Jusqu’au 27 octobre prochain, la Galerie d’art du Parc présente trois expositions différentes, soit celle d’Isabelle Dumais, de Karole Biron et de Pablo Poblète.
Fais de vastes rêves d’Isabelle Dumais
L’exposition de l’artiste trifluvienne prend pour sujet le rêve, l’inconscient et le désir. C’est un amalgame de peintures, de dessins, de gravures et d’écritures qui ornent les premiers murs de la Galerie d’art du Parc. Habitant trois salles, son exposition change drastiquement d’un emplacement à l’autre.
Au premier coup d’œil, c’est la magnifique œuvre 30 rêves qui accroche le visiteur. Divisée en trente petits cadres, ce sont en fait des extraits du roman Madame Borary qui occupent le mur. Les gravures à l’eau-forte sont coquettes et ajoutent un aspect littéraire qui sied très bien son art. Les couleurs pâles, voire parfois pastels, donnent une légèreté à l’exposition.
La chose est tout autre dans la seconde partie du rêve d’Isabelle Dumais. Pour cette section, elle avoue ouvertement s’inspirer de Goya et Angés Martin. Alors que Goya est éclaté et expressif dans ses œuvres, Martin est sobre et minimaliste. Les œuvres de Dumais représentent bien ce mélange contradictoire. Au travers de tout ça, deux figures sont récurrentes, soit un corps de femme et des animaux, qui complètent ses tableaux sur fond de tapisserie.
Morceaux urbains: espaces sensibles de Karole Biron
Au deuxième étage, c’est l’artiste de Québec Karole Biron que nous retrouvons. Elle s’intéresse à la notion d’espace et de perception, plus particulièrement à la relation entre les lieux publics et privés. Diplômée en arts visuels en plus d’avoir une maitrise en science de l’architecture, elle propose des installations et des photographies qui se questionnent sur l’environnement.
Elle concrétise sa pensée avec une installation sonore et photographique assez impressionnante. C’est en fait une accumulation d’images de bouches d’égout et différents éléments de la voirie que l’on retrouve sur le mur. Imprimée sur du papier transparent et surélevée du mur, l’œuvre de Biron donne une beauté à des éléments qui sont parfois trop banals dans la vie de tous les jours. Le douches sonores, pour leur part, projettent des bruits de pas, rapprochant l’aspect extérieur et urbain à la salle d’exposition.
Psycho-portrait de Pablo Poblète
Cet artiste franco-chilien n’en est pas à sa première exposition. Reconnu mondialement, il est autant poète qu’artiste d’art visuel. L’exposition Psycho-portrait qu’il présente à la Galerie d’art du Parc mélange agréablement ses deux arts de prédilection. C’est en fait 250 dessins que nous retrouvons dans la mansarde de la galerie, tous disposés en mosaïque.
Imprimée sur du papier transparent et surélevée du mur, l’œuvre de Biron donne une beauté à des éléments qui sont parfois trop banals dans la vie de tous les jours.
Ces dessins sont tous fait du même format et représentent la même chose: un portrait. Cependant, à chaque nouvelle image, quelque chose change, que ce soit dans la couleur, dans la forme du profil ou dans les éléments qui l’entourent. L’artiste mentionne son amour pour le chaos, mais aussi, ironiquement, l’ordre que l’on peut y trouver. C’est justement un chaos contrôlé qui interpelle le visiteur lorsqu’il parcourt l’exposition. Le tout est d’ailleurs parsemé de poèmes et de pensées que l’artiste a composés.
Ces trois expositions seront à la Galerie d’art du Parc jusqu’au 27 octobre prochain. Pour plus d’information sur les expositions, visitez le www.galeriedartduparc.qc.ca.