
Toutes les personnes âgées de 18 ans et plus, qui sont inscrites sur la liste électorale et qui ont avec eux une pièce d’identité officielle, peuvent aller voter directement pour leur candidat sur le campus de l’UQTR à Trois-Rivières. La votation aura lieu les 25 et 26 septembre (vote par anticipation) et les 27, 28 et 29 septembre dans le Hall Gille-Boulet, au bureau de vote du directeur ou directrice du scrutin.
Une nouveauté pour cette année, tout le monde (ou presque) peut se présenter pour aller voter. Les étudiants de l’UQTR (même ceux qui sont temporairement à Trois-Rivières alors que leur adresse officielle se trouve ailleurs), le personnel ainsi que les résidents de Trois-Rivières peuvent se rendre le 27 et 28 septembre de 9h30 à 20h ou le 29 septembre de 9h30 à 14h dans les bureaux de scrutin aménagés dans le Hall Gille-Boulet au pavillon Albert-Tessier.

Critères à remplir
Tout d’abord, pour voter, vous devez être âgé d’au moins 18 ans. Par la suite, vous devez rassembler votre ou vos pièces d’identité. Elles doivent comporter votre nom complet, votre date de naissance ainsi que votre adresse. Élection Québec donne également une liste d’exemple de pièces justificatives sur leur site web. La carte étudiante n’est donc pas suffisante. De plus, vous devez vous assurer que vous vous trouvez sur la liste électorale. Si vous n’y figurez pas, adressez-vous le plus rapidement possible à Élection Québec.
Si vous avez déménagé à Trois-Rivières et que vous avez effectué votre changement d’adresse, vous pourrez voter pour un candidat ou une candidate de Trois-Rivières selon la circonscription où vous vous trouvez. Même si votre adresse n’est pas encore changée, il est possible de changer votre circonscription électorale. Vous aurez simplement besoin de présenter deux preuves de résidence, entres autres. Aussi, si vous êtes temporairement à Trois-Rivières pour les études, ne paniquez pas. Vous pouvez tout de même voter. En effet, vous pourrez voter pour un ou une candidate de la circonscription où se trouve votre adresse.
Des opinions diversifiées
Nous avons sondé une trentaine d’étudiantEs de l’Université du Québec à Trois-Rivières, sur le campus de Trois-Rivières et sur le campus de Lanaudière. Effectivement, une majorité semble vouloir voter pour les candidats de Québec Solidaire. Or, plusieurs des autres étudiantEs sondés se sont laissé tenter par d’autres partis comme la Coalition Avenir Québec ainsi que le Parti Québécois. Aucun des étudiants sondés ne partageait les convictions du Parti Conservateur. Environ 5 participants étaient encore indécis.
Force est de constater que la très grande majorité des personne s’identifiant comme des femmes voulaient voter Québec Solidaire. Celles-ci étudiaient majoritairement dans le domaine des sciences sociales comme la psychologie, la psychoéducation, la communication sociale et l’enseignement. Il y avait également des étudiantes en sciences infirmière, en biochimie et en génie. Les raisons qu’elles évoquent sont leurs engagements envers l’environnement, le système de santé et la hausse des coûts causée par l’inflation. Elles soutiennent qu’elles sont malheureusement celles qui sont le plus touchées par cette crise.
« À entendre MAnon massé, elle veut que tout soit gratuit au québec. Je suis à l’université pour gagner un meilleur salaire, je n’ai pas envie de payer pour tout le reste du québec ! »
– Olivier, étudiant en administration
Aussi, beaucoup de personnes s’identifiant comme étant des hommes semblaient vouloir également voter pour Québec Solidaire. Toutefois, la proportion est moins grande que chez le groupe de femmes. La majorité de ces messieurs étudiait en administration, en génie ou en psychologie. Les positions étaient beaucoup plus nuancées. Certains prônaient le troisième lien de la Coalition Avenir Québec, d’autres les engagements envers l’environnement de Québec Solidaire et deux d’entre eux prônaient la séparation du Québec au Canada proposé par le Parti Québécois.
Le vote des jeunes en chute libre?
Le taux de participation électorale des jeunes nous paraît dérisoire. Pourtant, selon une étude mené par Statistiques Québec, en 2018, 69% des jeunes âgés de 21 ans ou moins lors de l’élection provinciale de 2018. Rien de risible si l’on compare au taux de participation globale qui est de 66%.
Le problème réside plutôt dans le poids démographique des jeunes au Québec et le vieillissement démographique généralement noté partout au pays. De 2020 à 2021, la proportion de la population québécoise ayant moins de 20 ans est passée de 21.1% à 20.6% ; alors que celle de 65 ans et plus est passée de 18.5% à 20.3% (INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC (2021). Le bilan démographique du Québec. Édition 2021, [En ligne], Québec, L’Institut, 120 p., https://statistique.quebec.ca/fr/fichier/bilan-demographique-du-quebec-edition-2021.pdf. [statistique.quebec.ca/fr/fichier/bilan-demographique-du-quebec-edition-2021.pdf])
C’est donc bien plutôt la perception (et l’absence réelle) de poids associé au vote des jeunes qui est problématique. D’ailleurs, selon Statistiques Québec, 58% des jeunes de 20 ans ou moins ont voté pour« remplir un devoir de citoyen », alors que seuls 23% voulaient « faire une différence ». Probablement, car la jeunesse ne voit pas, dans la plupart des cas, comment leur vote pourrait effectivement faire une différence.
« J’ai l’impression que même si je vais voter, cela ne va rien changer. De toute façon, les jeunes, on ne les écoute pas. C’est beaucoup de temps investi pour très très peu de résultats »
– Amélyna, étudiante en science infirmière