Manon Garcia, professeure de philosophie à Freie Universität Berlin, a animé ce mardi 11 octobre la conférence intitulée « Pourquoi une conversation des sexes ? ». Dans son livre La conversation des sexes, Manon Garcia fait une « analyse de consentement » sur le plan sexuel et amoureux. De plus, elle aborde le « concept de conversation » qui est la clé qui mène à la notion de « bon sexe ».
Déroulement de la conférence
La conférence eu lieu en présentiel et en ligne. Plusieurs étudiantEs y ont participé. Lors de la rencontre, l’autrice Manon Garcia a développé de façon détaillée les différents concepts abordés dans son livre. Il y a également eu une période de questions à la fin de la conférence.
Contenu du livre
Dans ce livre, l’autrice a deux ambitions : l’ambition analytique et normative. Concernant l’ambition analytique, Manon Garcia aborde une thèse majeure qui consiste « à se poser la question du permissible du sexe dans le domaine moral ». En d’autres termes, Manon Garcia se demande « comment réagir les uns avec les autres dans le sexe. Qu’est-ce que le bon sexe ? »
« Dans quelle mesure le concept de consentement peut-il nous aider à comprendre ce que c’est le bon sexe ? », s’interroge Manon Garcia.
Ambition normative
Quant à l’ambition normative du livre, l’auteure mentionne « qu’il faut comprendre le sexe comme une conversation ». Dans le cadre de « cette conversation », le consentement apparait comme une forme de respect mutuel.
« Le consentement est une forme d’intersubjectivité mutuelle des règles d’une bonne conversation de sexe », explique l’auteure.
Pendant la conférence, Manon Garcia a mentionné plusieurs explications du concept de consentement. Selon elle, le consentement doit être compris comme une « autorisation ».
« Consentir, c’est donner à quelqu’un l’autorisation de faire quelque chose. Sinon, cela serait une infraction à nos droits », explicite Manon Garcia
Faire sens du sexe
Elle ajoute que le consentement sexuel n’est pas seulement un outil d’éducation sexuelle, mais aussi un concept qui nous permet « de faire sens » de ce qui se passe dans cette collaboration entre individus; qui est le sexe.
Manon Garcia souligne qu’elle est contre « l’idée du consentement comme négociation », car lors de la négociation, une personne doit savoir comment dire « oui ou non » à unE partenaire. Ceci est dans le but d’éviter les viols et les violences physiques entre partenaires.
L’auteure ajoute ceci : « le fait de considérer le sexe comme une négociation, c’est comme organiser une rencontre économique ». Ceci est alors « égoïste » puisque plusieurs disent « oui », car elles n’ont pas le choix.
À la fin de la conférence, Manon Garcia a proposé plusieurs différentes visions du consentement. Parmi les propositions, elle a mentionné « qu’il faut changer la signification du consentement ». Ce dernier doit refléter un sentiment de « sentir ensemble ».
Dans son livre, Manon Gracia traite donc de la question du consentement en tenant compte des volets « moraux, juridiques et philosophiques ». Lors de la conférence, elle a aussi présenté quelques arguments féministes sur le sujet.