De nombreux étudiants, notamment des étudiants internationaux, sont très confus par les chiffres de l’université : qu’est-ce qui constitue une bonne note ou une note acceptable? Que veulent dire tous les chiffres sur le relevé? Entre les pourcentages, les ABC, les moyennes et les crédits, il est facile de se perdre. Aujourd’hui, je te propose d’éclairer le tout.
Qu’est-ce qu’une bonne note?
Au Québec, la majorité des gens ont été habitués aux notes sur 100 depuis l’enfance. On sait donc qu’il nous faut 60/100, ou 60 %, pour passer un cours, et c’est encore le cas à l’université pour la majorité des cours. Donc, 60 %, ce n’est pas une bonne note, c’est le minimum requis pour ne pas avoir à refaire un cours.
Par conséquent, 70 % est vu comme une note plutôt basse, mais acceptable. Les moyennes de classe sont généralement un peu au-dessus de 70 %. À partir de 80 %, on considère généralement qu’il s’agit d’une bonne note. À ce point-ci, les perceptions sont individuelles ; pour ma part, 80 % a toujours été mon minimum acceptable. Pour 90 % et plus, on parle d’une note exceptionnelle.
Dans le cadre d’un cours universitaire, souvent, les notes des examens ou travaux sont données en pourcentage. Chaque examen ou travail a une pondération particulière, c’est-à-dire qu’il va contribuer à la note finale dans une mesure différente : un examen qui vaut 60 % de la note finale est donc évidemment beaucoup plus important qu’un travail qui vaut 5 % de la note. Je te donne un exemple ici.
Dans cet exemple, même si l’étudiant a eu 20 % à une évaluation, comme cette évaluation ne valait que 10 % de la note finale, l’effet sur la note finale n’est pas si important. Il en va autrement dans le cas ci-dessous.
Dans les cours où il y a de nombreuses évaluations avec un faible pourcentage, il est presque impossible de rattraper un grand nombre de mauvaises notes par un gros effort final.
A, B, C, D, E?
Les pourcentages accumulés correspondent à une note finale, et cette note est convertie en lettre : A, B, C, D ou E. On a une gradation supplémentaire avec des « + » et des « – ». Cette correspondance est déterminée en fonction d’un barème qui se trouve dans le plan de chacun des cours et qui varie d’un cours et d’un département à l’autre. Je te donne le barème issu de mon dernier cours à titre d’exemple.
Suivant ce barème, si ta note finale est de 80 %, tu as la cote B- (puisqu’elle correspond à l’intervalle couvert par B-, c’est-à-dire de 77,5 % à 81 %). Si tu as 98 %, tu as la cote A+ (donc, entre 95 et 100 %). Si tu as 64 %, tu as la cote D+ (donc, entre 63,5 et 67 %). C’est cette cote, par la suite, qui est utilisée dans le calcul de ta moyenne cumulative, que j’aborderai ci-dessous.
Une chose est constante avec les cotes, en tout cas : un échec, donc une note entre 0 et 59 %, correspond à la cote E. Dans certains cours, les professeurs ont 50 % ou 55 % comme note de passage, mais il y a peu de variations. Dans le cas du barème ci-dessus, que tu aies 10 % ou 59 % au cours ne change rien, aucune distinction n’est opérée entre les deux dans ton relevé de notes. Un échec est un échec. Si on échoue, on a un E, ce qui signifie que le cours n’est pas réussi et qu’il faudra sans doute le reprendre.
Qu’est-ce que la moyenne cumulative?
La moyenne cumulative, qu’on appelle GPA en anglais (pour grade point average) est très importante. Elle détermine ton admissibilité à certains programmes (par exemple, si tu veux aller aux cycles supérieurs), ta capacité à suivre tes stages dans les programmes qui ont des stages, ton admissibilité aux bourses, etc. C’est la mesure de ta réussite universitaire.
On trouve cette moyenne au bas du relevé de notes, après la mention « Moyenne cumulative globale sur 4,3 ». Le total est mentionné ici parce qu’il existe des universités, notamment à l’extérieur du Québec, qui ont des totaux différents. Donc, la moyenne cumulative est sur 4,3 et elle est calculée à partir du nombre de crédits consacrés à une activité (on revient sur les crédits plus loin) et de la valeur numérique attribuée aux cotes (qu’on a vue plus haut : A, B, C, D et E). Ces valeurs numériques sont celles qui suivent pour la majorité des étudiants :
Donc oui, les pourcentages sont convertis en cotes A, B, C, D et E, puis ces cotes correspondent à des valeurs numériques qui, elles, servent au calcul de la moyenne cumulative. Ouf! Bref, si j’obtiens une note de 100 % à un cours, cela signifie que j’aurai une cote de A+ qui équivaudra à une valeur numérique de 4,3 aux fins de calcul de ma moyenne cumulative.
Cela dit, la moyenne dépend aussi du nombre de crédits attribués à un cours.
Qu’est-ce que c’est, un crédit?
La fiche explicative du relevé de notes fournie par l’UQTR définit un crédit ainsi : « Unité qui permet d’attribuer une valeur numérique à la charge de travail requise d’un étudiant pour atteindre les objectifs particuliers des cours ou des activités. » Donc, chaque « activité » universitaire (un cours ou un stage par exemple, ou encore une thèse doctorale) a un nombre de crédits défini en fonction de la charge de travail de l’activité en question.
Généralement, un cours compte pour 3 crédits à moins d’indications contraires. Parfois, un cours vaut 3 crédits même s’il demande plus de trois heures de présence en classe ; parfois, un cours vaut 6 crédits parce qu’il demande une très grande quantité de travail ou qu’il s’étale sur plusieurs sessions. Dans le bac en éducation préscolaire et en enseignement primaire, on trouve des stages de 2, 4 et 9 crédits. Les mémoires de maîtrise peuvent compter pour 30 crédits et les thèses doctorales, pour 72, selon les programmes.
Ce qu’il faut se rappeler, ici, c’est qu’un cours standard compte pour 3 crédits et que le nombre de crédits d’une activité sert à déterminer son importance dans le calcul de la moyenne cumulative.
Si tu veux mieux comprendre ton relevé de notes, je t’invite à consulter la fiche explicative fournie par l’UQTR. J’espère que tu comprends maintenant mieux le système!