Critique de film: Mandela — Long Walk to Freedom, le combat d’un homme

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Mandela: Long Walk to Freedom est à l'affiche en version française au cinéma Le Tapis Rouge jusqu'au 27 février. Photo: Courtoisie
Mandela: Long Walk to Freedom est à l’affiche en version française au cinéma Le Tapis Rouge jusqu’au 27 février. Photo: Courtoisie

Le mercredi 19 février dernier, le cinéma Le Tapis rouge diffusait en version originale Mandela: Long Walk to Freedom, le film sur la vie de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela.

Parfois on oublie où on tient pour acquis l’égalité entre les races. On en fait une évidence et un droit fondamental. Cependant, il est nécessaire de se rappeler que plusieurs peuples ont dû prendre des moyens drastiques, comme les armes, pour atteindre cette égalité, cette liberté qui semble si naturelle aujourd’hui. Le peuple de Mandela est un de ces peuples. La loi de l’Apartheid, mise en place en 1948 et abolie en 1991, est à l’origine des nombreux combats armés en Afrique du Sud. Ce film réalisé par Justin Chadwick réveille ces tristes souvenirs.

La vie d’un homme

Cette œuvre cinématographique basée sur la biographie de Nelson Mandela fait revivre le défunt président qui a lutté contre l’inégalité et l’injustice sociale. Il nous plonge au cœur des batailles qu’a menées ce fervent défenseur des droits de l’homme tout au long de sa vie, telle que son engagement, son arrestation, son procès, ses 27 années d’incarcération, sa libération et son accès à la présidence. À travers tous ces détails, les images nous transportent aussi dans sa jeunesse, dans la tribu où il a grandi, isolé de la ville. Il s’agit d’un très bel accès à la vie et au combat qu’a menés cet homme déterminé.

Il s’agit d’un très bel accès à la vie et au combat qu’a mené cet homme déterminé.

La version originale permet de constater le brio du jeu d’Idris Elba qui tient le rôle d’affiche et de Naomie Harris qui interprète la femme du président, Winnie Mandela. Tout autant que Harris, le jeu d’Elba est naturel et fluide. Par moment, on se surprend à le confondre avec le véritable Nelson Mandela. Pour ce rôle, le Britannique a dû modifier son accent anglais afin de s’adapter au parler des Sud-Africains, ce qu’il fait de manière efficace afin de donner de la crédibilité à cette production.

Des scènes atroces

Toutefois, force est d’admettre que la réalisation est faite par moment de manière hollywoodienne, c’est-à-dire que les scènes sont grandioses et très dramatiques. Cela constitue à la fois la force et la faiblesse de cette œuvre cinématographique. Le genre de réalisation préconisée par Chadwick n’est tout de même pas kitch. Au contraire, elle est plutôt spectaculaire, car elle donne lieu à plusieurs scènes atroces et difficiles à regarder, comme c’est le cas de la scène qui relate le massacre de Sharpeville du 21 mars 1960. On y voit la manifestation pacifique qui avait lieu en face du poste de police de la ville, et même le moment où les policiers ont ouvert le feu sur les manifestants. La scène est très cacophonique et choquante. Après ce massacre, 69 morts et 178 blessés ont été recensés. L’œuvre de Chadwick montre en détail ce massacre de manière réaliste, comme si on était dans la foule. À travers les images, le réalisateur a fait le choix d’insérer des photographies réelles prises à l’époque, ce qui est très troublant.

Mandela: Long Walk to Freedom est à l’affiche en version française au cinéma Le Tapis rouge de Trois-Rivières jusqu’au 27 février.

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