
L’Association des étudiants et étudiantes des premiers peuples de l’UQTR a vu le jour cet automne, alors que la première journée nationale de la vérité et de la réconciliation s’est déroulée cette année. Ariane Desjardins de Wolustoqiyik Wahsipekuk et Gloria Malek de Maliotenam sont les fondatrices du projet.
Le but de cette association est de créer un lieu de repère pour la communauté étudiante autochtone en créant un lieu de vie commune, qu’ils soient issus des Premières Nations, des métis ou des inuits. L’association a pour but de faire rayonner la communauté étudiante d’origine autochtone sur le campus. Les responsables de l’association considèrent travailler en partenariat avec les organismes communautaires de Trois-Rivières, tel que le centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières.
Le Cercle Universitaire de la communauté étudiante autochtone
Ariane Desjardins, est aussi membre Cercle universitaire de la communauté étudiante autochtone. Le but est de créer un réseau de tous les étudiants et étudiantes du post-secondaire et de discuter des enjeux qui les touchent. Ils et elles prévoient voir la création d’une banque de littérature autochtone et créer des programmes éducatifs. Ces programmes éducatifs seront utilisés comme des instruments pour aider les associations qui partagent les intérêts autochtones à démarrer. Aussi, le Cercle universitaire de la communauté étudiante autochtone vise, à long terme, à aider les professionnels académiques en leur offrant des outils pour décoloniser leurs pratiques.
Sensibiliser sur les micro-agressions
À travers l’Association des étudiants et étudiantes des premiers peuples autochtones et les initiatives du Cercle universitaire de la communauté étudiante autochtone, la sensibilisation sur les micro-agressions pourrait avoir plus de visibilité. Ariane Desjardins témoigne et donne un exemple de ce qui peut être considéré comme une micro-agression.
« J’ai déjà assisté à un cours ou le professeur souhaitait inclure du contenu autochtone dans son cours, puis au lieu d’inviter un conférencier comme la majorité des professeurs le font, il a lu mon travail et sans me consulter auparavant, il m’a demandé de présenter mon travail devant toute la classe, tout simplement parce que je suis autochtone »
Ici, Ariane Desjardins nous fait comprendre qu’on ne devrait pas donner aux représentants autochtones la responsabilité d’expliquer ce qu’est la culture tout simplement parce qu’ils en sont issus. Par exemple, demander une personne autochtone de parler sa langue autochtone afin de prouver qu’il ou elle l’ait réellement est une forme de micro-agression.
De plus, ce n’est qu’en 2008 que des excuses suffisantes ont été officiellement présentées par le premier ministre d’antan Stéphane Harper pour « l’acte des sauvages » de 1876 qui avait pour objectif de favoriser l’assimilation des autochtones. À cause de ladite loi plus de 150,000 enfants ont été déracinés complètement de leur culture en plus d’avoir subi l’interdiction de parler leurs langues. Avec cette loi il s’agissait de « tuer l’indien dans le cœur de l’enfant ».
Le plan de match de la session
Pour cette session d’automne 2021, l’Association des étudiants et étudiantes des premiers peuples autochtones a prévu centraliser ses activités autour du recrutement des membres et d’organiser des activités, comme des conférences. Une conférence avec la communauté de Manawan et d’Odanak est prévue à long terme.
En effet, le recrutement est un défi pour l’Association des étudiants et étudiantes des premiers peuples autochtones qui a moins de 2 mois d’existence sur le campus. Les responsables de l’association invitent les étudiantes et étudiants des premières peuples autochtones, Inuits et Métis à venir les rejoindre afin de faire partager et faire vivre le milieu de vie autochtones sur le campus de l’UQTR.
Les activités se passeront principalement en ligne pour le moment. L’Association étant actuellement en attente d’avoir son propre local.
Une relation conjointe avec le SAE
Le Service aux Étudiants est ouvert à la collaboration avec l’association étudiantes des premiers peuples de l’UQTR, dans l’optique de faire valoir les intérêts des étudiantes et étudiants autochtones et premiers peuples de l’UQTR, faire rayonner les autochtones à Trois-Rivières et ramener les diplômées dans les communautés.
La personne ressource mandaté pour mener à bien cette collaboration est Maryse Tessier. Cette dernière est disponible pour référer les étudiantes et étudiants des premiers peuples et autochtones vers tous les autres services essentiels dont ils auraient besoin.
Selon Ariane Desjardins, les valeurs qu’adapteront leur jeune association seront très similaires à celles promues par la roue de la Médecine.
La roue de la Médecine
La Roue de la Médecine est faite d’un cercle a quatre couleurs, quatre directions, quatre parties d’un être humain et des quatre stades de la vie. Le mot médecine pour les premiers nations et autochtones ne se limite pas seulement à la santé physique. Il s’applique aussi à la nature et aux éléments.
La roue de médecine est un symbole bien connu dans les différentes cultures autochtones. Les responsables de l’association des premiers peuples et autochtones nourrissent l’idée d’en faire le centre de leur logo. En effet, elle représente bien les valeurs des diverses communautés qui prônent l’harmonie entre elles, mais aussi avec l’environnement qui les entourent, physique ou non.
Références
https://www.facebook.com/groups/328505131616918
http://amerindien.e-monsite.com/pages/la-roue-de-la-medecine.html
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/400551/excuses-autochtones