Exigées par le gouvernement Couillard, c’est l’ensemble du réseau universitaire québécois qui doit faire face à des compressions budgétaires pour l’année à venir. Il a été possible d’apprendre que selon des résolutions prises en Conseil d’administration le 9 juin dernier, l’université cherchera à équilibrer son budget en allant grappiller de l’argent dans les poches de ses étudiants et en coupant les vivres de certains services dès cet automne.
Afin d’équilibrer son budget, l’Université du Québec à Trois-Rivières prévoit des compressions budgétaires à la hauteur de 2,48 M$ et une augmentation de ses revenus annuels de 2 M$.
Dans les résolutions du C.A. de l’UQTR du 9 juin, il est expliqué que différents frais institutionnels obligatoires (FIO) liés aux technologies, droits d’auteur, services aux étudiants et sports ont été indexés de 2,2%. Les frais généraux, eux, ont également été indexés de 2,2%, en plus d’une augmentation de 4$. Ils seront dorénavant de 49,03$ par session. Il s’agit donc d’une augmentation des FIO de quelques dollars par étudiant.
Grâce à cette mesure, l’université estime recueillir une somme de 240 000$. Les étudiants de l’Université du troisième âge seront aussi affectés par certaines mesures. L’administration prévoit augmenter les coûts d’inscription aux cours afin d’engranger 105 000$ de plus dans leurs coffres.
Des coupures dans les services aux étudiants
Les coupures, de leurs côtés, affecteront indirectement les étudiants. Le bureau du service aux étudiants et à la réussite étudiante a vu son budget 2014-2015 diminué de 325 000$. La mission de ce service est principalement de soutenir les projets étudiants, ainsi que d’offrir des soins de santé, du soutien psychologique, de l’aide à la recherche de bourses et d’aider les étudiants à mobilité réduite.
On se rappelle également qu’à l’automne 2013, l’administration de l’université annonçait la fin de la gratuité pour le service de prêts entre bibliothèque, ainsi que pour l’ouverture d’un fichier au service d’imprimerie. Chacun de ses services chargent dorénavant deux dollars par utilisation. Ces annonces avaient été suivies d’une campagne de mobilisation de la part de l’AGE UQTR. Des étudiants avaient collé des dizaines de papiers en forme de cœur près de ces deux services où il était inscrit des messages tel que «des services gratuits, ça nous tient à cœur».
L’université cherchera à équilibrer son budget en allant grappiller de l’argent dans les poches de ces étudiants et en coupant les vivres de certains services.
Des coupures à l’échelle du Québec
Au mois de septembre, cette fois-ci, dans un document ministériel portant sur les orientations budgétaires et du calcul des subventions de financement pour l’année 2014-2015, nous apprenions que le ministère de l’Enseignement supérieur devra réduire ses dépenses de 172 M$. Les universités seront les principales cibles de ces coupes du gouvernement Couillard.
Alors que les compressions budgétaire initialement prévues à l’UQTR sont de 2,48 M$, le Document de présentation lié au discours de la rentrée 2014, daté du 25 septembre, nous apprend que des efforts supplémentaires sont demandés de la part du gouvernement. Le total des compressions gouvernementales s’élèveraient maintenant à 7,4 M$. À l’Université Laval, on évalue que les leurs seront de 42 M$ de dollars. Pour l’Université de Montréal, qui prévoyait déjà 15 M$ de compressions dans leur budget, on estime que les nouvelles coupes seront de 25 M$.