Le 6 septembre dernier, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) recevait l’approbation du gouvernement québécois pour la réalisation du projet de campus de l’UQTR à Drummondville. C’est en compagnie de la Première ministre Pauline Marois, du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Yves-François Blanchet et de la rectrice de l’UQTR Nadia Ghazzali, que l’annonce a été faite sur le futur site du campus.
Ce nouveau campus qui vise avant tout à rendre accessibles les études supérieures sur le territoire du Centre-du-Québec pourra accueillir, dès 2015, mille étudiants et étudiantes. L’offre de programme répond aux besoins de la région. Elle favorisera ainsi l’augmentation du taux de scolarisation universitaire de la région, taux qui se situe actuellement en deçà de la moyenne provinciale.
Depuis l’automne dernier, déjà deux programmes sont offerts dans l’enceinte du Cégep de Drummondville, soit celui de sciences infirmières et celui d’éducation au préscolaire et enseignement primaire. Progressivement, d’autres programmes de baccalauréat viendront s’implanter tels que sciences comptables, de l’administration, de l’informatique et du génie mécanique. La porte n’est toutefois pas fermée à l’ouverture d’autres programmes suivant les demandes et les disponibilités des ressources.
Plusieurs sources de financement
Ce nouveau projet évalué à plus de 30 millions de dollars est réalisable entre autres grâce à la participation financière de la population centricoise. Elle a offert des dons à la Fondation de l’UQTR totalisant 8,3 millions de dollars. Cette contribution provenant tant de particuliers que des entreprises, Jean-Guy Paré, président du conseil d’administration de la Fondation de l’UQTR, tenait à remercier chaque donateur en mentionnant que «cette extraordinaire contribution régionale […] constitue un geste d’encouragement tangible et sans équivoque en faveur du campus de l’UQTR à Drummondville. L’immense générosité des gens du Centre-du-Québec a insufflé une énergie essentielle à la réalisation de ce projet.»
Le gouvernement du Québec viendra aussi contribuer au financement à hauteur de 3,3 millions de dollars par année. L’investissement servira à payer une partie de l’enseignement et des services aux étudiants ainsi que certains frais relatifs au bâtiment.
Quelques inquiétudes
Ce tout nouvel édifice de l’UQTR, dont le bail prendra fin en 2040 avec la Société de développement économique de Drummondville, en inquiète toutefois certains. Il est à noter que l’an dernier, l’Association générale des étudiants de l’UQTR s’inquiétait du développement de campus satellites lors du Sommet sur l’enseignement supérieur.
Il est à noter que l’an dernier, l’Association générale des étudiants de l’UQTR s’inquiétait du développement de campus satellites lors du Sommet sur l’enseignement supérieur.
L’AGE UQTR est loin d’être la seule du milieu de l’éducation supérieure à s’inquiéter de la compétition entre les universités. Dans les conclusions du Sommet sur l’enseignement supérieur, un chantier a été créé afin de voir à la création d’un Conseil national des universités suite aux problèmes soulevés. Certains problèmes financiers quant à la réalisation de l’Ilot voyageur à l’UQAM ou, plus près d’ici, toute la controverse soulevée à la suite d’une recherche parue par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) en 2009 concernant les partenariats public-privé dans les universités québécoises et le Centre intégré en pâtes et papiers à l’UQTR auraient pu être évités. Dans le rapport du chantier, publié au courant de l’été, l’une des recommandations quant au mandat que devrait avoir ce conseil serait de voir «à l’orientation générale et à l’amélioration du système universitaire en assistant le ministre dans l’exercice de ses responsabilités en cette matière et de concourir à la planification du déploiement du réseau universitaire québécois».
Depuis déjà 40 ans, l’UQTR opère deux centres universitaires hors campus, situés dans les cégeps de Drummondville et Victoriaville.