Arts visuels: Un surréalisme hautement féminin

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Les couleurs éclatantes et les ambiances fond marin ajoute une touche surréaliste aux œuvres. Photo: Joanie Gélinas
Les couleurs éclatantes et les ambiances fond marin ajoute une touche surréaliste aux œuvres. Photo: Joanie Gélinas

En descendant la rue Notre-Dame Centre vers le sud, il est possible de trouver une jeune galerie d’art, attenante à la coquette Boutique Atelier A.T.D. En pénétrant dans ce petit commerce aux allures nouveau grunge rétro rockeur, se trouve l’accès à la galerie La Canisse. Jusqu’au 29 août, l’artiste Joanie Gélinas y présentait ses créations, regroupées sous le titre «Pas faites en bois».

L’artiste de 29 ans propose des portraits de femmes peints sur des canevas de bois. Le bois est pour Joanie Gélinas un matériau très organique. «Je vois le bois un peu comme la peau humaine, il a sa propre teinte, ses imperfections et sa propre texture. Unique comme la peau.»

Chaque tableau porte un prénom féminin apportant ainsi une bonne dose de féminité directement en lien avec le titre de l’exposition. Le souci du détail de la jeune femme s’est étalé jusqu’aux cartels, adaptés pour l’occasion. En effet, ils ont été conçus afin de poursuivre dans la veine de la féminité abondante et suggèrent une pointe d’ironie vis-à-vis le côté rose bonbon un peu « quétaine » des revues pour femmes. Les peintures rappellent certaines images et illustrations style année 50, ce qui donne un ton pop à son travail. Ces femmes au regard tantôt angélique, tantôt sensuel et parfois même provocateur rappellent les clichés des revues de mode des années 50 tel le Vogue. Les couleurs éclatantes et les ambiances fond marin ajoute une touche surréaliste aux œuvres.

Les peintures rappellent certaines images et illustrations style année 50, ce qui donne un ton pop à son travail. Photo: Joanie Gélinas
Les peintures rappellent certaines images et illustrations style année 50, ce qui donne un ton pop à son travail. Photo: Joanie Gélinas

«Depuis 2013, je produis des portraits qui se veulent divertissants et qui touchent à un univers cinématographique ou surréaliste. Je crée dans mes œuvres des associations contextuelles loufoques ou peu probables dans la réalité pour offrir aux gens des parcelles de rêves, soit pour les surprendre et/ou les faire tomber amoureux de ces personnages particuliers». Bien que le traitement soit différent du Pop art des années 70, le travail de Joanie Gélinas n’est pas sans rappeler les multiples portraits des vedettes de cinéma qui ont fait la gloire de ce mouvement.

Diplômée depuis 2009 en Arts visuels de l’UQTR, Joanie Gélinas a une production abondante. Dès sa sortie de l’école, elle expose au centre Raymond-Lasnier. Elle a aussi exposé au Trou du Diable à Shawinigan, au Gambrinus à Trois-Rivières ainsi qu’à La Ninkasi, un bar-saloon de Québec. Depuis sa sortie de l’université, sa démarche artistique se clarifie et la jeune femme originaire de Shawinigan ne cesse de surprendre par son audace et son talent. Une jeune artiste de la région à découvrir.

Sise au 1539 Notre-Dame Centre à Trois-Rivières, La Canisse offre au public des expositions tant collectives qu’individuelles dans un décor un peu brocante. C’est le Collectif de la Main Perdue qui est à l’origine de ce projet de galerie qui a pour vocation d’aider la diffusion de l’art local. La première exposition dans cette galerie s’est déroulée au mois de décembre dernier et à cette occasion, les quatre membres fondateurs du collectif en ont profité pour présenter leur travail. C’est donc grâce à l’initiative de ces quatre jeunes créateurs que Joanie Gélinas a pu exposer pour la première fois dans une galerie. Un événement fort important pour la carrière florissante de cette jeune femme.

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