Entre les deux pôles : Source et transmission du pouvoir: un test de la réalité

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L’abus de pouvoir est vécu sous plusieurs formes et différents degrés, allant de l’abus individuel jusqu’au pouvoir collectif. Il peut d’ailleurs être constaté chez certaines personnes en qui des responsabilités sont accordées et pour qui les bénéfices personnels priment par-dessus tout. L’abus de pouvoir peut se produire chez n’importe qui, allant d’un employé de la boutique du coin jusqu’aux personnes ayant les postes supérieurs de la société. Qu’il soit question d’un seul individu abusé ou d’un groupe, l’impact en est tout aussi important en raison de ses répercussions.

Plusieurs types d’abus de pouvoir existent: l’abus de pouvoir physique d’une personne forte sur une autre plus faible, l’abus de pouvoir relationnel entre deux partenaires amoureux, l’abus de pouvoir politique, l’abus de pouvoir d’un individu charismatique sur des gens influençables ou encore l’abus de pouvoir professionnel. Un gouvernement ou un groupe peut abuser de son pouvoir (ex.: dictature), mais il est également possible pour un individu d’abuser d’un système. Un exemple serait d’exiger de l’argent du gouvernement sans réel besoin ou prétendre être blessé au travail sans vraiment l’être pour avoir des bénéfices.

L’abus par des personnes charismatiques envers les plus vulnérables se produit tout particulièrement, car ceux-ci sont attirés vers des modèles idéaux à leurs yeux. En d’autres mots: ce qu’ils aimeraient vraiment être. Avec un manque de confiance et une estime personnelle faible, ces derniers sont dirigés vers des «leaders» à l’apparence confiante et leur transmettant un sentiment superficiel de confiance.

La soif du pouvoir

Les gens qui abusent du pouvoir peuvent souvent au premier regard sembler sincères, car ils sont de très bons manipulateurs. Ils cachent bien les véritables intentions derrière leurs comportements. Cela est principalement le cas chez les gens narcissiques, mais aussi chez les antisociaux. Idéalement, une personne ayant confiance en elle sera capable d’humilité à certains moments et pourra mettre de côté sa quête de reconnaissance des autres… pour l’intérêt d’autrui.

La soif du pouvoir peut s’expliquer par différentes raisons, dont le besoin d’augmenter un sentiment de supériorité, face à un sentiment d’infériorité réel et bien caché. Ceci peut être présent comme moyen pour soulager (à la surface) un malaise, causé par le besoin d’être reconnu et la crainte possible de ne pas être à la hauteur. Il est donc possible d’énoncer comme hypothèse que l’abus de pouvoir est le résultat d’un manque d’équilibre, débouchant souvent vers les exagérations. Toutefois, dans certaines situations, différentes sociétés acceptent des «abus» dans des domaines particuliers (ex.: politique, entrainement, etc.). Mais il est à noter que même si certains comportements semblent acceptés par la masse (ex.: lois votées), les décisions justes ne sont pas toujours le fruit d’un exercice démocratique représentatif. Dans certains cas, les manières de fonctionner peuvent ou doivent être remises en question. Cela n’est pas toujours évident à réaliser, puisqu’il peut également s’agir sur le plan individuel d’un(e) conjoint(e) ou d’un proche avec qui un lien de proximité a été créé.

La possibilité de ne pas être totalement dépendant de l’abuseur (politicien, employeur, conjoint, etc.) et d’être fidèle à ses valeurs et principes avant tout est un moyen d’équilibre parmi d’autres. Cependant, il est plus facile de le constater que de le faire. C’est, en quelque sorte, un test de la réalité. Les exemples du régime démocratique face au régime totalitaire, du pourvoyeur face à la femme à la maison, du supérieur face au nouveau venu au travail ou de la conjointe violentée par son conjoint en sont des images à différents niveaux. Que ce soit collectivement ou individuellement, l’expression d’opinions et les prises de position sont essentielles pour l’épanouissement. Cela peut permettre d’installer un climat de respect mutuel et non une relation de domination. Toutefois, c’est quelque chose qui s’apprivoise au cours des premières années de la vie. Les parents jouent un rôle de grande importance dans la transmission des valeurs, surtout du respect et de la confiance, chez l’adulte en devenir.

D’ailleurs, peut-être connaissez-vous une personne qui, après une promotion au travail impliquant des responsabilités plus importantes, a changé complètement d’attitude et est devenue particulièrement hautaine et excessive? Oui, le pouvoir peut s’approprier seul par sa propre initiative, toutefois la transmission en est également possible. Dans ce cas, la capacité de rester soi-même et non de devenir le prolongement du transmetteur peut alors faire une différence importante dans l’utilisation de ce pouvoir.

Que ce soit collectivement ou individuellement, l’expression d’opinions et les prises de position sont essentielles pour l’épanouissement. Cela peut permettre d’installer un climat de respect mutuel et non une relation de domination.

Certaines personnes ne réalisent pas qu’elles sont victimes ou qu’elles ont de la difficulté à se sortir d’une situation d’abus en raison de bénéfices immédiats (matériel, privilèges, stabilité financière, dimensions affectives, etc.). Les enjeux peuvent donc être très grands. Cependant, lorsque la prise de décision individuelle vers le changement se fait par elle-même, cela peut provoquer la fin d’une «toute-puissance» de l’abuseur. Pour ce dernier, cette situation peut le ramener à sa réalité qui est source de noirceur, et la personne qui cheminera vers cette idée aura assurément un sentiment de fierté et une hausse de confiance en elle. Celle-ci ne sera pas superficielle, mais bien durable et réelle.

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