
Par Cassandra Sabas, journaliste
Un point de presse s’est tenu le 4 mars dernier pour démentir les allégations que Radio-Canada avait formulées au sujet de la Chaire de recherche de la rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali.
Mme Ghazzali s’est expliquée sur les accusations portées la veille par une journaliste de Radio-Canada. La rectrice a alors déclaré que les 107 000$ restants de la Chaire de recherche alors qu’elle était située à l’Université Laval étaient suffisants pour démarrer le travail de la Chaire à l’UQTR. En effet, elle ne devrait pas percevoir de financement entre le 1er janvier 2013, date du renouvellement de la Chaire, et avril prochain, où elle touchera le premier versement de la Fondation de l’UQTR et du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG), les organismes subventionnaires.
«Je vais disposer de 100 000$, dont 50 000$ proviennent du CRSNG et 50 000$ de la Fondation de l’UQTR. Ce dernier montant est réservé à 90% pour les bourses aux étudiants ainsi que pour le salaire d’agents et de professionnels de recherche. L’Université ne verse donc aucun dollar à la Chaire», a-t-elle annoncé devant l’ensemble des journalistes présents.
En effet, l’apport de l’UQTR correspondrait seulement au prêt de locaux, de matériel et de personnel de l’UQTR qui sont à la disposition de la Chaire de Mme Ghazzali. Comme pour toutes autres chaires de l’Université, aucune nouvelle ressource n’y sera apportée. «De toute façon, avec les 100 000$ que j’ai, avec la répartition budgétaire que j’ai faite, je n’ai pas besoin d’un sou de l’Université.»
Une procédure en règle
Mme Ghazzali s’est aussi défendue sur les propos accusateurs qu’elle a pu voir dans les médias au sujet des conditions de renouvellement de sa Chaire. Le reportage de Radio-Canada sous-entendait que Nadia Ghazzali s’était servie de sa position de rectrice pour passer outre les conditions nécessaires au renouvellement d’une Chaire de recherche. «Lorsque Mme Ghazzali […] est arrivée ici comme rectrice, la Chaire l’a suivie à l’Université et, au même moment, elle était en processus de renouvellement», explique Gilles Charland, vice-recteur aux ressources humaines.
Le renouvellement d’une chaire de recherche fonctionne de manière très précise. Après le mandat de cinq ans, les supérieurs hiérarchiques du titulaire de recherche doivent faire une demande de renouvellement. «Comme la rectrice est l’instance supérieure à l’Université, elle a demandé à la présidente de l’Université du Québec de supporter et de signer la demande de renouvellement de la Chaire, ce qui a été fait», conclut M. Charland.
Ainsi, dans le cadre de sa demande, Mme Ghazzali s’est vu offrir un poste de professeur sans salaire au Département de mathématiques et informatique de l’UQTR; elle ne pouvait candidater au renouvellement sans ce titre.
«De toute façon, avec les 100 000$ que j’ai, avec la répartition budgétaire que j’ai faite, je n’ai pas besoin d’un sou de l’Université» – Nadia Ghazzali, rectrice
«Cette Chaire de recherche industrielle du CRSNG est prestigieuse et […] assurera un rayonnement certain à notre Université, en ce qui concerne les femmes en sciences et en génie pour tout le Québec», s’est exprimé Jean-Guy Paré, président du Conseil d’administration de la Fondation de l’UQTR, au sujet de la Chaire de Mme Ghazzali et de l’octroi du soutien financier.