C’est un David Robert ricaneur et en grande forme qui a offert à la salle Louis-Philippe-Poisson son premier spectacle à Trois-Rivières depuis le lancement de son album solo Aimer quand même. Le jeudi 14 novembre dernier, dans une ambiance conviviale et feutrée, la soirée à saveur folk, pop et poétique a duré une heure trente sans entracte «afin que le public se laisse imprégner» de la musique.
À travers ses histoires d’amour et de voyages, le sympathique jeune homme, tout en simplicité, a charmé la salle avec son plaisir contagieux. Il a pris le temps de mettre en contexte ses chansons, laissant entrevoir ses valeurs et ses convictions. Ses textes mettent en lumière la prosodie de la langue française, à travers la mélodie et les jeux de pieds qu’il leur donne.
Il a offert un spectacle composé de morceaux de son plus récent album et d’autres inédits, présentant au passage quelques reprises, notamment de Richard Séguin, une de ses inspirations. Il a même invité son frère, Sylvain Robert, à venir interpréter une de ses compositions, en plus de rendre délicieusement au public une chanson d’amour du groupe Duo Love formé par son père dans les années 70. Comme quoi la musique est une affaire de famille chez les Robert.
David Robert a aussi présenté son hymne personnel Dans ma cour, un amalgame de chansons connues du public tel que Feu, feu, joli feu, Savez-vous planter des choux? et V’là l’bon vent. Un beau moment à saveur folklorique, teinté de chansons à répondre. Un autre des moments forts et empreints d’émotions de son spectacle a été sa pièce Au réveil, qui parle du combat contre la maladie d’une amie.
Originaire de Saint-Étienne-des-Grès, l’auteur-compositeur-interprète était heureux de retrouver famille et amis, lui qui était fraichement débarqué de l’avion en provenance de la Belgique deux semaines plus tôt, d’où il revenait de tournée.
Pourquoi se lancer en solo? C’est que l’amoureux de la chanson québécoise écrit beaucoup et qu’il ne veut pas que ses écrits dorment.
Il a chaleureusement remercié son public en soulignant qu’il s’agit du commencement d’une aventure qu’il souhaiterait voir prendre de l’ampleur.
«Collaboration», un mot qui le suit.
Bien que ce soit son premier album solo, David Robert travaille depuis plus de 15 ans dans le milieu. Pourquoi se lancer en solo? C’est que l’amoureux de la chanson québécoise écrit beaucoup et qu’il ne veut pas que ses écrits dorment.
«Même si on m’offrait la salle J.-Antonio-Thompson à guichet fermé, les collaborations sont trop importantes pour moi pour que j’arrête», a-t-il lancé avant d’interpréter une chanson de la formation dont il fait partie, Les Tireux d’roches.
Cette formation vient de lancer son cinquième album, XO – 15 ans d’âge, le 5 novembre dernier. David Robert assiste la réalisation et assure les percussions en plus de quelques performances vocales et écritures originales. Il fait aussi partie des Frères Lemay, un groupe qui œuvre dans une musique traditionnelle rock.
Enfin, David Robert est musicien dans le groupe qui accompagne l’artiste trifluvienne Fabiola Toupin. Cette dernière a notamment assuré la première partie de Richard Desjardins, Daniel Lavoie, Michel Fugain et Véronic DiCaire.