Forts du succès engendré lors de la venue du groupe Ramdom Recipe pour la présentation de la première Soirée cachée 2014-2015, les organisateurs ont décidé de mettre la barre encore plus haute en invitant, jeudi le 6 novembre dernier, la formation montréalaise Groenland. Il va sans dire que le choix fut très judicieux.
Trente minutes avant le spectacle, la salle de la Chasse Galerie était déjà pleine à craquer, signe que le groupe possédait déjà son lot de partisans. Tout juste avant la performance de Groenland, l’auteure-compositrice-interprète qu’est Safia Nolin est venue réchauffer la foule en offrant une première partie de spectacle très réconfortante.
Coulée dans le même moule que Lisa Leblanc et possédant une voix unique, Nolin a fait découvrir sa musique de brillante façon. Avec sa voix particulière, mais agréable, elle a offert une très belle prestation d’une durée d’environ vingt minutes avant de laisser la place au groupe que tout le monde attendait.
La barre est haute
Dès l’arrivée sur scène de la formation Groenland, l’ambiance a semblé monter d’un cran. Pourtant aucune note n’avait encore été jouée, mais déjà, on semblait déceler une parcelle de bonheur jaillir de chaque âme présente à la Chasse Galerie ce soir-là. Peu de temps après, le spectacle débutait, et comme prévu, les fans ont été comblés. Peut-être même plus que prévu.
En effet, certains en étaient à leur troisième ou quatrième participation à un spectacle du groupe et pourtant, ils affirmaient que Groenland semblait se surpasser à chaque fois. Il faut dire que les artistes originaires de Montréal possèdent plusieurs atouts afin de pouvoir donner un bon spectacle.
Aucune note n’avait encore été joué, mais déjà, on semblait déceler une parcelle de bonheur jaillir de chaque âme présente à la Chasse Galerie ce soir-là.
Préconisant un style planant, ce n’est pas tant la profondeur des textes qui nous touchent au premier abord, mais plutôt cette espèce d’aura qui se dégage de la chanteuse Sabrina Halde et de son collègue chanteur, Jean-Vivier Lévesque. Les quatre autres membres du groupe, Jonathan Charrette (batterie), Simon Gosselin (basse), Gabrielle Girard-Charest (violoncelle) et Fanny C. Laurin (violon) apportent, quant à eux, une touche très variée de mélancolie qui s’harmonise très bien avec la voix des deux chanteurs principaux.
Avec un son envoûtant, galvanisateur par moment, le groupe a enchainé ses plus grands succès pendant près d’une heure et pendant l’instant d’un moment, ils ont donné l’impression qu’ils contrôlaient le monde. À chaque mouvement, les musiciens entraient en transe et avec leur sens aiguisé du rythme, parvenaient à diriger la foule vers un état de grâce absolu.
Honnêtement, on ne pouvait demander mieux. Le groupe a quitté le spectacle comme il l’a entamé, c’est-à-dire devant un public en état de pâmoison.
Un peu plus et on se retrouvait devant la Cène de Da Vinci, qui exhibait le Christ lors de son dernier repas avec ses disciples. La seule différence, c’est que Groenland ne connaîtra pas le même sort dans les prochaines semaines, car au lieu de mourir, ce groupe est plutôt destiné à gravir les échelons du monde musical une à une et ainsi y faire sa place pour un bon moment.
Merci beaucoup ! Superbe soirée.
Petite modif : C’est maintenant Ariane Gruet-Pelchat qui nous accompagne, et non Fanny qui a quitté le groupe dans les derniers mois.