Jusqu’au 6 novembre prochain, le photographe trifluvien Étienne Boisvert présente au Gambrinus l’exposition photographique Qui ne risque rien n’a rien. L’exposition traite du derby de démolition. Une exposition étonnante et touchante vous y attend.
Derby de démolition?
Le sujet est particulier et méconnu. Mais qu’est-ce que le derby de démolition? C’est la rencontre entre une course automobile et les gladiateurs. Lors de la course, le but ultime est de détruire l’automobile des autres concurrents. Le but n’est pas nécessairement d’atteindre la ligne d’arrivée, mais bien de rester le seul véhicule survivant.
La particularité du tout est que le spectacle passe avant l’idée de course. Pour preuve, la troisième place va à, non pas celui qui a fini après les deux premiers, mais bien à celui qui a le plus épaté la foule durant l’évènement. L’univers de ce sport dangereux se retrouve au cœur de l’exposition d’Étienne Boisvert.
D’ailleurs, l’origine du choix de sujet reste un blackout pour l’artiste. Le déclic qui l’a amené à travailler sur le derby est flou, mais assurément, il aime traiter des sujets hors du commun. Ses explorations sont menées par la curiosité, ce qui donne naissance à des séries photographiques personnelles qui empruntent au style documentaire. En tout, il aura passé trois ans à se promener à travers le Québec pour assister aux spectacles de derby de démolition et à tenter de capturer l’essence de cette pratique méconnue.
Plus qu’un sport
Ce qui est intéressant avec l’exposition d’Étienne Boisvert, c’est que non seulement on en apprend un peu plus sur ce sport, mais on y voit aussi l’univers des acteurs sociaux qui s’y adonnent. On y découvre des hommes qui voient en ce sport plus qu’un simple loisir, mais bien l’occasion de serrer les liens familiaux. Une photographie montre d’ailleurs un père et un fils, tous deux assis sur une carcasse d’automobile, ce qui transpose bien cette complicité que l’on peut retrouver chez certaines personnes. C’est parfois un sport de père en fils, et c’est un honneur que l’on défend lors de ces évènements.
Étienne Boisvert capture des moments durs et crus tout en présentant des photographies contenant un grand esthétisme et un souci du détail touchant.
C’est aussi la rencontre de modèles qui ne sont pas souvent capturés par les yeux d’un photographe. L’artiste mentionne d’ailleurs que plusieurs participants étaient étonnés de se faire prendre en photo, l’occasion ne s’y présentant pas souvent au sein de leur milieu de vie. Il faut le dire, le derby de démolition n’est pas un évènement souvent couru par les journalistes, malgré son importance dans plusieurs régions. C’est cette nouveauté qui est attrayante dans l’exposition, en plus de son esthétisme. Étienne Boisvert capture des moments durs et crus tout en présentant des photographies contenant un grand esthétisme et un souci du détail touchant.
Qui ne risque rien n’a rien d’Étienne Boisvert réussit agréablement à attirer notre regard et à nous toucher. Vous pourrez jeter un œil à cette exposition au Gambrinus jusqu’au 6 novembre prochain, puisqu’elle partira en tournée mauricienne par la suite, entre autres à la micro-brasserie À la fût de Saint-Tite et au Rond Coin à Saint-Élie-de-Caxton.
Pour plus d’informations sur l’artiste, nous vous invitons à visiter son site web au : www.etienneboisvert.com.