Dans le cadre de la campagne électorale municipale 2013, la toute première tribune publique pour les candidats à la mairie de Trois-Rivières a eu lieu le mercredi 9 octobre. L’activité, organisée par l’Association générale des étudiants de l’UQTR, offrait aux candidats présents à la Chasse Galerie la chance d’exposer leurs idées et de répondre aux questions des étudiants.
Parmi les six candidats à la mairie, seul un avait décliné l’invitation faite par l’AGE. En effet, le maire actuel Yves Lévesque a laissé une chaise vide le représenter. Cette situation a semblé décevoir l’AGE UQTR et la vice-présidence aux affaires sociopolitiques, Christian Jr. Bourdon, qui a affirmé qu’«un candidat désirant un emploi se doit de se présenter à l’entrevue». Les autres candidats et candidates, Sylvie Tardif, Marcelle Girard, Richard St-Germain, Pierre-Benoît Fortin et Catherine Dufresne, se sont quant à eux prêtés au jeu. Étudiants, membres du personnel de l’UQTR et citoyens étaient présents et, pour l’occasion, la Chasse Galerie a fait salle comble. De plus, il était possible pour les trifluviens d’écouter le débat sur les ondes de CFOU 89,1 FM qui diffusait en direct sur ses ondes.
Animé par le président de l’AGE, Mathieu Roy, les candidats avaient chacun une minute pour se présenter. Par la suite, ils étaient invités à répondre à trois questions qui leur avaient été transmises préalablement. En ouverture, les candidats ont été questionnés sur ce qu’ils auraient à offrir aux étudiantes s’ils étaient élus. À cette question, Madame Tardif propose que la ville adopte une politique jeunesse. Elle voudrait aussi faire connaitre d’avantage la ville et ses services aux étudiants. Pour Madame Girard, cela passerait par le pilotage d’un chantier de planification et de gestion qui permettrait aux jeunes de «dessiner une ville qui leur ressemble.» Monsieur St-Germain propose quant à lui d’écouter les citoyens et, pour Monsieur Fortin, cela passerait par la création d’un comité pour créer de la synergie entre la ville et l’université. Finalement, pour Madame Dufresne, il faut «amener Trois-Rivières à un autre niveau». Cela serait réalisable en passant par l’innovation, la culture entrepreneuriale et les jeunes.»
Exode des diplômés
Par la suite, Monsieur Roy a questionné les candidats sur l’exode des diplômés et sur ce qu’ils comptaient faire pour accroitre la population étudiante à Trois-Rivières. Pour Madame Tardif, cela passerait par la création d’emploi. Tout comme pour Madame Tardif, Madame Girard a parlé de création d’emploi, mais aussi de rendre la vie à Trois-Rivières favorable à l’épanouissement des jeunes familles. Elle a toutefois profité de son temps de parole pour souligner la déception qu’elle a de voir que, selon elle, les jeunes ne se renseignent pas. Monsieur St-Germain, pour sa part, parle d’un virage technologique en plus de l’offre de services municipaux adéquats et d’arrêt de l’augmentation de la dette. Monsieur Fortin veut lui aussi se tourner vers les technologies en offrant des bourses d’innovation technologique. Madame Dufresne propose de faire une «pépinière de PME» en offrant 100 000$ pour partir un projet d’affaire pour les jeunes qui sortent de l’université et qui «ont un projet innovant et promoteur en s’engageant à rester à Trois-Rivières».
Transport en commun
Finalement, pour la dernière question de l’AGE UQTR, ils ont interrogé les candidats sur le système de transport en commun et sur comment ils envisageaient son amélioration. Madame Dufresne croit pour sa part à l’amélioration et à la création de lignes directes ainsi qu’à un projet de monorail entre les grandes villes. Monsieur St-Germain croit lui aussi au projet de monorail comme solution. Monsieur Fortin suggère d’utiliser des autobus plus petits et moins énergivores pour remédier aux problèmes. Madame Girard propose la création de davantage de stationnements incitatifs tout en respectant la capacité à payer de la ville. Madame Tardif, de son côté, veut s’inspirer d’autres villes étudiantes, particulièrement de celle de Sherbrooke, mais aussi adapter les horaires d’autobus aux horaires de cours des étudiants de l’université et des deux cégep, soit le Cégep de Trois-Rivières et du Collège Laflèche.
«Un candidat désirant un emploi se doit de se présenter à l’entrevue.» – Christian Jr. Bourdon, vice-présidence aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR
En dernière partie de la tribune, les personnes dans la salle étaient invitées à poser leurs questions. Quatre étudiants ont interrogés les candidats sur le transport en commun, l’accès gratuit aux sports, l’intégration des immigrants et la Charte des valeurs québécoises. Deux étudiants ont aussi demandé s’ils avaient des projets pour favoriser l’effervescence culturelle de la ville et favoriser la création d’un quartier étudiant.
Avec cette activité, l’AGE UQTR souhaitait intéresser les jeunes à la vie démocratique et permettre aux étudiants de se renseigner sur les candidats ainsi que, dans un même élan, sur leur rôle de citoyen. À cet effet, la participation des jeunes aux élections municipales au Québec frôle le 30%.