
Le jeudi 11 avril 2024, le premier ministre français Gabriel Attal a fait son entrée au Canada. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens existants dans divers domaines entre les deux pays.
Le sauvetage du traité de libre-échange Canada – Europe.
Pour sa première visite en dehors de l’Europe, le dauphin de la politique française Gabriel Attal vient visiter le Canada. Ce choix de pays témoigne de l’importance extrême du voyage d’une dimension géopolitique considérable. En effet, le locataire de Matignon vient avec pour ambition de défendre le traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, connu sous le nom d’accord économique et commercial global (AECG) ou Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA) ; mais aussi la question du climat et la promotion de la langue française. Bien que l’accord ait été rejeté par le Sénat français, Gabriel Attal insiste ici à Ottawa que c’est un accord « gagnant-gagnant on le voit aujourd’hui les chiffres ne mentent pas ».

De plus, il faut souligner que le traité s’applique de façon provisoire depuis la signature de celui-ci en 2017. C’est dans cette logique que le premier ministre Justin Trudeau déclare qu’« il y a beaucoup d’engagements entre le Canada et la France ». Il va sans dire que c’est le temps qui mettra en évidence les avantages de cet accord. Ainsi, Justin Trudeau ajoute à sa déclaration : « Si un pays ne peut ou ne veut pas avoir du libre-échange avec un pays progressiste, ouvert et responsable comme le Canada avec lequel vous voudriez faire un tel accord, alors lequel choisiriez-vous ? »
En outre, le Canada va continuer à démontrer l’impact positif que l’accord commercial aura sur les citoyens. Ainsi, les dix pays européens qui doivent encore le ratifier le feront. L’accord couvre plusieurs volets, notamment celui relatif au commerce et à l’agriculture. Le volet des minerais canadiens est considéré comme essentiel à la transition énergétique, puisqu’il contient de l’uranium ou du lithium, deux éléments convoités par Paris.
La question climatique
C’est une problématique au cœur des débats entre les premiers ministres français et canadien, tout comme celle des feux de forêt. D’abord, l’annonce faite par le premier ministre Trudeau de l’achat de deux bombardiers canadiens par la France avec à la clé la signature d’une entente collaborative pour mieux faire face ensemble aux feux de forêt le moment venu montre que les deux États sont sur la même longueur d’onde. Ensuite, sur la question climatique, Gabriel Attal a noté que la France et le Canada sont engagés à « travailler ensemble sur certains axes » en lien avec le Pacte de Paris pour les peuples et la planète, une initiative du président français Emmanuel Macron. Il faut souligner que, bien que le gouvernement d’Ottawa n’ait pas encore ratifié le pacte, la France attend un geste de sa part dans ce sens.
Le rayonnement linguistique
Au pas de course, le premier ministre français est arrivé au Québec. Cette province francophone du Canada entretient une relation sincère et privilégiée avec la France. En effet, après avoir rencontré le premier ministre du Québec, François Legault, Gabriel Attal a reçu une ovation de l’Assemblée nationale en rendant hommage à la jeunesse québécoise et française ainsi qu’à la protection de la langue française. C’est dans cette logique qu’il déclare que « la laïcité est une condition de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ».

De plus, Gabriel Attal a voulu rassurer le Québec quant à la capacité de la France à promouvoir et à vulgariser la langue française, il déclare le Québec peut « compter sur la France ». En ce sens, François Legault a rappelé qu’en 1905, la France avait adopté une loi sur la laïcité. Le Québec, sous sa gouverne, l’a « ancrée » dans le principe de la loi sur la laïcité de l’État en 2019.
Références
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2064270/gabriel-attal-visite-france-quebec