Mardi 25 novembre, l’Association générale des étudiants de l’UQTR a annoncé par voie de communiqué la suppression des frais 20$ par crédit de stage annoncés à l’été 2014. Mis en place en raison des nombreuses coupures opérées sur les universités, ces frais devaient s’appliquer à partir de la session d’hiver pour les stages non obligatoires.
Pratique courante auprès de certaines universités principalement lorsque les stages sont rémunérés, les frais de stage sont généralement chargés en fonction du salaire perçu par l’étudiant. Bien qu’une grande majorité des stages soient non-payés, l’idée de l’UQTR était de pallier aux coupures qui touchent le monde universitaire et d’aller chercher de nouveaux revenus tout en diminuant leurs dépenses.
C’est pour cette raison qu’il y a eu une proposition de frais de stage lors d’une réunion le 5 juin dernier. Par la suite, beaucoup d’associations se sont mises en mouvement contre cette décision afin de faire poids contre l’UQTR et de supprimer ces frais de stage. Mathieu Roy, le président de l’AGE expliquait qu’à l’origine, les frais de stage ne devaient pas être autorisés par l’association étudiante, mais uniquement ajoutés à la facture.
Après vérification au niveau légal avec le ministère, ainsi qu’avec toutes les lettres d’appui et les positions qui prises lors de l’Assemblée générale du 11 novembre dernier, l’argumentaire avancé par l’AGE UQTR a suffi à justifier le «non» aux frais de stage.
Après vérification au niveau légal avec le ministère, ainsi qu’avec toutes les lettres d’appui et les positions qui prises lors de l’Assemblée générale du 11 novembre dernier, l’argumentaire avancé par l’AGE UQTR a suffi à justifier le «non» aux frais de stage. Il faut savoir qu’à la base, ces frais étaient de 20$ par crédit. Mais bien qu’une majorité de stages soient de trois crédits, certains d’entre eux atteignent parfois 12 crédits.
Une erreur dans la procédure légale
C’est en raison de la perception des frais de stage via les frais institutionnels obligatoires que l’AGE UQTR a obtenu gain de cause. En effet, les frais institutionnels obligatoires sont les montants qui sont ajoutés sur la facture étudiante et qui sont propres à l’université. Ainsi, ils regroupent notamment des frais généraux, des frais technologiques, des frais d’impression qui sont instaurés par l’université.
De par la lecture que l’UQTR en faisait, ces frais de stages étaient considérés comme un nouveau frais institutionnel obligatoire, l’autorisation de l’association étudiante n’était alors pas nécessaire. Toutefois, il faut comprendre qu’un frais institutionnel obligatoire peut être augmenté de 2,2% annuellement sans l’autorisation de l’AGE, parce qu’il s’agit d’une indexation. Mais avec l’instauration de ce nouveau frais, il devait y avoir une autorisation, car l’augmentation était supérieure à 2,2% étant donné qu’il passait de 0$ à 20$.
Néanmoins, Mathieu Roy confiait que «les positions qui ont été prises en A.G. au début novembre et le mouvement de protestation de la part d’une très grande majorité des associations m’ont permis d’avoir tous les éléments pour dire non aux frais de stage. C’est ce qui a mis fin à ce processus d’instauration de frais de stage».
Le président de l’AGE UQTR tient également à préciser que les étudiants ayant déjà réglé le montant de leur facture se verront créditer ces frais sur leur compte de l’université.
Les étudiants ayant déjà réglé le montant de leur facture se verront créditer ces frais sur leur compte de l’université.