
Jusqu’au 19 avril prochain, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier (CER-L) présente deux expositions, soit Contempler le silence de Valérie Morrissette et Révélations anticipées de Janie Julien-Fort.
L’espace au profit de la mémoire
La première exposition qui se présente au visiteur est celle de Valérie Morrissette, Contempler le silence. Issue du baccalauréat en art à l’UQTR, elle a notamment reçu en 2012 la bourse Gilles-Verville et a participé à l’exposition collective Jouer dans le trafic l’année suivante. Pour sa première exposition solo au CER-L, Valérie Morrissette a choisi de présenter le fruit de son projet de maitrise, qu’elle fait à l’Université Laval.
Mélangeant estampes et installations, l’artiste aborde le sujet de la représentation de l’espace et les émotions qu’il engendre. «Les images d’architecture peuplent ma tête comme tant de souvenirs rattachés aux espaces que j’ai fréquentés, aux espaces que j’ai habités. Ces images se sont imprimées dans mon cerveau et ont germé pour ne me laisser qu’un souvenir peu précis, parfois flou, voire morcelé de la réalité. Cette image est pour moi beaucoup plus évocatrice de l’expérience vécue que la photo elle-même», explique Madame Morrissette

La première partie de l’exposition présente ce morcèlement à travers l’estampe. Sur le mur, on retrouve des images de bâtiments s’entremêlant avec des arbres colorés. Toujours dans le but de démanteler l’espace, elle a reproduit ses estampes sur d’immenses plaques, mais où les bâtiments sont représentés sur du métal, et les arbres sur du plastique. Dans la deuxième salle, des installations prennent place, mélangeant estampes sur verre et branches d’arbre. L’exposition de Valérie Morrissette est une exposition impressionnante qui questionne la perception de chacun face à l’espace.
L’apocalypse en photographie
La deuxième exposition présentée est celle de Janie Julien-Fort. Utilisant le médium de la photographie, elle explore le thème de la fin du monde pour Révélations anticipées. Ses photographies sont particulières parce qu’elle utilise un sténopé, soit un appareil avec un trou de très faible diamètre. Le tout donne un aspect flou et presque abstrait à ses photos qui abordent des couleurs flamboyantes.
L’exposition de Valérie Morrissette est une exposition impressionnante qui questionne la perception de chacun face à l’espace.
Le tout présente une ambiance post-apocalyptique, un sujet qui l’intéresse particulièrement. Se disant ouvertement influencée par les rumeurs de fin du monde, la littérature apocalyptique et le réchauffement climatique, elle a voulu tenter de représenter des décors qui pourraient être issus de ces univers. Divisées en cinq séries, les photographies sont installées de manière à représenter ce qui ressemble à des constellations. Parfois très grandes, parfois minuscules, ces œuvres impressionnent par leur sujet. L’originalité de la disposition des œuvres dans la salle vient couronner la beauté de cette exposition.
L’architecture au service de l’art
Le dimanche 13 avril prochain aura lieu l’activité «Quand le patrimoine devient matière à création», divisée en deux volets. Les visiteurs pourront assister à une rencontre et discussion avec l’artiste Valérie Morrissette au CER-L, et ensuite à la conférence de Mélissa Thériault, professeure au Département de philosophie et des arts de l’UQTR, portant sur l’art, le patrimoine et la transmission, au Manoir Boucher de Niverville.
L’activité est gratuite et débutera à 14h au CER-L et se terminera vers 16h au Manoir Boucher de Niverville. Les personnes intéressées peuvent réserver leur place au 819-372-4611.