Le colloque multidisciplinaire des cycles supérieurs a fait sortir de leur laboratoire, les 16 et 17 janvier derniers, douze étudiants et professeurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières afin de partager les tenants de leur recherche.
La vice-présidente aux affaires académiques des cycles supérieurs, Léonie Cinq-Mars et la Table Ronde Universitaire des Cycles Supérieurs (TRUCS) ont commencé en octobre 2011 à préparer ce colloque. «On a reçu beaucoup de demandes de la part des étudiants qui voulaient présenter leurs recherches et on a fait un choix à partir de trois critères.» Étant donné la spécificité des recherches et donc l’abondance de termes plus techniques, ils ont évalué la capacité de l’étudiant à vulgariser. Le choix a aussi reposé sur l’intérêt que la population étudiante porte à certains sujets plus qu’à d’autres et le comité a tenu à ce que le plus de départements soient représentés.
C’est ainsi qu’ont été choisis Olivier Sosso Mayi (modélisation de la micro et nano combustion), Pascal Lefebvre (localité et vitesse de la lumière), Émilie Belley-Ranger (la prise de risque en loisir chez les hommes entre 14 et 24 ans), Tarik Jabrane (méthodologie de fabrication de papier bioactif), Julie Gladu (qu’est-ce qu’un témoignage de guerre?), Joanie Lafontaine (l’impact de la dépendance parentale sur les adolescents), Véronique Larouche (le support pendant l’accouchement), Marjorie Desormeaux (utilisation de l’ESGR_SM pour évaluer la sécurité à domicile de la clientèle en santé mentale) et Joannie Boulianne-Blais (la gestion de la colère chez les enfants hyperactifs).
Une bourse de 200$ a été offerte à chacun d’eux par l’Association Générale des Étudiants (AGE) et le Service aux Étudiants (SAE) de l’UQTR. Ce n’est par contre pas la principale raison de leur participation, selon Mme Cinq-Mars : «J’ai parlé à plusieurs conférenciers et la raison pour laquelle ils voulaient participer au colloque était surtout pour acquérir de l’expérience comme conférencier.»
La vice-présidente calcule qu’environ 90 étudiants ont été rejoints lors des deux journées; chaque conférence a attiré entre 25 et 35 personnes. Ce sont néanmoins les présentations des professeurs qui sont les plus populaires : «Les étudiants ont hâte de voir ce sur quoi leurs profs travaillent», explique Mme Cinq-Mars.
Ainsi, Dany Lussier-Desrochers, docteur en psychologie de l’éducation et professeur au département de psychoéducation de l’UQTR a présenté sa recherche portant sur l’utilisation des appartements intelligents comme moteur de participation sociale : des technologies au service des personnes. René Hardy, qui est conférencier, historien et professeur émérite associé au Centre interuniversitaire d’études québécoises, a expliqué ce que sacrer veut dire; le juron religieux des Québécois a une histoire. Un autre conférencier, Thierry Nootens, historien et professeur au département des sciences humaines de l’UQTR, a parlé de la classe sociale et du sexe dans les guides moraux et les manuels de politesse au Québec de 1900-1960.
Le colloque multidisciplinaire a deux objectifs selon Léonie Cinq-Mars : «Le premier est de donner la chance aux chercheurs de sortir de leur laboratoire et de présenter ce sur quoi ils travaillent et le deuxième est de permettre aux étudiants de voir ce qu’on fait aux cycles supérieurs, de voir si ça les intéressent.»