Eddy King présente son premier one man show : Eddy King – Une découverte

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Photo : Courtoisie

L’humoriste Eddy King, connu pour avoir performé auprès de Rachid Badouri, a présenté son premier one man show le 11 septembre dernier à la salle J. Antonio Thompson. Avec son spectacle intitulé Le jour où j’ai su que j’étais noir, il a réussi avec habileté à conquérir le public trifluvien.

Né en France et d’origine congolaise, Eddy King relate dans son spectacle des faits de son enfance passée en France, mais aussi les traditions du Congo. De façon humoristique, il a appris beaucoup à son public sur la vie telle que vécue par les Français et les Congolais. La clef de voûte de son spectacle : sa mère qui revient dans la plupart de ses sketchs. On peut d’ailleurs l’entendre lorsqu’elle présente son fils au tout début de la soirée.

Le Québec et la France à l’honneur

Le spectacle d’Eddy King est un mélange parfait du Québec et de la France. Tout en décrivant sa vie en France, il expose des aspects typiques de la culture québécoise. On a pu l’entendre parler d’Anne-Marie Losique, de Ramdam et même de Passe-Partout. Eddy King a plu avec ses imitations québécoises où il n’a pas manqué de faire rire avec ses jurons d’ici. Moment fort de la soirée : lorsqu’il termine son sketch en disant : «C’est mon scripteur qui m’a dit de dire ça, moi j’ai pas grandi ici, donc j’ai pas idée de quoi je parle en ce moment!»

L’humoriste passe en revue les stéréotypes, particulièrement ceux sur les noirs. De façon improvisée, il a touché les spectateurs en racontant ses propres mésaventures vécues en tant que noir. L’improvisation, au cœur de la soirée, a su montrer son réel talent.

Le jour où j’ai su que j’étais noir est un spectacle intelligent et extrêmement bien ficelé.

Le jour où j’ai su que j’étais noir est un spectacle intelligent et extrêmement bien ficelé. L’humoriste réussit à faire, durant ses sketchs, un lien subtil avec les gags précédents. On pouvait aussi sentir la proximité avec son public qu’il faisait participer. Durant ses interactions avec les spectateurs, il démontrait un désir de les connaître davantage.

Un spectateur gênant

Eddy King a su composer avec ingéniosité avec un spectateur dérangeant. Lorsque celui-ci a crié haut et fort d’un ton ironique : «Elle est bonne ta joke!», Eddy King a simplement rétorqué : «Ça me gosse un peu que toutes les autres aient été pourries!» La salle a applaudi sa répartie.

Un rap en guise de conclusion

Coup de cœur du spectacle: l’artiste a cloué le bec au public en concluant avec un rap. Une talentueuse prestation qui faisait une rétrospective de tous les sujets abordés au cours de la soirée, mais de façon plus sérieuse. Avec une dernière impression aussi réussie, impossible de ne pas sortir conquis.

Eddy King a su donner deux heures de spectacle en gardant son public attentif. La salle, qui était presque comble, a répondu naturellement à ses blagues. Difficile pour un nouvel humoriste de se tailler une place, chapeau à Eddy King.

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