
La publicité est-elle le reflet de la société? Cette question qui traverse les âges et qui demeure sans réponse a fait l’objet d’une conférence présentée au Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières le soir du 26 novembre dernier. Quatre invités de marque y ont présenté leur vision de l’avenir du domaine publicitaire et se sont prononcés sur ce qui en fait sa beauté actuellement.
Les quatre invités étaient Pierre Balloffet, professeur agrégé au Département marketing au HEC Montréal, David Crête, professeur en marketing à l’UQTR, Denis Roy, président fondateur de la firme de communication trifluvienne Egzakt ainsi que Jean-Jacques Stréliski, professeur associé au HEC Montréal, publicitaire de renom et cofondateur de Cossette.
Parmi les thèmes abordés lors de la discussion, on retrouve notamment la place que joue le Québec au sein de la francophonie en matière de publicité. Selon l’éminent Jean-Jacques Stréliski, il apparait évident que le Québec joue un rôle de premier plan en ce qui à trait à la forme de sa publicité. Il s’explique en disant que les Québécois sont reconnus comme étant de grands orateurs aux quatre coins de la planète. Il prend d’ailleurs l’exemple de Fred Pellerin, «un petit gars de chez vous», pour illustrer le fait que ce dernier s’illustre aussi bien sur la scène locale que sur la scène internationale.
Si M. Stréliski a un reproche à faire aux publicistes québécois, cela concerne plutôt le fond de leur travail. En effet, selon lui, il faut savoir contrôler la stratégie en premier lieu avant de pouvoir miser sur une bonne campagne publicitaire. Il s’acharne d’ailleurs depuis plusieurs années à travailler sur cet aspect par le biais des cours et des séminaires qu’il donne un peu partout sur la planète. Il termine d’ailleurs sa réflexion en disant que l’avenir de la publicité passe par un dialogue entre les jeunes et les vieux. Il faut éviter à tout prix une querelle entre les deux groupes, car cela nous précipiterait dans un cul-de-sac selon l’homme.
Selon l’éminent Jean-Jacques Stréliski, il apparait évident que le Québec joue un rôle de premier plan en ce qui a trait à la forme de sa publicité.
En terminant, selon le panéliste Denis Roy, l’avenir de la publicité est plutôt rose. En effet, selon lui, l’homme n’a jamais vécu une période aussi riche en matière de communications. Le Trifluvien va même jusqu’à dire qu’à l’ère actuelle, «c’est 50 fois l’arrivée de la télé. Tout change si vite maintenant, nous sommes constamment en dehors de notre zone de confort, ce qui fait que notre métier est tout sauf banal», constate l’homme qui a fait ses études à Montréal avant de revenir s’établir dans sa région d’origine. Questionné à savoir pourquoi il était revenu vivre à Trois-Rivières, l’homme d’affaires a d’ailleurs lancé en boutade «j’aimais mieux être un requin dans un étang, qu’un poisson dans l’eau». Comme quoi il est possible de faire de grandes choses, peu importe où l’on se trouve dans le monde.