Le jeudi 6 avril a eu lieu une conférence portant sur le thème de l’engagement parental des pères séparés. L’évènement fut organisé par le CEIDEF. C’est d’ailleurs l’avant dernière conférence de session d’hiver et celle-ci fut animé par le stagiaire postdoctoral Karl Larouche. Ce dernier s’intéresse à l’adaptation des pères ayant une histoire de maltraitance.
La conférence était initialement prévue en comodalité, mais a finalement eu lieu exclusivement à distance, ce qui a permis à une vingtaine de participants d’y assister. L’évènement a débuté par une brève présentation de l’invité par Marie-Ève Grisé Bolduc, coordinatrice au CEIDEF.
L’invité
Karl Larouche est un stagiaire postdoctoral à l’UQTR. Il détient un doctorat en psychologie profil recherche et intervention de l’Université Laval. Sa thématique de recherche porte sur la santé et le bien-être des hommes et plus particulièrement la paternité en contexte d’adversité. Parallèlement à ses travaux de recherche, Karl Larouche travaille comme psychologue dans une clinique privée.La conférence portait sur ses travaux de thèse qu’il a soutenu dans la dernière année.
L’engagement parental des pères séparés
Avant de commencer sa présentation, Karl Larouche définit l’engagement paternel comme tout ce qu’un père va faire avec son enfant directement ou indirectement. Généralement, il s’intéresse plus à l’intensité ou la quantité d’engagement, à la nature de l’engagement et aussi à la qualité. Dans le contexte de séparation conjugale, on se penche plus à la quantité d’engagement à travers le temps de garde et à la fréquence de contact avec l’enfant. Dans le cadre de sa thèse, Karl Larouche s’est plus intéressé à la nature de l’engagement. Sa thèse prenait la forme de trois articles empiriques.
Selon lui, à la suite d’une séparation, il y aura différents contextes où vont s’exercer la paternité à savoir une situation où la garde principale de l’enfant va à la mère, le père est ici non-résident et a moins de 40% du temps de garde. C’est la situation la plus fréquente des dernières années. Ensuite, nous avons la garde partagée où le père partage relativement le même temps de garde avec la mère. Nous avons, enfin, une situation plus marginale où le père a la garde principale de l’enfant. C’est plus de 60% de temps de garde. Généralement, suite à une séparation, les pères auront des contraintes en terme de temps et d’accessibilité à leur enfant selon différents degrés.
L’engagement des pères non résidents
Les pères non résidents sont souvent dépeints comme peu engagés envers leurs enfants. Ces derniers veulent soient s’amuser avec l’enfant ou ne vont pas nécessairement assumés leurs responsabilités financières. Au contraire, ceux qui ont la garde principale de l’enfant vont s’engager dans des activités variées avec l’enfant. Mais, des données récentes indiquent que les pères non résidents pourraient être autant engagés que les pères qui ont la garde partagée ou principale de l’enfant notamment quand on s’intéresse à autre chose que le temps de garde.
L’échantillon, utilisé dans le cadre de la thèse, est représentatif de la population. Celle-ci comporte des pères avec différents modalités de garde, différents types de revenus et d’éducation. Généralement, les études s’intéressent aux pères qui sont non résidents. Ainsi, le fait de descendre du temps de garde et de la fréquence de contact lui a permis de mieux considérer les aspects de l’engagement qui sont moins quantifiables.
À la fin de la conférence, une période de questions a permis aux étudiants et même aux membres de la CEIDEF de demander plus d’explication sur l’élaboration de la thèse de Karl Larouche.
Dernière activité
Le CEIDEF organise sa dernière conférence le vendredi 28 avril à midi.
L’évènement est à distance et porte sur les relations et arrangements familiaux en situations de placement.
