Chaire de recherche en hydrologie de la cryosphère: 500 000$ pour l’avancement et l’évolution scientifique

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L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a reçu un financement de 500 000$ pour le département des sciences et de l’environnement. Ce financement provient du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada, dont monsieur Christophe Kinnard, professeur à ce département, est le nouveau titulaire. L’annonce a été faite en juin dernier.

Ce financement sera échelonné sur une période de cinq ans. Monsieur Kinnard considère l’annonce comme une bonne nouvelle pour les étudiants et pour le rayonnement de l’université: «En tant que chercheur, c’est l’une des meilleures choses que l’on peut aspirer», mentionne-t-il en entrevue à Zone Campus. «Surtout, en tant que jeune chercheur… En fait, un chercheur en début de carrière! (Rires)». En fait, ce chercheur «en début de carrière» a une feuille de route vieille de quinze ans d’expérience.

Le programme et les projets à l’UQTR

La biologie et l’écologie sont les deux grandes branches du programme des sciences de la nature à l’UQTR: les professeurs de ce programme prennent en charge non seulement l’enseignement des étudiants, mais aussi des projets de recherche. Par ailleurs, l’UQTR a également son propre centre de recherche: le Centre de Recherche sur les Interactions des Bassins Versants – Écosystèmes Aquatiques (RIVE), composé d’une cinquantaine de membres, soit à peu près tous les professeurs de l’UQTR en sciences de l’environnement. Selon son site Web, le RIVE a pour mission de «mieux comprendre les interactions entre le milieu terrestre et les écosystèmes aquatiques».

 «Ce qu’on espère, c’est que ces meilleures connaissances vont mieux informer les décisions.» — Christophe Kinnard

Les impacts des changements climatiques sont généralement le point central des différents projets de recherche. «Autant moi qui me retrouve dans la tête des bassins versants, étudiant la neige, les glaciers, l’hydrologie, que d’autres spécialistes s’occupant des plantes, ainsi que des écologistes terrestres, nous essayons tous de mieux comprendre le fonctionnement des bassins versants», explique Christophe Kinnard, rajoutant que la mission de la Chaire vient s’imbriquer dans tout cela. «Quand on postule une Chaire, il faut toujours démontrer comment nos activités contribueront à celles de nos unités de recherche».

Tant dans les pays nordiques que dans la région, les chercheurs et apprentis chercheurs s’intéressent aux phénomènes de la nature. D’ailleurs, antérieurement, le programme de sciences de l’UQTR a déjà travaillé sur un projet d’étude de modulation de la rivière St-Maurice. Pour les projets à venir, le Bassin de l’Acadie se retrouve au centre d’une étude d’impacts de l’un des jeunes scientifiques au doctorat. Plus de la moitié du budget de la Chaire se traduira en bourses étudiantes dans le but de poursuivre les projets des étudiants.

«Quand on postule une Chaire, il faut toujours démontrer comment nos activités contribueront à celles de nos unités de recherche.» — Christophe Kinnard.

L’objectif de la Chaire

La principale mission que se donne la Chaire, c’est d’étudier les impacts des changements climatiques, principalement dans les milieux froids et sur la cryosphère. L’objectivité est donc au premier ordre, la Chaire ne militera donc pas nécessairement. Mais à la suite de certaines recherches, elle peut effectuer des diagnostics de la sensibilité des écosystèmes, accompagnés de recommandations.

«Les activités de recherches se font davantage sur la recherche fondamentale; comprendre les systèmes et bien les caractériser», précise le professeur Kinnard. «C’est la génération du savoir et des meilleures connaissances. Ce qu’on espère, c’est que ces meilleures connaissances-là vont mieux informer les décisions. Nous, en tant que chercheur, on peut s’engager auprès de forums, d’organismes, pour pousser la connaissance vers les décideurs. Tout cela représente un important défi».

Le professeur rappelle que ce défi ne date pas d’hier, mais les problèmes environnementaux se font de plus en plus criants. Selon lui, les actions entreprises en politique ne suivent pas le niveau de connaissance des chercheurs.

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