L’auteur du Dictionnaire de géomorphologie, le professeur titulaire de géographie et retraité de l’UQTR, Claude G Genest, vient de publier son dernier livre intitulé Les changements climatiques. Fruit d’une longue carrière de recherche, l’ouvrage a comme objectif de faire connaître les travaux du professeur Joseph Litynski (1928-2013) aux étudiantEs et au grand public. Enseignant et chercheur au département de géographie de 1969 à 1997, le professeur Litynski contestait la méthodologie utilisée pour affirmer que le climat de la terre se réchauffe principalement en raison de l’activité humaine.
En entrevue au Zone Campus, Claude G Genest explique que Monsieur Litynski travaillait avec la méthode empirique. Il basait ses recherches notamment sur les données climatiques compilées à travers le temps, alors que celle des chercheurs et chercheuses qui attribuent le réchauffement à l’activité humaine se base sur des formules théoriques et des programmes informatiques (les modélistes). Un chapitre du livre est d’ailleurs consacré à la comparaison entre la méthode empirique et la méthode des modélistes.
L’influence de l’être humain à revoir?
Dans un portrait documentaire réalisé par la journaliste Brigitte Trahan et François Bellemare en 2006, Joseph Litynski se demandait pourquoi on n’utilisait pas les données compilées jusqu’à maintenant. Selon le défunt chercheur, le climat serait bel et bien variable, mais pas seulement dans un sens. Celui-ci serait soumis à des fluctuations naturelles où l’influence de l’activité humaine serait moins élévée qu’on le pense. En gros, le chercheur ne croyait pas que les êtres humains puissent venir rompre l’alternance entre les cycles glaciaires et interglaciaires à cause de leur influence et de leurs comportements. Joseph Litynski contestait également que le réchauffement de la planète puisse être exponentiel, comme l’affirment plusieurs voix. Auteur d’une classification reconnue internationalement, il a établi que le climat pouvait fluctuer dans le temps et l’espace.
Le CO₂ et le soleil
L’augmentation de CO₂ dans l’atmosphère provoquerait selon Joseph Litynski une augmentation de la température, mais seulement jusqu’à un certain intervalle. Au-delà, cette relation de cause à effet diminuerait.
Le professeur Claude G Genest parle également de l’influence du soleil pour expliquer les variations naturelles du climat. Le soleil est soumis à différents cycles qui font varier l’intensité de son champ magnétique. Ce phénomène influence le climat de tout le système solaire. Le climat est également variable sur la planète Mars, affirme le professeur Genest.
Un discours qui dérange
Bien conscient que ces résultats peuvent déranger, le professeur Genest affirme que la température moyenne sur terre n’a pas bougé depuis 1998. Il serait tout aussi faux de dire selon lui que l’année 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée, puisque les modèles utilisés prendraient seulement en compte les données empiriques depuis les années 80.
Claude G Genest n’affirme pas que la combustion d’énergies fossiles est sans conséquence pour l’environnement, toutefois. «C’est dangereux pour la santé humaine, en fait». Celui qui a enseigné durant 35 ans à l’UQTR souhaite qu’on cesse d’associer la pollution aux changements climatiques. Dans la conclusion du livre, il parle de la lutte aux plastiques qui doit être menée pour décontaminer nos océans, «plutôt que de se battre contre des moulins à vent».
«Le discours alarmiste fait vendre davantage de journaux, malheureusement»
Le professeur Claude G Genest
Le chercheur se désole que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), reconnu par l’ONU, ne tienne pas compte des deux côtés de la médaille. Le professeur croit que le GIEC reconnait seulement les conclusions des modélistes, au détriment de celles des chercheurs et chercheuses de l’école empirique. «Le discours alarmiste fait vendre davantage de journaux, malheureusement».