Jusqu’au 25 novembre prochain, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier présente deux expositions d’artistes qui viennent de l’extérieur de la région, soit Laurent Lévesque et Kathleen Hall.
Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier n’a pas seulement pour mission de promouvoir l’art trifluvien contemporain, mais aussi d’accueillir des artistes provenant de régions différentes, question de montrer la diversité de l’art contemporain au Québec. Ce mois-ci, il présente un artiste montréalais qui a à cœur l’écologie et une artiste de la région de Québec qui montre sa manière de voyager à travers l’art.
Le déséquilibre écologique – Laurent Lévesque
La première salle du centre présente l’exposition Déséquilibres de l’artiste Laurent Lévesque. Artiste autodidacte, il aborde le rapport de l’homme avec les objets et leur représentation dans un contexte de crise écologique. Ses œuvres se veulent en fait une réflexion sur les actions humaines et leur impact sur la nature. Non seulement la question écologique est au cœur de sa démarche, mais aussi l’importance que prend la surconsommation aujourd’hui dans notre société.
Il transmet ces interrogations à travers la photographie et l’installation. Son modèle? Le sac de plastique, un objet plus que commun dans nos vies et très (trop) utilisé dans nos tâches hebdomadaires. C’est à travers des clichés de sacs qui volent au vent sous un paysage de ciel bleu qu’il souhaite montrer la fausseté des objets manufacturés qui est camouflée à travers la publicité. Son approche visuelle est d’ailleurs très esthétique, faisant justement penser à une publicité. Isolé de son contexte matériel premier, le sac perd toute son utilité et sa raison d’être.
Outre les photographies, il y a les installations qui attirent rapidement l’œil du visiteur. La principale œuvre consiste en une dizaine de chaises rouges en plastique dont le dossier est à moitié brulé. Le tout veut représenter le temps figé, où quelque chose a débuté, mais ne terminera jamais son dessein. L’artiste semble nous montrer un paradoxe puisque devant ces chaises, il y a un four à micro-ondes qui lui, tient l’heure à la minute près.
Une destination inconnue – Kathleen Hall
Pour ce qui est de Kathleen Hall, elle a décidé d’aborder le thème du voyage, mais avec un sens bien personnalisé. Le tour du monde présente une vingtaine d’estampes qui ont été faites en collaboration avec 21 personnes significatives pour l’artiste.
Chaque œuvre s’est créée en trois étapes. La première consistait à faire des cadavres exquis en dessins avec ses invités. La deuxième était de trouver un titre à l’œuvre et d’écrire un poème s’en inspirant. Et, finalement, Kathleen Hall a retravaillé les cadavres exquis pour en faire des estampes.
Non seulement on prend plaisir à deviner les différentes parties des cadavres exquis, mais la lecture des poèmes est inspirante et parfois même touchante.
Le tout est franchement amusant et intéressant. Non seulement on prend plaisir à deviner les différentes parties des cadavres exquis, mais la lecture des poèmes est inspirante et parfois même touchante. Pour Kathleen Hall, cette démarche était une manière différente de voyager vers une destination inconnue. Chaque estampe est unique et imprévisible, ce qui donne un aspect naïf à l’exposition.
Les deux expositions seront présentées jusqu’au 25 novembre au Centre d’exposition Raymond-Lasnier. Pour plus d’information sur les expositions présentées, nous vous invitons à consulter le site Internet www.cer-l.ca.