Le soir du samedi 25 novembre, le band le plus festif de Trois-Rivières invitait son public a fêter leur 30e show et les 30 ans du chanteur du groupe : Antoine Brunet Carter.
Tout un show !
21h, un père Noël (qui n’est autre que le père d’Antoine Carter) monte sur la scène pour ouvrir les festivités et gâter son fils pour son anniversaire. Antoine Carter, à la guitare et à la voix, est rejoint par Antoine Monteiro au clavier, Mathieu Gélinas à la batterie et Jérémie Dufresne à la basse. Le show commence, mais le public reste timide. Le band interprète Lucifer puis, vient l’entracte. Après la pause, le band recommence et la salle est plus réchauffée que jamais ! Le public danse, rit, chante et s’endiable sur des airs rock et enjoués.
Aller voir Gosier, ce n’est pas aller voir un concert comme les autres. C’est vivre une expérience mémorable où l’on est très proche des musiciens. C’est théâtral, comique, grisant. Le spectacle a des allures circassiennes, troubadouresques, comme si une bande de joyeux lurons des tavernes vous racontaient leurs folles aventures… et leurs tragédies aussi. Il y a toujours une interaction entre le public et le groupe, qui l’invite à chanter, à rythmer la musique, à danser… Au Backstore, il y a même eu un battle de danse entre le bassiste et un des spectateurs ! Puis, ce sont des « montagnes russes » pour reprendre les mots d’Antoine Monteiro. Le public passe d’un chaos endiablé au silence le plus complet d’une chanson à l’autre. C’est que, derrière le masque comique et absurde du groupe, se cachent des textes qui sont d’une grande sensibilité, d’une grande profondeur et d’un grand mystère aussi.
Le show s’est terminé avec le retour du père Noël, apparu pour une blague grivoise et pour interpréter La légende d’Hochelaga, qu’il a lui même écrite, mais qui est chanté par son fils, habituellement.
Une grande famille
L’expérience Gosier est aussi marqué par la complicité de ses membres. Ils se comprennent sans se parler et sont tous à l’écoute des propositions des uns et des autres. Sur scène on le ressent, chacun des musiciens à son moment, ses gags, sa chanson. « C’est important le concept de famille, ça aide beaucoup à la communion musicale. », dit Antoine Carter à propos du fonctionnement du groupe. À ce propos, Jérémie ajoute « on compose tous un peu, à chaque pratique qu’on fait, on change tout le temps quelque chose dans une toune, donc à chaque fois qu’on arrive en show, y a tout le temps une ou deux affaires qui ont changé. » Antoine Carter a écrit pendant près de dix ans avant Gosier. Ses chansons sont travaillées par le groupe, mais il y a beaucoup de nouvelles compositions qui se créent en jam.
La « Gosier fever »
Gosier, selon Antoine Monteiro, « c’est pas juste quatre gars qui font de la musique, c’est une équipe de gens qui sont très dévoués au projet. » Parmi ceux là, il y a Roger Cloutier, au son, que les deux Antoine décrivent comme « le cinquième membre du band ». Dans son studio d’enregistrement à St-Paulin, il épaule le groupe. Il les fait aller plus loin dans leur musique et leur démarche artistique, confie Antoine Monteiro.
Il y a également Monsieur Brunet, père Noël pour la scène, papa d’Antoine Carter et premier fan du groupe. Puis, il y a aussi Lou Huet qui les filme, Felix Perreault qui créer leur design et imprime leurs chandails… De nombreux artistes rejoignent la « Gosier Fever » telle que nommée par Antoine Monteiro. « Tout ce monde là s’entend à merveille », explique Jérémie. C’est justement parce qu’ils cultivent cet esprit de famille, notamment en se récompensant par de « bonnes bouffes », raconte Antoine Monteiro.
C’est aussi leurs épopées rocambolesques, bientôt récit épique et absurde qui font se répandre la fièvre. Les quatre musiciens ont appris à jouer ensemble lors de leurs premiers shows. Ce sont des aventures toutes plus rock’n’roll qui ont créer l’essence de leur groupe, explique Antoine Carter. Malgré des influences musicales très différentes, il y a une symbiose entre les quatre musiciens. Antoine Monteiro les décrit ainsi : « On est un groupe inusité. On était pas censé faire de la musique ensemble, pis on le fait ! ». C’est de cette rencontre de styles éclectiques que naît le phénomène inqualifiable Gosier.
Finalement, pour reprendre les mots des musiciens, Gosier c’est « un band festif, rassembleur, qui a de l’énergie en criss » d’après Mathieu Gélinas, « c’est les montagnes russes, c’est du touski rock ! » selon Antoine Monteiro, et « ça rock en tabarnak » selon le public. Et tenez vous bien, car un nouveau single arrive !