
L’UQTR a signé un accord de trois ans, à la fin du mois d’août, avec l’un des plus importants laboratoires de nanotechnologie. Le Laboratoire d’électronique des technologies de l’informatique (LETI), situé en France, entreprendra une collaboration avec les professeurs de l’Université pour un projet concernant la détection des gaz par des moyens acoustiques. Il s’agit d’un projet très important pour le rayonnement de l’UQTR sur la scène internationale.
C’est le professeur de génie électrique et informatique Frédéric Domingue qui sera à la tête de l’équipe trifluvienne dans ce projet. Également titulaire de la Chaire de recherche UQTR-2012 sur les microsystèmes radiofréquence (RF), il sera accompagné de cinq étudiants de cycles d’études supérieures.
Le but du projet est d’utiliser une technologie acoustique normalement présente dans le domaine de la télécommunication et de la rendre capable de faire la détection de gaz dangereux à des endroits donnés. Ils tenteront de développer des micronanosystèmes et de pousser leur potentiel jusqu’à une utilisation possible dans le secteur industriel.
L’hydrogène est l’un des gaz visés par cette recherche. Selon Frédéric Domingue, «il y aura donc un partage de connaissances et de savoir-faire très enrichissant» entre les deux groupes de recherches. Tandis que le LETI s’occupe d’éléments très précis, la chaire de l’UQTR aura quant à elle une vision plus globale du projet.
Tandis que le LETI s’occupe d’éléments très précis, la chaire de l’UQTR aura quant à elle une vision plus globale du projet.
Cette bonne nouvelle faite suite à une deuxième place au concours de financement Amorçage de projets de recherche internationaux dans le domaine des nanotechnologies. Ce concours lancé par Nano Québec a permis à M. Domingue et à son collègue Daniel Massicotte, également du Département de génie électrique et génie informatique, de mettre la main sur un financement de 115 000$ afin de débuter le projet dès cet automne. Le projet allant déjà à bon train, l’accord avec le LETI va «permettre d’utiliser des moyens technologiques beaucoup plus imposants qui nous aideront certainement à accélérer nos recherches», confie le titulaire de la Chaire de recherche. Une première rencontre entre le LETI et l’UQTR est déjà prévue à la fin d’octobre à Grenoble, en France.
Le Laboratoire d’électronique des technologies de l’informatique (LETI)
Ayant toujours en tête une collaboration avec l’industrie, le LETI tente de demeurer compétitif dans le domaine de la recherche de nouvelles technologies. Lié au Commissariat de l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le CEA-LETI embauche 1 700 chercheurs, dont 240 doctorants et post-doctorants et 200 collaborateurs de sociétés partenaires. Son laboratoire se concentre sur les micro et nanotechnologies ainsi que leurs applications aux systèmes de communication sans fil, à la biologie et la santé, à l’imagerie et aux Micro-Nano Sytèmes (MNS). Il dispose également de 1 880 brevets qu’il peut développer. Les principales activités de recherche se font en collaboration avec le campus MINATEC, situé à Grenoble. Le LETI gère un budget frôlant les 250 millions d’euros et fait partie du réseau des Instituts Carnot, aux côtés de 32 autres instituts de recherche.