie-Eve Bérubé s’est mise à tracer leur contour, les incitant à devenir des masses qui ressemblent à de la cartographie. L’idée lui a plu, elle qui aime l’idée du voyage et du ressourcement que l’on peut y trouver, mais aussi du contraste qu’il peut y avoir avec la réalité qui nous attend souvent au retour de l’aventure.

Nous retrouvons donc dans ses toiles des représentations de vues éloignées, certaines reflétant l’emprisonnement entre quatre murs. Au travers, des motifs délicats de tapisserie font référence aux méridiens et aux parallèles que l’on retrouve sur les cartes, et les pièces de casse-tête au cheminement des voyageurs. Ce sont ces questionnements parfois simples mais si essentiels que l’on retrouve dans l’exposition.

Contrairement à certains artistes, Marie-Eve Bérubé ne tente pas de revendiquer quelque chose à travers son art. Elle se dit simple, sans drame, et il était impératif pour elle de rester fidèle à elle-même à travers cette exposition et de la mettre à son image. Elle y a d’ailleurs mis du sien, puisque plusieurs tissus incorporés aux toiles proviennent de son enfance, reliant ses toiles à des souvenirs lointains.

Déformation professionnelle

De soir, elle est peintre, mais de jour, elle est responsable des expositions au Centre d’exposition Raymond-Lasnier. Cette occupation professionnelle a un couteau à double tranchant selon elle. Certes, elle connait toutes les facettes du montage d’une exposition et sait comment la mettre en valeur. D’ailleurs, l’accrochage de ses toiles a été un grand défi puisqu’elle voulait que la salle, dans sa totalité, reflète l’idée de cartographie, d’espace et de renfermement. Défi qu’elle a d’ailleurs relevé avec brio, les tiges d’accrochage ramenant à l’idée de cartes géographiques.

En s’arrêtant sur les couleurs abstraites déjà peintes les unes à côté des autres, Marie-Eve Bérubé s’est mise à tracer leur contour, les incitant à devenir des masses qui ressemblent à de la cartographie.

C’est cependant en rapport avec l’estime et l’originalité que son travail est entré en ligne de compte. Il est difficile, souligne-t-elle, de se détacher de toutes les expositions qu’elle a montées durant ces dernières années. Le facteur de comparaison est souvent présent, et il a été difficile pour elle d’assumer sa création. C’est ce qui a d’ailleurs fait tarder sa première exposition solo, puisque l’acceptation de sa création se faisait parfois noyer par l’autoréflexion trop intense.

Maintenant que le grand pas est fait, elle souhaite faire voyager l’exposition à travers la région. Pour l’instant, vous pouvez la visiter gratuitement jusqu’au 4 novembre au Centre culturel Pauline-Julien. Pour en savoir plus sur l’artiste Marie-Eve Bérubé, nous vous invitons à visiter son site web au www.marieeveberube.com.

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