Café étudiant au pavillon Michel-Sarrazin: Un an après, la Chasse à Sarrazin se porte à merveille

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Pierre-Luc D. Paré, adjoint aux services et Gabrièle Dubuc, gérante.
Pierre-Luc D. Paré, adjoint aux services et Gabrièle Dubuc, gérante.

C’est le 28 octobre 2013, soit il y a pratiquement un an jour pour jour, que le café étudiant la Chasse à Sarrazin servait ses premiers cafés. C’est lors du «printemps étudiant» en 2012 que l’idée d’ouvrir un café étudiant au pavillon Michel-Sarrazin, qui germait déjà depuis un certain temps, est devenue plus concrète. Retour sur sa création et bilan de cette première année d’activités.

Trois étudiants, Gabrièle Dubuc, Julie-Anne Jalbert et Jean-René Leblanc Gadoury, à la tête de l’initiative, sont allés sonder les étudiants et les professeurs quant à la réalisation du projet. L’enthousiasme collectif ne s’est pas fait attendre.

Des étudiants en psychologie, des cycles supérieurs en psychologie et de psychoéducation ont décidé de s’unir et de créer l’Association des étudiants du Michel-Sarrazin (AEMS) afin de rassembler les moyens humains et financiers nécessaires à la création du café. Les réunions, négociations et autres discussions auront duré un an et demi avant que le café étudiant n’ouvre officiellement ses portes.

Alors, qu’en est-il aujourd’hui, un an après une ouverture laborieuse?

Tout d’abord, le fonctionnement interne du café a quelque peu changé. Il y a désormais quatre postes organisationnels officiels, et non plus trois, tous occupés par des étudiants bénévoles. Gabrièle Dubuc, toujours la gérante du lieu est en relation directe avec les instances universitaires et gouvernementales. Elle s’occupe des commandes aux fournisseurs et organise les réunions du comité. Pierre-Luc D. Paré, adjoint aux services, est le garant du recrutement et de la formation des bénévoles et des horaires. Enfin, Daniel D. Paré, l’adjoint aux finances, s’occupe de fermer la caisse à la fin de la semaine, il va à la banque et distribue les pourboires. Enfin, Sandra Moreault est responsable de l’inventaire, elle s’occupe de tâches connexes telles que gérer les stocks.

Comme l’expliquent Gabrièle et Pierre-Luc, ces postes demandent une grande disponibilité physique, mais aussi psychique. Il n’y a pas d’horaire précis ou défini. Par exemple, il arrive parfois à Pierre-Luc de passer plus de deux heures au téléphone, à chercher un bénévole qui pourrait remplacer une personne malade. Gabrièle doit, quant à elle, aller faire les courses chaque fin de semaine afin de préparer les produits à venir pour le lundi suivant.

Une trentaine de bénévoles par session

Concernant les bénévoles, ils sont plus d’une trentaine chaque session, qu’il s’agisse d’étudiants, de non-étudiants et même de professeurs. D’ailleurs, Pierre-Luc indique que «c’est une belle façon de se placer, autant dans son parcours académique, relationnel que personnel». En effet, il raconte que «la semaine passée, une professeure est venue au café et a proposé à la bénévole de la rencontrer à son bureau parce qu’elle dispose d’une place dans son laboratoire et qu’elle voudrait la superviser dans ses recherches».

Gabrièle note également que «plus ça va, plus les bénévoles proviennent de divers programmes», car ils sont de plus en plus nombreux à suivre des cours au pavillon Michel-Sarrazin, ce qui n’était pas le cas l’an passé. La jeune femme invite également les étudiants étrangers à se joindre à l’équipe, elle qui regrette de ne pas être intervenue lors de la réunion de pré-rentrée qui leur était dédiée.

Pierre-Luc insiste, «il y a vraiment de la place pour tout le monde». Aussi, il explique que l’année dernière, les gens continuaient à venir postuler en tant que bénévoles, alors que tous les créneaux étaient occupés. La solution trouvée a donc été de faire appel à ces personnes comme renforts les jours de grande affluence. « Nous essayons vraiment de laisser une place à tout le monde, une chance à tous ».

En outre, le bon fonctionnement du café est basé sur une confiance aveugle en ses bénévoles. Il n’y a pas de rapports hiérarchiques, malgré l’existence des postes organisationnels. Tout le monde est logé à la même enseigne. «S’il y avait une hiérarchie, les bénévoles seraient probablement supérieurs à nous, car si nous décidions de ne plus être là, c’est sûr qu’ils s’organiseraient entre eux pour aller faire les courses, etc. Alors que si pendant deux semaines il n’y avait plus de bénévoles, tout ce que nous aurions à faire, c’est fermer », ajoute Pierre-Luc.

Gabrièle et Pierre-Luc, qui arrivent à la fin de leur baccalauréat, soulèvent l’importance du travail des bénévoles et ils souhaitent qu’il y ait une relève. «Nous nous donnons comme objectif de bâtir une structure stable, que nous pourrons léguer ensuite aux autres cohortes», insiste-t-il.

«Je suis optimiste pour l’avenir grâce à l’engouement et l’engagement des bénévoles!», ajoute également Francis Coutu, secrétaire à la coordination

Des produits renouvelés

«Nous avons quasiment doublé notre chiffre d’affaires depuis l’année dernière», lance Gabrièle. Mais, «le but n’est pas de chercher à faire plus de profits, mais lorsque c’est le cas, cela nous permet de financer plus d’activités et de distribuer plus d’argent aux associations, mais aussi de gâter les bénévoles», nuance Pierre-Luc.

Selon eux, ce succès repose entre autres sur la qualité des produits vendus. Depuis la rentrée, les sandwiches sont faits maison et ils changent chaque semaine. De plus, certains breuvages sont également faits maison: le café étudiant est désormais équipé d’une machine pour faire sa propre eau gazéifiée, les bénévoles infusent le thé qui donnera ensuite le thé glacé et ils disposent également de sirops de fruits pour créer les sodas italiens. Et c’est sans compter sur les muffins et autres viennoiseries.

Un important lieu de rencontres

La Chasse à Sarrazin se veut d’abord et avant tout un lieu de socialisation, de partage et d’échange, «depuis le jour où j’ai vu la file d’étudiants devant le café», raconte le jeune homme, enchanté. Et depuis sa création, le lieu ne désemplit pas. «On en rêvait et c’est devenu concret», ajoute Gabrièle.

 

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Le conflit du 10%: Encore sur la table des négociations

Les négociations devraient bientôt reprendre leurs cours concernant le «conflit du 10%» opposant l’AGE UQTR à la Chasse à Sarrazin. Le  1er avril dernier, lors de l’Assemblée générale spéciale de l’AGE-UQTR, il avait été décidé, par vote, de la création d’un comité évaluateur réunissant des personnes impartiales afin de statuer sur l’affaire. Or, depuis, le dossier demeure en suspens. Deux sons de cloche se font entendre.

Selon Jean-René Leblanc, ancien secrétaire à la coordination de l’AEMS, il semblerait que l’AGE UQTR fasse la sourde oreille aux nombreuses relances lui ayant été adressées. Une version confortée par Francis, le nouveau secrétaire à la coordination. « Personnellement, j’avais communiqué au moins deux ou trois fois avec l’OSSAGE pour qu’on fasse ça (créer le comité évaluateur), mais ils ne m’ont jamais donné de nouvelles. Ça ne semble pas être dans leurs priorités».

Mathieu Roy se veut toutefois rassurant et il indique à propos du litige que celui-ci sera appelé à se clarifier bientôt.

Quant au président de l’AGE UQTR, Mathieu Roy, il confirme que «présentement, il n’y a aucune négociation ». Cependant, il précise que «le sujet est toujours à l’étude. L’OSSAGE va devoir se pencher là-dessus. Mais comme le comité s’occupe de plusieurs sujets et services de l’association, le principal dossier sur lequel il travaille en ce moment est celui des assurances. Donc, sans l’écarter, le comité priorise ce dossier-là, plutôt que celui de la Chasse à Sarrazin».

Par ailleurs, le président de l’AGE insiste sur le fait que la création d’un comité évaluateur prend du temps puisqu’il nécessite l’arrivée de personnes non impliquées dans le conflit, dans chacune des deux associations. Mathieu Roy se veut toutefois rassurant et il indique à propos du litige que celui-ci sera «appelé à se clarifier bientôt, c’est sûr et certain. Ce sera l’un des sujets sur lesquels on va devoir plancher bientôt».

Rappelons que l’OSSAGE est le Comité d’organisation et de supervision des services, qui a pour mission de coordonner le fonctionnement de l’ensemble des services offerts par l’AGE UQTR.

Le 18 juin dernier, la Chasse à Sarrazin recevait ainsi une bourse lors de la 16e édition du Concours québécois en entrepreneuriat, soulignant la persévérance et la volonté inébranlable des étudiants fondateurs du café. Un succès auréolé du titre de Lauréat régional de la Mauricie en entrepreneuriat étudiant, catégorie Universitaire collectif.

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