
Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier présente jusqu’au 24 février prochain l’exposition Jouer dans le trafic où six artistes de la relève trifluvienne se sont inspirés du trafic pour créer des œuvres plus qu’originales.
Jouer dans le trafic a une grande particularité : c’est un concept présenté à trois endroits en même temps, soit à Trois-Rivières au Centre d’exposition Raymond-Lasnier, à Shawinigan au Centre d’exposition Léo-Ayotte ainsi qu’à La Tuque au Complexe culturel Félix-Leclerc. Chaque exposition aborde le même thème, mais présente des artistes différents, tous issus du milieu de la relève artistique de la Mauricie.
Le but de cette initiative est de donner la chance à des artistes émergents d’exposer dans un cadre professionnel et de montrer leurs créations. À Trois-Rivières, nous retrouvons six artistes qui se sont inspirés du thème de l’exposition. Il y a le duo composé d’Isabelle Clermont et Ève Tellier-Bédard, ainsi que Sophie-Anne Belisle, Isabelle Ayotte, Kim Lafontaine et Valérie Morissette.
Trafic artistique
La première œuvre qui accueille les visiteurs au Centre d’exposition Raymond-Lasnier est celle d’Isabelle Clermont et d’Ève Tellier-Bédard. Sur des plaques d’aluminium rectangles, elles ont fait de la sérigraphie à partir de photos qu’elles ont prises dans la ville. Alignée les une devant les autres jusque sur le mur, il n’est pas difficile de voir le référent du passage piéton. Et à travers les photos transposées sur les plaques, on retrouve des textes et des dessins juxtaposés qui forment une sorte de poésie imagée.
C’est ensuite l’artiste Sophie-Anne Belisle qui attire l’œil. Au mur, du graphite sur papier représente une immense collision. Au sol, une couverture délicatement tissée en papier qui semble abriter des corps. Pour l’artiste, aller jouer dans le trafic, c’est vivre quelque chose, sortir du cocon quotidien et prendre un risque. Avec cette installation, elle fait le constat que plusieurs personnes ont peur de prendre les devants, décidant de rester cachées et d’ignorer les collisions du monde extérieur.
Le but de cette initiative est de donner la chance à des artistes émergents d’exposer dans un cadre professionnel et de montrer leurs créations.
Pour ce qui est d’Isabelle Ayotte, c’est à partir d’un poème que ses œuvres sont nées. Au lieu d’exploiter le trafic routier ou urbain, elle a préféré parler d’un trafic forestier. C’est pour cette raison que ses peintures sont faites sur bois, avec des motifs rappelant la nature. Kim Lafontaine, pour sa part, a voulu exploiter le trafic dit intérieur. En observant son installation faite de tissus, nous y voyons un dos de femme duquel pend un long manteau. Elle y représente l’évolution de l’homme, le tissu représentant le manteau de l’humanité.
Et finalement, nous retrouvons l’impressionnante œuvre de Valérie Morrissette. Nous pouvons voir un arbre rouge suspendu à l’horizontale et entouré de vitres où l’on distingue des sérigraphies. Ces dernières sont faites à partir de photos qu’elle a prises dans les quartiers urbains de Trois-Rivières. Ainsi, l’arbre est métaphoriquement entouré par la ville. Elle tente de montrer que, bien qu’au début ce soit l’homme qui se soit adapté à la nature, c’est maintenant le contraire, particulièrement au sein des villes.
Cette exposition sera présentée jusqu’au 24 février prochain au Centre d’exposition Raymond-Lasnier. Pour avoir plus d’informations sur les expositions présentes et à venir, nous vous invitons à visiter le www.cer-l.ca.