Au-delà des tendances : Le grand ménage de la garde-robe (partie 2)

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Crédits: Camille Ollier

Dans la dernière chronique d’Au-delà des tendances, nous avons vu ensemble quelques stratégies pour faire le tri de sa garde-robe. Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour la deuxième partie de cette chronique dans laquelle nous aborderons comment prendre une décision pour les vêtements de la pile «à évaluer» et que faire avec les vêtements que nous ne voulons plus. De plus, je vous parlerai des enjeux écologique de la donation de vêtement.

La pile « à évaluer »

Maintenant que le gros du tri est fait, il reste encore à trier la pile «à évaluer». Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, la plupart des vêtements qui s’y retrouvent ont une valeur sentimentale, que ce soit un cadeau que j’ai reçu ou quelque chose qui me rappelle un bon moment. C’est souvent difficile de s’en débarrasser; c’est comme faire le deuil d’une époque passée. Il faut l’accepter; on vieillit, notre corps change et notre style aussi. Alors, nous nous débarrassons de ce qui n’est plus de notre taille. Le vêtement devrait s’adapter à notre corps et non l’inverse. Il est inutile de se dire que l’on va prendre ou perdre du poids.

Pour les autres vêtements, on fait deux sac. On se garde le droit de garder ce qui a une valeur sentimentale à condition qu’on le range en dehors de son garde-robe, un peu comme une boite à souvenir. Pour moi, cela me dégage d’une grande pression de ne pas devoir absolument m’en débarrasser. Bien évidemment, on n’exagère pas! Il ne faut pas non plus s’encombrer, mais je pense que vous saurez faire la part des choses. L’autre sac, on y va avec la règle du 3 mois. Si dans 3 mois vous ne l’avez pas ouvert ou penser à ces morceaux, il est alors inutile de les garder.

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Donner pour jeter?

Les premiers endroits auxquels on pense pour la donation de vêtements sont bien souvent les organismes de dons tels que l’Armée du salut, le Village des valeurs et j’en passe, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Cependant, saviez-vous que la plupart des vêtements donnés dans ces entreprises sont jetés à la poubelle?

Et oui, selon Claude Maheux-Picard, directrice du Centre de transfert technologique en écologie industrielle, seulement 6% des donations de vêtement se retrouvent sur les tablettes des magasin, 30 % sont exportées, le plus souvent dans les pays d’Afrique et près du reste est envoyé au centre d’enfouissement1. On parle ici du pourcentage d’environ 150 000 tonnes de vêtements usagés qui sont passés par les centres de tri. Selon le rapport sur la circularité des textiles au Québec, publié en 2020 par MUTREC, il y aurait un potentiel de 300 000 tonnes qui sont directement jetées à la poubelle, ici au Québec.

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Que faire de nos vieux vêtements?

Vous vous demandez peut-être pourquoi seulement 6% sont mis en vente? Premièrement, comme vous pouvez le constater par les chiffres, il y a beaucoup de vêtements et malgré le bon vouloir de tous, l’idée serait utopique de tout faire rentrer sur les étagères. Ensuite, plusieurs morceaux arrivent troués, tachés ou simplement trop usés pour être vendus. Alors, que faire de nos vêtements usagés? Je vous recommande de séparer les pièces qui sont encore utilisables de ceux qui ne le sont plus.

Personnellement, je découpe en morceau ceux qui sont trop usés pour en faire des torchons. Si vous êtes adepte de rénos ou de mécanique, croyez-moi, c’est toujours pratique! On envoie les vêtements encore portable dans des plus petites friperie ou friperies spécialisées, je pense entre autres à Friperie Maryse Béliveau qui vend du seconde main haut de gamme ou La belle saison qui se spécialise plus dans le vintage. Il y a aussi les organismes tels que Le support, qui collecte des dons pour la société québécoise de la déficience intellectuelle. Pour savoir si vos dons seront acceptés, visitez les sites internet des friperies et organismes, vous aurez votre réponses!

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Page du site internet le l’organisme le support. Crédits: Le support

Pour prendre connaissance de ce milieu, je vous recommande d’écouter le documentaire Le prix de la mode mettant en vedette Mariana Mazza. Ce documentaire vulgarise les enjeux important sur l’économie circulaire des textiles. Vous pouvez l’écouter en cliquant sur le lien ici.

J’espère que ma chronique d’aujourd’hui vous aura sensibilisé sur la quantité de vêtement que l’on jette, seulement ici, au Québec. Il faut arrêter de donner nos guenilles simplement pour se donner bonne conscience. Juste en prenant connaissance de la réalité, vous faites un pas énorme. Comme quoi les déchets de l’un, ne sont pas toujours les trésors de l’autre!

Références

  1. https://www.lesaffaires.com/blogues/claude-maheux-picard/recyclage-textile–un-bilan-a-en-dechirer-sa-chemise/627067

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