Exposition: Tanya Morand présente Dédales urbains entrelacés

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Tanya Morand utilise la photographie et la peinture pour créer ses œuvres. Photo: Tanya Morand
Tanya Morand utilise la photographie et la peinture pour créer ses œuvres. Photo: Tanya Morand

Jusqu’au 16 février prochain, le Centre culturel Pauline-Julien présente Dédales urbains entrelacés, de Tanya Morand, où cette dernière explore les limites entre la photographie et la peinture.

D’un coup d’œil rapide, l’exposition présentée au Centre culturel Pauline-Julien peut sembler être normale, soit une présentation de tableaux représentant différents paysages. Mais plus le visiteur s’arrête aux toiles, plus il découvre la recherche derrière chaque œuvre et, surtout, la technique qui s’y cache. En effet, Tanya Morand n’utilise pas seulement la peinture, puisqu’elle incorpore de la photographie dans ses paysages.

Deux mondes qui se rencontrent

Chacune des toiles de l’artiste contient deux paysages. L’un que l’on voit délimité par un carré et l’autre l’entourant. La coupure visible crée en fait l’enchâssement des deux paysages apportés par l’artiste. Aussi impressionnant que cela puisse paraitre, ce sont en fait des photographies qui constituent le premier paysage du tableau. Aimant la photographie et la peinture, l’artiste s’est donné comme but d’inclure les deux dans son art, recherchant ainsi la limite entre ces deux médiums.

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’elle retravaille complètement la photographie, quitte à la perdre au profit de sa peinture. Le premier médium est en fait une base pour son œuvre, un point de départ. Par la suite, elle agrandit le paysage et apporte même des éléments d’une autre photographie, superposant par le fait même deux photos. Ces paysages représentent majoritairement différentes architectures, bref des maisons ou des blocs appartements.

Deux bâtiments, une seule œuvre

Très urbaines, les œuvres de l’artiste représentent en fait quatre villes principales, soit Montréal, Québec, Ottawa et Trois-Rivières. Ayant vécu dans la majorité de ces villes, elle a trouvé au fil des années que certains paysages se mêlent dans sa tête, ce qui lui a donné l’idée de partir d’une photo de Montréal et de continuer son décor en peignant Québec.

Certaines de ses œuvres mélangent réellement deux villes, puisqu’au travers de la photographie se trouvent des fissures qui laissent entrevoir un autre paysage. Elle s’inspire librement de l’architecte Gordon Matta-Clark qui faisait littéralement des «coupes de bâtiment» dans un édifice. «Mes premières œuvres, c’était juste une image que je mettais de l’architecture, mais à un moment donné, j’ai pensé découper deux photos et essayer de faire deux espaces», explique-t-elle.

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’elle retravaille complètement la photographie, quitte à la perdre au profit de sa peinture.

Madame Morand raconte que parfois, utiliser deux photos pour une même peinture peut être très ardu. Pour l’œuvre Suitcase in the Snow, les deux photographies utilisées n’avaient pas la même luminosité. En fait, une a été prise par une journée ensoleillée, et l’autre, par une journée maussade. Elle a donc dû retravailler les couleurs des photographies à l’aide de la peinture pour créer une uniformité et ainsi lier les deux paysages pour n’en faire qu’un.

L’exposition Dédales urbains entrelacés de l’artiste Tanya Morand sera présentée jusqu’au 16 février 2014.

Pour plus d’information sur la programmation visuelle et des spectacles présentés au Centre culturel Pauline-Julien, visitez le www.ccpj.ca.

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