Le samedi 15 février dernier, la délégation de l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR) s’est rendue à Sherbrooke suite à l’invitation de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS).
Représentant plus de 55 000 étudiant(e)s en dehors des grandes régions de Montréal et de Québec, les associations régionales étudiantes se sont assises autour d’une même table pour discuter des enjeux et des réalités de chaque région. Les participants se sont concentrés sur les solutions possibles pour remédier à chaque situation.
Ordre du jour
Lors de cette rencontre, cinq grands thèmes ont été abordés, dont la situation des transports en commun. «Comment ajuster les couts par rapport aux budgets des étudiants?» figurait parmi les questions conductrices des échanges. À Chicoutimi, la carte d’autobus pour étudiant s’élève à 200$ par session, contre 20$ à Trois-Rivières. Face à cette situation, Mathieu Roy, président de l’AGE UQTR, a partagé à ses homologues la stratégie de financement des transports en commun par le biais des vignettes de stationnement.
Un des problèmes qui a également retenu l’attention des participants est le logement. «Les réalités régionales ne sont pas les mêmes», raconte le président de l’AGE UQTR. En effet, si les étudiants de Rimouski se plaignent d’une pénurie de logements, ceux de Chicoutimi dénoncent une hausse exorbitante des tarifs.
«Travailler ensemble permettra une meilleure progression des dossiers et une meilleure revendication étudiante au niveau municipal, régional et national.» -Mathieu Roy, président de l’AGE UQTR.
Par ailleurs, le cas des étudiants internationaux a aussi été évoqué. Les associations veulent aider ces derniers dans leur intégration en organisant plusieurs activités, voire en les référant à des personnes ressources. Paradoxalement au désir de l’UQTR de recruter des étudiants internationaux en masse, une nouvelle disposition du gouvernement interdisant les aides provinciales rallonge la liste des problèmes. «Comment ces regroupements d’étudiants peuvent donc venir en aide à ces étrangers et plaider en leur faveur sans enfreindre la loi?» est un autre des questionnements qui a animé les échanges. «L’AGE UQTR veut pouvoir aider tous les étudiants dans leur processus universitaires. Les universités doivent pouvoir faire rayonner les connaissances des étudiants», ajoute Monsieur Roy, avant de rappeler la vocation d’une association, qui est celle de maximiser les bénéficiaires et non de se restreindre à des cas spécifiques.
Collaboration
En plus d’avoir permis aux associations régionales étudiantes de prendre connaissance des enjeux et des réalités des différentes régions, les échanges inter-associations visaient à trouver ensemble des approches pour solutionner les situations problématiques. «Travailler ensemble permettra une meilleure progression des dossiers et une meilleure revendication étudiante au niveau municipal, régional et national», soutient Monsieur Roy. En effet, les discussions ont permis de confirmer l’existence de similitudes des problèmes régionaux évoqués. Une prise de position en faveur d’une étroite collaboration entre toutes ces associations s’avère être cruciale. Le prochain rendez-vous de Trois-Rivières, au courant de l’été 2014, permettra de faire un suivi des discussions et d’examiner en profondeur certains enjeux prioritaires. «La présence de ces associations à cette table d’échanges démontre la volonté des associations à travailler ensemble», conclut Monsieur Roy.