À l’image de l’année dernière, pour inaugurer la session d’hiver 2018, je vous ai concocté un petit topo de l’année 2017. Au menu: culture, politique, Trump, Trudeau, la Meute, etc.
International
États-Unis: Débutons avec notre ami orange, Donald Trump. Probablement l’homme qui a fait couler le plus d’encre durant la dernière année. Nous connaissions déjà son talent à se mettre les pieds dans les plats. Il a su démontrer qu’il était capable de se sortir d’un tas d’autres trucs, comme se retirer de l’Accord sur le climat de Paris, du traité de libre-échange transpacifique, de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ainsi que du pacte mondial sur les migrants et les réfugiés de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Trump se chicane aussi beaucoup avec Kim Jung Un, président de la Corée du Nord. Les deux dirigeants ne s’entendent pas à savoir qui possède le plus gros missile. Au total, la Corée du Nord a lancé au moins 23 missiles durant l’année 2017 (CNN).
Qui possède le plus gros missile?
Arabie Saoudite: Le pays sort enfin de l’Âge de pierre pour entrer dans le Moyen Âge. Blague à part, l’influence grandissante du prince héritier Mohammed ben Salmane apporte de grands changements dans la société saoudienne. Les femmes ont dorénavant le droit de conduire, et elles pourront aussi avoir accès aux stades sportifs. La modernisation passe aussi la légalisation des salles de cinéma (Agence France-Presse).
Zimbabwe: Le très, très vieux président Robert Mugabe (93 ans) quitte enfin le pouvoir qu’il détenait sur ce pays africain depuis 1987. Il n’était plus super populaire et sa femme coûtait cher à l’État. Son départ s’est fait sans trop de violence, même si l’armée a dû lui forcer un peu la main.
Caraïbes et côte Atlantique du sud des États-Unis: L’ouragan Irma démolit une bonne partie de ce territoire. La tempête a causé au total la mort d’une centaines de personnes et a coûté au moins 20 milliards de dollars en bris matériel (Ouest France). Les médias, et surtout les compagnies de voyages, sont très préoccupés par l’état des plages. Au fond, tout ce dont on a besoin c’est d’un spot pour planter son parasol.
Les excuses de Justin
Qu’ai-je retenu de Justin Trudeau en 2017? Son expérience en tant qu’enseignant d’art dramatique lui aura été utile pour présenter des excuses et des larmes…
Des excuses et des larmes…
Notre premier ministre a formulé des excuses officielles concernant le traitement de la communauté LGBTQ. Jusqu’à la réforme du gouvernement Trudeau père en 1969, l’homosexualité était criminelle, bien qu’il ait fallu attendre 2005 pour que les partenaires de même sexe puissent avoir accès au mariage civil.
Justin s’est aussi excusé auprès des enfants innus, inuits et du Nunatu Kavut, pour les horreurs subies dans les pensionnats de Terre-Neuve et Labrador:
«Entre la fin du 19e siècle et 1996, plus de 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille et placés dans des pensionnats, pour la plupart sous l’égide de différentes communautés religieuses. Quelque 3200 enfants y sont morts — pour la plupart avant 1940 — de diverses maladies, dont la tuberculose. Les conditions sanitaires y étaient telles que le taux de mortalité était près de cinq fois plus élevé qu’au sein du reste de la population.
De l’aveu même du gouvernement de l’époque, sous couvert d’éduquer ces jeunes, cette politique avait pour but premier de les assimiler et d’éradiquer leur culture.» (Radio-Canada).
Justin fera de même pour l’enfant soldat Omar Khadr. Ce citoyen canadien a passé plusieurs années à Guantanamo pour le meurtre d’un soldat américain. Cette prison se situe à Cuba, mais les plages n’y sont pas aussi intéressantes.
Au Québec
Au Québec, rien ne bouge. Le salaire minimum n’atteint toujours pas le cap du 15 $…
On n’est pas racistes, mais il y a des marches à saveur identitaire un peu partout au Québec, surtout à Québec. C’est pas dangereux, les gens ont le droit de s’exprimer. N’empêche qu’il y a eu un attentat dans la mosquée de Québec. Six personnes ont perdu la vie cette nuit de janvier 2017.
Tandis qu’au Québec, rien ne bouge…
À la fin mai, des individus haineux mettent le feu à la voiture du président du Centre culturel islamique de Québec. Pour en rajouter, TVA diffuse un reportage mensonger sur le fait qu’une mosquée de Montréal refusait que des femmes travaillent sur le chantier de construction environnant.
Heureusement, tout n’est pas si sombre! Sur le plan culturel, Klô Pelgag remporte les grands honneurs à l’ADSIQ. Francine Raymond était la dernière femme récipiendaire du prix «auteur compositeur» en 1993.
Les fameux cubes…
L’UQTR a profité de la dernière année pour se faire une beauté, en particulier à l’entrée extérieure du hall Gilles-Boulet. Durant ces travaux, on a même cru perdre nos «beaux» cubes !
Notre université a aussi fait les manchettes avec sa nouvelle campagne publicitaire: «Si toi aussi, tu ne sais pas quoi faire, mais tu as tout ce qui faut pour le faire». Pour ma part, j’ai bien ri de cette campagne jugée «débilitante» par le syndicat des enseignants.
Je vous souhaite d’être revenu.e.s fringant.e.s comme la place Gilles-Boulet pour commencer la session d’hiver 2018!