
Jusqu’au vendredi 31 janvier, la Galerie d’art r3 organise la rencontre impromptue entre Annie Lalande, de Québec, et de Sébastien Gaudette, de Montréal, qui donne naissance à une exposition d’une grande sensibilité et à l’accent chromatique surprenant.
D’un souffle fragile émergeant du papier au langage cérébral riche et diversifié, cette exposition nous fait découvrir deux artistes québécois singuliers. Leur travail qui pourrait paraitre opposé de prime abord s’amalgame en parcelles identitaires qui donnent corps à la matière.
Sébastien Gaudette, artiste multidisciplinaire
Gaudette s’est spécialisé à travers l’utilisation de diverses techniques et divers médiums en arts visuels. Il explore constamment la déconstruction de l’image via une approche conceptuelle.
Au cœur de ses réalisations, Gaudette privilégie la liberté d’exploration afin d’acquérir des perceptions d’hybridités, tout en y créant des symbioses communes. Gaudette sait créer un lieu où se rencontrent l’abstrait et le réel, illustrant cette tension existant entre les hémisphères droit et gauche du cerveau.
Leur travail qui pourrait paraitre opposé de prime abord s’amalgame en parcelles identitaires qui donnent corps à la matière.
Ses œuvres abordent souvent la transformation d’identité, les fragments d’images ainsi que les systèmes d’opposition.
Le dialogue d’Annie Lalande
Pour Lalande, le frottement du crayon sur le papier est un acte sensible, sensuel. Le dessin est le médium avec lequel l’artiste travaille beaucoup en ce moment. Sa démarche comporte un dialogue incessant avec le papier.
Ce support avec sa matière organique nourrit l’œuvre au quotidien et prend part à la composition. Tantôt le papier agit pour soutenir le graphite et les formes qui se déploient, tantôt il se situe devant, comme pour englober l’intervention, la couvrir.
Considérant cette matière comme une entité vivante, Lalande crée des lignes et une rythmique dans les frottis, comme une ondulation sur l’eau qui apparait et disparait.
La Galerie d’art r3, nouvellement construite en 2013, accueille des artistes professionnels canadiens et d’ailleurs et s’inscrit dans une tradition de diffusion de la recherche et de la création artistique contemporaine.