
L’annonce de la fin du Comité d’intégration international universitaire (CIIU) a eu lieu le 15 novembre dernier après que l’équipe sortante ait tenté, pour la troisième fois, de faire élire des nouveaux représentants, sans succès.
Le comité de l’an dernier a semblé très déçu d’avoir à poser ce geste: «Tout l’ancien bureau est vraiment triste», confie l’ancienne vice-présidente aux communications externes, Christelle Peyo, lors de son annonce de la fin du CIIU. «En plus, renchérit l’ex vice-présidente aux activités, Karina Tardif, on laissait un comité en super forme, le CIIU n’avait jamais autant été au top.»
Que s’est-il passé?
«Il y a eu une première assemblée générale cette année où on a eu le quorum. On a pu faire le bilan de l’an dernier et tout, mais l’assemblée a dû être ajournée avant les élections parce que les procédures n’avaient pas été respectées», explique Mme Tardif. C’est à la suite de cette assemblée générale que, à deux reprises, le quorum n’a pu être atteint pour procéder à l’élection du nouveau bureau.
L’équipe avait d’abord tenté de réunir les membres le 5 octobre dernier, en vain: «À ce moment, nous n’avons pas atteint le quorum, mais on ne s’était pas pris assez d’avance pour annoncer l’assemblée», continue Mme Tardif.
Lors de la deuxième tentative, le 15 novembre, c’est au plus une quarantaine de membres qui se sont présentés au 1200 Albert-Tessier. Le Comité avait fait savoir aux membres depuis environ deux semaines la date et l’heure de l’assemblée, en plus de préciser que c’était la dernière chance du CIIU. «S’il n’y a pas assez de gens qui se présentent aujourd’hui, on va laisser le CIIU mourir de sa belle mort», avait dit Karina Tardif, quelques minutes avant l’heure prévue de l’assemblée.
«C’est la charte du Comité qui nous met des bâtons dans les roues», avoue la vice-présidente aux activités. Selon cette charte, 10% des membres sont nécessaires pour assurer le quorum. Or, tous les étudiants du campus de l’UQTR sont techniquement membres. Le quorum serait donc fixé à environ 1 300 étudiants.
«On a fait tout ce qu’on pouvait, mais les étudiants ne sont pas intéressés, on arrive à peine à réunir 5% des membres.» – Dahlia Mayouya, ex vice-présidente aux finances du CIIU
«Même en comptant seulement les étudiants étrangers, pour atteindre ce 10%, vous devriez être une centaine dans cette pièce, ce qui n’est pas le cas», a fait savoir le conseiller aux activités étudiantes du Service aux étudiants (SAE), Martin Lambert, venu accompagner le Comité dans sa décision.
«On a fait tout ce qu’on pouvait, mais les étudiants ne sont pas intéressés, on arrive à peine à réunir 5% des membres», déclare l’ex vice-présidente aux finances, Dahlia Mayouya.
Pour l’avenir
Percevant la déception de certains étudiants présents qui comptaient se présenter aux postes, le conseiller du SAE suggère une alternative au CIIU. «M. Lambert nous propose d’aller vers autre chose, c’est-à-dire de créer une nouvelle association avec une charte différente, plus accessible et qui rejoint plus d’étudiants», explique Christelle Peyo lors de son annonce de la fin du CIIU.
Le Gala des cinq continents, qui constitue l’activité principale et la plus appréciée des membres, pourra cependant avoir lieu malgré que le CIIU n’existe plus.