
Le jeudi 28 février, dans le cadre des conférences organisées par l’Université du Troisième Âge (UTA), s’est déroulée la conférence intitulée Les élections de mi-mandat aux États-Unis : Analyse des résultats et impacts sur la présidence de Donald Trump. Pour l’occasion, c’est le doctorant en science politique, Charles-Antoine Millette, et aussi chercheur associé à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, qui présentait devant un public attentif.
Lors de son introduction, M. Millette a fait le point sur la structure et les fonctions des postes mis en élection (représentants.es, sénateurs.rices et gouverneurs). Avec un taux de participation de 50,3% de la population en âge de voter, c’est-à-dire plus de 118 millions d’Américains.nes inscrits.es sur la liste électorale (selon les données du mois de décembre 2019), une véritable « vague bleue » a déferlé sur la Chambre des représentants des États-Unis favorisant ainsi la composition d’une chambre démocrate. « Les gens se sont prononcés contre Donald Trump en votant démocrate aux élections de mi-mandat » a affirmé le chercheur. Comme il est impossible de se prononcer sur la présidence seulement deux ans après les élections, les électeurs.rices ont pris les dispositions qui étaient à leur portée pour faire entendre leur voix.
Selon Charles-Antoine Millette, nous assistons à une période de volatilité électorale, ce qui signifie qu’il devient difficile de prédire les changements dans la constitution du tableau électoral. Cette tendance aurait commencé à s’établir au début des années 1980 et serait encore d’actualité. Sur une note plus positive, selon le conférencier, nous avons assisté à une première historique aux États-Unis avec une aussi forte proportion de femmes élues à la Chambre des représentants, phénomène absent au Sénat.
Dans les derniers jours, l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, a témoigné devant le Congrès des États-Unis afin de répondre aux nombreuses questions. Ce dernier a affirmé que le président est un menteur, un tricheur et un escroc, ce qui ajoute à la pression sociale et politique posée sur le président Trump.
L’élection présidentielle de 2020 serait très certainement à suivre, tant pour la population canadienne que pour les spécialistes politiques.