«Ma prof toussait pendant mon cours et elle revenait de Cuba, en plus j’étais assise dans la première rangée de la classe.» «Un gars au CAPS (Centre de l’activité physique et sportive) a été sorti par la police parce qu’il avait le coronavirus.» Voici le genre de commentaires que j’ai pu entendre pendant mon cours du 12 mars dernier de la part de certain.e.s de mes confrères et consoeurs étudiant.e.s. Il suffisait, aussi, de se promener dans les corridors de l’université et de tendre l’oreille aux propos des gens. La COVID-19 monopolisait l’ensemble des conversations.
Le matin même, le premier ministre du Québec, François Legault, venait d’annoncer une série de mesures pour contrer la propagation du coronavirus. L’une des plus importantes d’entre elles était l’interdiction des rassemblements de plus de 250 personnes.
Des plans chamboulés
Pour cet article, mon troisième, il était prévu que je traite du party célébrant les 45 ans de l’AGE UQTR (Association Générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières) prévu le 19 mars à la Chasse-Galerie. Étant en préparation pour cet article, je devais rencontrer le lendemain le vice-président aux affaires socio-culturelles Étienne Lebel-Michaud.
Par contre, au cours de la soirée, je reçois un message de sa part: «L’événement sera annulé, la décision vient d’être confirmée. L’annonce sera faite demain». C’est à cet instant que je pris conscience de l’ampleur du problème et ses répercussions sur nous tous. C’est dans ces circonstances que le jour suivant, le gouvernement annonce la fermeture de toutes les écoles de la province.
Le présent article a donc pour but d’éclairer l’ensemble de la communauté étudiante en présentant et décortiquant les informations diffusées dernièrement par l’AGE UQTR et l’UQTR.
Une fermeture complète de l’UQTR
Tout d’abord, les activités de l’UQTR seront suspendues au moins jusqu’au 29 mars 2020 inclusivement. Cette décision concerne tous ses campus et centres universitaires hors campus, tout comme ses cliniques universitaires et le CAPS. Cela signifie qu’il n’y aura aucun cours, stage ou laboratoire durant cette période. De plus, à titre informatif, la direction de l’université indique que: «toute personne qui juge essentiel de se présenter sur les campus de l’UQTR (Trois-Rivières et Drummondville) devra, dès son arrivée, s’enregistrer au Centre d’opérations de sécurité du Service de la protection publique et de la santé et sécurité au travail.»
«toute personne qui juge essentiel de se présenter sur l’un des campus devra s’enregistrer au Centre d’opérations de sécurité.»
-Direction de l’UQTR
Ensuite, l’AGE UQTR a pris une décision semblable en annulant tous ses événements prévus et en fermant ses bureaux pour les deux prochaines semaines. Celle-ci avise aussi ses membres que des modifications ont été apportées au Plan Major, en ce qui concerne les assurances voyages. Le communiqué expliquant ces changements peut être consulté en cliquant ici.
À quoi faut-il s’attendre?
Il est important de rappeler que nombreux.euses d’entre vous s’inquiètent de l’impact de la fermeture de l’UQTR sur leur cheminement scolaire. Beaucoup de chargé.e.s de cours et de professeur.e.s se trouvent également dans une situation assez floue. L’université se dit consciente de ces préoccupations.
Évidemment, à ce stade-ci, peu d’informations ont été communiquées par les instances responsables. Néanmoins, le Ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge a affirmé lors du point de presse gouvernementale du 13 mars: «[qu’]il n’est pas nécessaire de prévoir toutes sortes de mécanismes de rattrapage.» On peut en déduire qu’on pourrait oublier l’idée de prolonger la session. Du moins, pour l’instant, avec les informations disponibles, c’est à quoi la situation devrait ressembler.
Cependant, l’idée de remplacer les cours en présentiel par des cours en ligne semble être sur le point de se concrétiser. Dans ses communications du 15 mars, l’université dit travailler sur ce dossier et être sur le point de faire une annonce. Conséquemment, l’UQTR demande à tous et toutes les étudiant.e.s de ne plus communiquer avec ses employé.e.s tels que les professeur.e.s pour ne pas les ralentir dans leur travail. Il en va de votre responsabilité de consulter vos outils de communication pour voir si ces mesures s’appliqueront à vous.
«Il n’est pas nécessaire de prévoir toutes sortes de mécanismes de rattrapage.»
-Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et l’Enseignement Supérieur
Rester à l’affût
Il est important de rappeler que des informations primordiales seront communiquées prochainement et il est loin d’être impossible que quelque changement se produise, c’est pourquoi l’AGE UQTR ainsi que l’UQTR conseillent très fortement à tous et toutes les étudiant.e.s de surveiller quotidiennement leur portail étudiant ainsi que leur courriel universitaire. L’UQTR indique qu’elle: «communiquera avec les étudiants pour leur donner de l’information sur la poursuite de leur cheminement dès que l’université rouvrira ses portes.»
Recommandations
Finalement, les deux prochaines semaines ne seront pas le moment idéal pour partir en escapade et sortir. Il s’agit d’une sorte de quarantaine forcée et non d’une prolongation de la semaine de relâche. Il ne faut pas oublier qu’il en va de notre responsabilité collective. Profitez-en pour vous reposer et peut-être pour reprendre le retard que vous accumulé. Durant cette période où l’on est bombardé.e.s d’informations, l’AGE UQTR recommande de consulter des médias fiables pour se renseigner. Radio-Canada, Le Nouvelliste, La Presse, TVA et bien sûr le Zone Campus ainsi que la plupart des médias connus. Ceux-ci demeurent les sources à privilégier.
Pour en savoir plus sur le virus (ex. mesures d’hygiène à prendre pour se protéger):
Pour être au courant des derniers développements (étudiants de l’UQTR):
Pour ceux qui considèrent voyager à l’international malgré tout:
Ligne d’information sur le COVID-19:
